Dépense publique : Quand Édouard Philippe est contredit par Gérald Darmanin

Dépense publique : Quand Édouard Philippe est contredit par Gérald Darmanin

Lors de la première séance de questions d'actualité au gouvernement au Sénat, le Premier ministre et le ministre de l'Action et des Comptes publics ont deux conceptions différentes de la trajectoire des finances publiques.
Public Sénat

Par Tam Tran Huy

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

Le ministre de l’Action et des Comptes publics a-t-il contredit le Premier ministre lors de la première séance de questions d’actualité au gouvernement au Sénat ?

Édouard Philippe, en ouverture de la séance et répondant à une question de la présidente du groupe communiste Éliane Assassi, a déclaré, tenant à préciser qu'il choisissait attentivement ses mots :

« Notre objectif n’est pas de baisser la dépense publique, notre objectif est de maîtriser la dépense publique et j’ai dit hier, je crois en des termes clairs, que notre objectif pour l’année 2018 était de faire en sorte que la dépense en volume hors inflation soit stable en 2018 par rapport à 2017. »

Mais 10 minutes plus tard, lorsque c’est au tour du ministre de l’Action et des comptes publics Gérald Darmanin de répondre au rapporteur général du Budget, le sénateur LR Albéric de Montgolfier, voici ses mots :

« Il faut s’attaquer à ce que M. le Premier ministre a évoqué comme une addiction, la dépense publique. Il faut limiter puis diminuer cette dépense publique , le Premier ministre dans son discours hier a été tout à fait conforme aux promesses du Président de la République. Nous diminuerons la dépense publique parce que moins de dépense publique, c’est moins de déficit. Moins de déficit, c’est moins de dettes. Et moins de dettes, c’est moins d’impôts. Moins d’impôts, c’est plus d’entreprises qui créent de la richesse. »

Alors l’exécutif va-t-il stabiliser ou diminuer la dépense publique ? En tout cas, les éléments de langage ne sont pas encore bien maîtrisés par tous les membres du gouvernement.

Dans la même thématique

European Parliament in Strasbourg
7min

Politique

Européennes 2024 : les sondages peuvent-ils encore bouger ?

Les rapports de force vont-ils rester globalement stables jusqu’au scrutin du 9 juin ? La liste PS-Place Publique de Raphaël Glucksmann peut-elle dépasser celle de la majorité présidentielle de Valérie Hayer ? Marion Maréchal va-t-elle devancer la liste LR de François-Xavier Bellamy ? Les Français vont-ils se décider au dernier moment ? Eléments de réponses avec quatre sondeurs.

Le

France Migration
6min

Politique

Convocation de Mathilde Panot : pourquoi les poursuites pour « apologie du terrorisme » sont en hausse ?

La présidente des députés LFI, Mathilde Panot a annoncé, mardi, sa convocation par la police dans le cadre d’une enquête pour « apologie du terrorisme » en raison d’un communiqué de son groupe parlementaire après les attaques du Hamas contre Israël le 7 octobre. Depuis la loi du 13 novembre 2014, les parquets poursuivent plus régulièrement au motif de cette infraction. Explications.

Le