Les parlementaires socialistes font leur rentrée avec les élections municipales en ligne de mire
Les parlementaires socialistes font leur rentrée cette semaine à Avignon. L’échéance des élections municipales, en mars 2020, cruciale pour l’avenir de leur famille politique, est déjà dans toutes les têtes.

Les parlementaires socialistes font leur rentrée avec les élections municipales en ligne de mire

Les parlementaires socialistes font leur rentrée cette semaine à Avignon. L’échéance des élections municipales, en mars 2020, cruciale pour l’avenir de leur famille politique, est déjà dans toutes les têtes.
Public Sénat

Par Alexandre Poussart, Flora Sauvage et Alizée Boissin

Temps de lecture :

4 min

Publié le

Mis à jour le

« On ne va pas rester avec 6% des voix ad vitam aeternam », confie Valérie Rabault, présidente du groupe socialiste à l’Assemblée. Face aux militants de la Fédération socialiste du Vaucluse, venus accueillir les parlementaires PS pour leurs journées de rentrée à Avignon, Valérie Rabault a tenté de mobiliser les troupes pour les prochaines élections municipales. « Il faut le rappeler, nous sommes la 2e force politique municipale. Nous avons un maillage d’élus locaux qui nous permet de mieux comprendre les territoires. »

« Rassembler la gauche pour devenir la première force politique »

Pour faire un meilleur score qu’aux dernières élections (6% aux européennes) et conserver les villes socialistes, les alliances seront nécessaires. « Il faut rassembler la gauche aux municipales. Si on additionne les résultats des Verts, des Socialistes, des Communistes aux élections européennes, la gauche est la première force politique du pays. »

Des alliances locales avec Les Insoumis s’annoncent plus compliquées : « on ne va pas s’allier avec des gens qui veulent nous éliminer, politiquement mais parfois physiquement », affirme Patrick Kanner, patron des sénateurs socialistes. « Certains Insoumis ont été très violents avec nos élus. »

Ne pas céder à « la stratégie du coucou » de La République en Marche, qui fait son nid chez les autres 

Quant à des alliances locales avec La République en Marche, « la stratégie du Parti socialiste est très claire, nous ne recherchons pas d’alliance avec LREM », explique Patrick Kanner. « Si LREM soutient des maires socialistes qui ont bien travaillé, dont acte. Mais on ne va pas céder à leur stratégie du coucou (faire son nid chez les autres), qui est de miser un peu à droite, un peu au centre, un peu à gauche. Ce mouvement n’a pas de colonne vertébrale. Leur braconnage ne va pas marcher. »

Dans le Vaucluse, des alliances avec LREM face au Rassemblement national

Municipales dans le Vaucluse : Le PS fera des alliances avec LREM dans 4 villes
01:17

Certains élus sont plus nuancés sur ces alliances locales avec LREM. Pour le sénateur Rachid Temal, « cela se fera ville par ville. Si des élus socialistes veulent rassembler autour de leur projet et attirer d’autres mouvements pourquoi pas ? » Dans le Vaucluse, des exceptions à la règle générale du Parti sont déjà prévues. « Dans les communes d’Orange, du Pontet, de Bollène et de Camaret, qui sont dirigées par l’extrême droite, nous ferons des alliances avec LREM », explique Lucien Stanzione, premier secrétaire de la Fédération PS du Vaucluse. « Nous devons tout faire pour éviter la réélection des élus du Rassemblement national. »

A Lille, vers une réconciliation entre Martine Aubry et Patrick Kanner

Municipales à Lille : le sénateur socialiste Patrick Kanner a des divergences avec Martine Aubry mais travaille sur un projet commun pour les élections
02:08

Dans ces élections, le Parti socialiste doit également conserver les grandes villes qu’il détient. Le sénateur lillois Patrick Kanner a rencontré, mardi, la maire de Lille Martine Aubry, tentée par un 4e mandat. Cela faisait 5 ans que les 2 figures socialistes de la ville ne s’étaient pas rencontrés en tête-à-tête… « Nous avons des désaccords, des différences, mais nous avons décidé de les mettre de côté pour que le Beffroi reste socialiste. Nous travaillons sur un projet commun dans lequel je serai respecté. J’apporterai des propositions qui vont nous permettre de sceller un accord. » Dans certaines villes, avant d’envisager l’union de la gauche, les socialistes doivent d’abord se réconcilier…

Partager cet article

Dans la même thématique

Les parlementaires socialistes font leur rentrée avec les élections municipales en ligne de mire
3min

Politique

« C'est 50.000 euros de manque à gagner » : un an après les Jeux, ce para-sportif dénonce le départ de ses sponsors

Un an après, quel est l’héritage des Jeux olympiques et paralympiques ? Inclusion, transports, infrastructures, sponsors… pour Sofyane Mehiaoui, joueur de basket fauteuil qui a représenté la France, si l’accès à la nouvelle Adidas Arena porte de Clignancourt à Paris est un vrai bénéfice, le départ de ses sponsors révèle le manque d’engagement durable des marques auprès de parasportifs. Il témoigne dans l'émission Dialogue Citoyen, présenté par Quentin Calmet.

Le

Les parlementaires socialistes font leur rentrée avec les élections municipales en ligne de mire
6min

Politique

Agences de l’État, qui veut gagner des milliards ? 

La ministre des Comptes publics propose de supprimer un tiers des agences de l'État pour faire deux à trois milliards d’économies. Seulement, pour en rayer de la liste, encore faudrait-il savoir combien il en existe…Une commission d'enquête sur les missions des agences de l’État s’est plongée dans cette grande nébuleuse administrative. ARS, France Travail, OFB, CNRS, ADEME, ANCT, des agences, il y en a pour tous et partout ! Mais “faire du ménage” dans ce paysage bureaucratique touffu rapportera-t-il vraiment les milliards annoncés par le gouvernement et tant espérés par la droite ? Immersion dans les coulisses de nos politiques publiques…

Le

President Emmanuel Macron Visits the 55th Paris Air Show at Le Bourget
7min

Politique

Budget 2026 : « Emmanuel Macron a une influence, mais ce n’est pas le Président qui tient la plume »

Le chef de l’Etat reçoit lundi plusieurs ministres pour parler du budget. « Il est normal qu’il y ait un échange eu égard à l’effort de réarmement qui est nécessaire », explique l’entourage d’Emmanuel Macron. « Il laisse le gouvernement décider », souligne le macroniste François Patriat, mais le Président rappelle aussi « les principes » auxquels il tient.

Le

Bruno Retailleau public meeting at Docks 40 in Lyon.
5min

Politique

Tribune de LR sur les énergies renouvelables : « La droite essaye de construire son discours sur l’écologie dans une réaffirmation du clivage gauche/ droite »

Après la publication d’une tribune sur le financement des énergies renouvelables, le parti de Bruno Retailleau s’est retrouvé sous le feu des critiques. Pourtant, en produisant un discours sur l’opposition aux normes écologiques, LR semble revitaliser le clivage entre la gauche et la droite.

Le