Son retrait devait calmer le jeu, il a mis le feu aux poudres. Une onde de choc qui s’est propagée cette semaine jusqu’au sommet de La France insoumise et qui déstabilise désormais Jean-Luc Mélenchon. Le dimanche 18 septembre dernier en annonçant son retrait du poste de coordinateur de LFI Adrien Quatennens, accusé de violences conjugales, pensait, mettre fin à une situation intenable. Celle d’être un mari violent dans un parti qui a fait de la lutte contre les violences faites aux femmes l’un de ses principaux combats. En apportant dans un premier tweet, sa « confiance » et son « affection » à l’un de ses fidèles Jean-Luc Mélenchon a déclenché une tempête de critiques des associations féministes. Elles lui reprochent son manque de compassion pour la victime.
Un parti mal à l’aise
Habitués à défendre la cause des femmes, les membres du parti ont eu du mal à critiquer le faux pas de leur leader. Pour Vanessa Schneider, grand reporter au Monde, le parti reste « extrêmement stalinien » malgré l’émergence d’une nouvelle génération, où « la parole du chef reste importante » ajoute-t-elle.
A LFI « La parole du chef reste importante », Vanessa Schneider
Même si elle reconnaît que « des voix différentes s’expriment, -et que- chacun a ses qualités, son charisme. Cela multiplie les possibilités de divergences ». Malgré cette liberté apparente, elle considère que les élus LFI ne sont pas libres de critiquer les prises de position de Jean-Luc Mélenchon. « On sent bien qu’on ne dit pas vraiment ce que l’on pense dans ce parti ou quand on le dit, on le dit vraiment mezza voce et tout doucement » estime-t-elle.
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