La nouvelle réforme de l’assurance chômage que prépare le gouvernement passe mal chez les sénateurs. « On a dévoyé la gouvernance de l’assurance chômage », dénonce la sénatrice LR Frédérique Puissat, qui défend le rôle des syndicats et du patronat. « Attaché » aussi au paritarisme, le centriste Olivier Henno, « comprend » en revanche l’idée de réduire la durée des indemnisations. Quant à la socialiste Monique Lubin, elle se dit « atterrée » que le gouvernement relaye « cette espèce de légende selon laquelle les gens profiteraient du chômage ».
Congrès PS : François Kalfon pousse un cri d’alarme
Par Héléna Berkaoui
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Usure du pouvoir ou erreur d’aiguillage politique. Chacun dresse son propre constat de l’échec historique du PS à l’élection présidentielle et aux législatives. Invité de Territoires d’Infos ce lundi, François Kalfon juge, lui, qu’il « faut tirer les bilans de notre échec et tracer des lignes pour le futur. » Proche du frondeur, Laurent Baumel et ancien directeur de campagne d’Arnaud Montebourg, François Kalfon a intégré la direction collégiale du PS après la présidentielle. À quelques mois du congrès socialiste – où sera élu le premier secrétaire du parti - il estime qu’il « y a un trop-plein de candidats et finalement un manque, un vide abyssal sur ce qu’il conviendrait de faire pour redresser la gauche. »
« Je ne vais participer au concert polyphonique des candidats » assure de son côté François Kalfon.
Les noms de Bernard Cazeneuve et de Stéphane le Foll, hollandistes historiques, circulent, de même que celui de Luc Carvounas – ancien proche de Manuel Valls – qui représenterait aujourd’hui le courant aubryiste. Chez les quadras de l’Assemblée nationale - Valérie Rabault, Boris Vallaud - rien n’est acté. « Je ne vais participer au concert polyphonique des candidats » assure de son côté François Kalfon. « Par contre je vous le dis très nettement, je suis candidat à ce que notre parti ait une ligne politique rénovée et rassembleuse » ajoute-t-il. Le départ des deux finalistes de la primaire socialiste, Benoît Hamon et Manuel Valls, n’a rien fait pour aider. Les lignes de fractures sont toujours saillantes au sein du parti. Entre ceux qui veulent un bilan critique du quinquennat Hollande et ceux qui souhaitent le revendiquer, notamment.
François Kalfon se félicite que « le Parti socialiste est bien le parti des territoires. » L’ancrage territorial du PS pourrait en effet maintenir le parti sur les rails. Il annonce « des états généraux de la colère territoriale », le 27 janvier prochain. Il y a quelques jours, François Kalfon a également initié « l'appel de 100 élus locaux contre "l'abandon" des territoires par Macron » publié dans Marianne.