Invité sur le plateau de Public Sénat, l’économiste et géographe Frédéric Gilli est revenu sur les principaux enjeux de la réforme de la base de la taxe d’habitation, qui sert à la calculer. « Depuis la fin des années 1970, on dit qu’il faut la refaire et personne n’arrive à la refaire » rappelle-t-il. « Si on n’arrive pas à la réformer, on l’enlève et on réfléchit à, éventuellement, la refaire. C’est peut-être la seule façon d’arriver à changer cette base qui, aujourd’hui, créé des inégalités extrêmement profondes entre les habitants et entre les territoires. »
Selon lui, il y a « deux sujets » à traiter. « Le premier c’est la relation entre les maires et l’Etat » explique-t-il. « Il y a un enjeu de méthode (…) je plaiderai pour qu’on aille aussi écouter les entrepreneurs et les citoyens sur le terrain parce qu’on n’entend pas la même chose quand on écoute les élus et quand on écoute les citoyens » souligne-t-il.
« Le deuxième sujet, c’est la relation des maires entre eux. La relation des maires des grandes villes avec les maires des petites villes » poursuit l’économiste. « La relation du maire de 2000 habitants avec le préfet n’est pas la même que celui d’une ville de 500 000 habitants. Cela créé des inégalités très profondes et un ressenti de la part des élus et citoyens, de ne pas être traités de la même façon dans ce pays. »
