Île-de-France : Valérie Pécresse en tête, veut battre la coalition des gauches

Île-de-France : Valérie Pécresse en tête, veut battre la coalition des gauches

Largement en tête, la présidente sortante de la région Île-de-France a maintenu le RN à bonne distance. Néanmoins, les résultats cumulés des principales listes de gauche pèsent lourd face à elle.
Public Sénat

Par Héléna Berkaoui

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Tout sourire, la présidente sortante de la région Île-de-France a remercié les Franciliens qui l’ont largement placé en tête du scrutin avec 34,7 % des suffrages exprimés. « C’est la reconnaissance du travail de toute mon équipe au service des Franciliens depuis 6 ans », se félicite Valérie Pécresse (Libres/LR/UDI).

La présidente sortante se place ce soir très loin devant Jordan Bardella. Le candidat du Rassemblement national arrive en seconde place avec 13,6 % des voix, ex aequo avec l’écologiste Julien Bayou. « J’ai fait reculer l’extrême droite par ma fermeté et mon engagement envers les territoires ruraux », veut analyser Valérie Pécresse.

L’abstention record de ce scrutin gâche tout de même la fête. Elle s’élève à 67,5 %, contre 54,1 % en 2015. « En Île-de-France, comme ailleurs, nos électeurs ne se sont pas déplacés », déplore Jordan Bardella. Il appelle mollement ses électeurs à se déplacer aux urnes pour le second tour et s’en prend surtout au gouvernement.

« Le parti au pouvoir enregistre probablement l’un des pires résultats », lance-t-il avant de dénoncer les dysfonctionnements dans la distribution des professions de foi. Au coude-à-coude avec le candidat EELV, Jordan Bardella ne se fait donc pas d’illusions pour la suite.

Malgré l’investissement très visible de la ministre déléguée à la Citoyenneté, Marlène Schiappa, le candidat de la majorité présidentielle, Laurent Saint-Martin, n’a obtenu que 11,7 % des suffrages exprimés. Il devrait toutefois se maintenir au second tour.

« L’alliance des trois listes pour un second tour emmené par Julien Bayou nous place au coude à coude avec Valérie Pécresse »

A gauche, l’espoir peut vivre encore un peu. Julien Bayou est plus haut que prévu et les scores cumulés des trois principales listes (34,7 %) toisent le résultat de Valérie Pécresse. Cette dernière s’est d’ailleurs empressée de dénoncer « une coalition de gauche radicale » qui aurait perdu « leur boussole républicaine ».

Cette coalition « défend les réunions racisées, l’écologie punitive et antisociale qui s’en prend à toutes les voitures au lieu de s’attaquer à la pollution », envoie encore la favorite du scrutin.

En face, Clémentine Autain répond à cette « droite réactionnaire » et appelle à la mobilisation. « La victoire est à notre portée : l’alliance des trois listes pour un second tour emmené par Julien Bayou nous place au coude à coude avec Valérie Pécresse », assure Clémentine Autain (LFI/PCF), dont la liste a obtenu 10,2 %.

« Nous entamerons dès ce soir les discussions pour former avec Clémentine Autain et Audrey Pulvar le grand rassemblement des écologistes, de la gauche, et des forces qui souhaitent mettre en œuvre la transition écologique et sociale », a aussi annoncé Julien Bayou.

« Le changement est à portée de main », assure-t-il pour créer ce « grand rassemblement » qui sera le « meilleur atout pour tourner la page du système Pécresse et battre sa coalition composée de Sens commun, de défenseurs de la chasse et des pollueurs ».

Même ferveur pour la candidate du Parti socialiste, Audrey Pulvar, qui a glané 11,3 % des suffrages exprimés. « Dans une démarche de responsabilité, la liste Île-de-France en commun se tient à leur disposition pour que nous trouvions ensemble le chemin d’une large union de la gauche », a-t-elle déclaré. L’objectif est le même : « Voter pour battre la droite de Valérie Pécresse ».

Dans la même thématique

Deplacement du Premier Ministre a Viry-Chatillon
7min

Politique

Violence des mineurs : le détail des propositions de Gabriel Attal pour un « sursaut d’autorité »

En visite officielle à Viry-Châtillon ce jeudi 18 avril, le Premier ministre a énuméré plusieurs annonces pour « renouer avec les adolescents et juguler la violence ». Le chef du gouvernement a ainsi ouvert 8 semaines de « travail collectif » sur ces questions afin de réfléchir à des sanctions pour les parents, l’excuse de minorité ou l’addiction aux écrans.

Le

Turin – Marifiori Automotive Park 2003, Italy – 10 Apr 2024
6min

Politique

Au Sénat, la rémunération de 36,5 millions d’euros de Carlos Tavares fait grincer des dents. La gauche veut légiférer.

Les actionnaires de Stellantis ont validé mardi 16 avril une rémunération annuelle à hauteur de 36,5 millions d’euros pour le directeur général de l’entreprise Carlos Tavares. Si les sénateurs de tous bords s’émeuvent d’un montant démesuré, la gauche souhaite légiférer pour limiter les écarts de salaires dans l’entreprise.

Le