Présidentielle : Eric Ciotti candidat à la primaire LR

Présidentielle : Eric Ciotti candidat à la primaire LR

Le député LR des Alpes maritimes, Eric Ciotti, a expliqué, sur BFMTV/RMC, ce jeudi 26 août, être candidat « pour porter des idées de droite » dans la course à la présidentielle de 2022.
Quentin Calmet

Temps de lecture :

5 min

Publié le

Mis à jour le

Et de trois ! Après Valérie Pécresse et Philippe Juvin, c’est au tour d’Eric Ciotti d’officialiser sa candidature à la primaire organisée par Les Républicains.

« Cette candidature était une possibilité qu’il a évoquée il y a plusieurs semaines », raconte Sébastien Olharan, jeune maire de Breil-sur-Roya et proche d’Eric Ciotti. « Il voyait ce processus [des primaires] où la sensibilité qui est la sienne n’était pas représentée. » L’édile a ainsi été prévenu hier soir directement par Eric Ciotti : il sera bien sur la ligne de départ du système de départage de sa famille politique.

Ses soutiens évoquent une ligne politique constante et claire

« Il manquait une clarté », explique Sébastien Olharan, « on a besoin de savoir qu’elle est la ligne politique de la personne qui se présente. Beaucoup de ces personnes sont ambiguës. Eric Ciotti a toujours eu une ligne extrêmement claire et les électeurs ont toujours apprécié cela ».

Autre élue à saluer l’annonce de ce matin : Valérie Boyer. La sénatrice LR des Bouches-du-Rhône se réjouit de l’entrée en lice d’un « homme politique de grande qualité » et qui n’a pas varié dans ses convictions. « Eric Ciotti porte des idées de droite, et des idées de justice, explique Valérie Boyer. C’est essentiel que cette voix-là puisse se faire entendre. »

La ligne de l’autorité

Pour ses soutiens, Eric Ciotti incarne un courant au sein de la droite qui manquait, pour l’heure, parmi les candidats à la primaire. « Eric Ciotti incarne une droite forte et ferme », raconte Sébastien Olharan. « Une droite qui met au cœur de tout l’autorité de l’Etat. » Selon lui, cette ligne est attendue par une très grande partie des électeurs du pays, « et en particulier les électeurs de droite », ajoute-t-il.

« C’est une ligne juste, une ligne droite », ajoute Valérie Boyer. « Je trouve consternant qu’on dise que c’est une ligne dure. Ce n’est pas une ligne dure, c’est une ligne responsable, c’est une ligne franche et juste. […] J’apprécie les idées d’Eric Ciotti, de Julien Aubert, celles de Laurent Wauquiez et je trouve extrêmement important qu’un grand parti comme le nôtre aujourd’hui débatte. »

Cette ligne politique, c’est exactement ce qui a fait fuir Jean-Pierre Grand des LR. Le sénateur, toujours membre de cette famille politique au Sénat, dénonce « un discours incompatible avec les valeurs de [sa] famille politique. »

« Son discours, c’est celui de Marine Le Pen »

L’élu de l’Hérault, s’est fendu ce jeudi, d’un tweet acerbe, il explique : « On a vu [Eric Ciotti] à la manœuvre lors des élections régionales en Provence-Alpes-Côte-d’Azur, où il a tout fait pour favoriser le candidat du Rassemblement national [Thierry Mariani, ndlr] en déstabilisant le candidat de sa famille politique. Son discours, c’est celui de Marine Le Pen », termine l’élu.

Ce débat autour du discours droitier du député avait effectivement déjà eu lieu pendant la campagne des élections régionales. Après le rapprochement du candidat LR Renaud Muselier avec des marcheurs locaux, Eric Ciotti avait annoncé ne pas vouloir voter pour la liste de sa famille politique.

Une autre déclaration a jeté le trouble ces derniers mois : Marine Le Pen a été interrogée sur la possibilité d’avoir pour ministres Eric Ciotti et Nadine Morano si elle devenait présidente de la République. La présidente du Rassemblement national avait alors répondu : « Mais pourquoi pas ?.» 

Eric Ciotti avait lui-même alimenté la polémique en avril 2021. Dans un entretien accordé au journal d’extrême droite Valeurs Actuelles, il avait expliqué que seule « la capacité à gouverner » séparait le RN et les LR.

Valérie Boyer s’agace de cette référence à l’extrême droite : « Je trouve cela désespérant, à chaque fois qu’une personne veut que ‘la France reste la France’ […] qu’on dise que c’est une ligne dure. […] Je trouve un peu pitoyable de classer les gens à droite ou à l’extrême droite. C’est disqualifier leurs propos. »

Un quatrième candidat

Au-delà de ce débat sur la ligne politique d’Eric Ciotti, les cadres des LR saluent également aujourd’hui une candidature qui donne du crédit au processus de la primaire de la droite. En effet, avec uniquement Valérie Pécresse et Philippe Juvin, le débat s’annonçait un peu maigre. « C’est la certitude d’avoir une primaire, un débat, au sein de notre famille politique, et c’est une excellente chose », analyse Valérie Boyer. « Il y a désormais une vraie diversité donc plus d’électeurs vont se reconnaitre dans le processus », abonde Sébastien Olharan.

Prochaine étape pour le candidat : la réunion de ses soutiens. Eric Ciotti les a invités à se retrouver ce samedi 28 août 2021 à Levens, un petit village perché sur un flanc de colline, au nord de la métropole niçoise. Dans ce cadre, au cœur de son canton électoral des Alpes-Maritimes, Eric Ciotti déclinera ses propositions devant 2000 personnes.

En attendant, un quatrième candidat se place sur la ligne de départ : Michel Barnier, un ancien commissaire européen.

Dans la même thématique

Formulaire de demande de RSA (Revenu de solidarite active), allocation assurant aux personnes sans ressources un revenu minimum variable selon la composition du foyer
7min

Politique

Assurance-chômage : quand le candidat Macron promettait une « assurance-chômage pour tous » en 2017

« Oui, il y aura une réforme de l’assurance-chômage cette année », a annoncé le Premier ministre, ce mercredi 27 mars, chez nos confrères de TF1. Troisième réforme en la matière depuis l’élection du Président de la République, ses conditions ont largement été durcies en sept ans… loin de la promesse du candidat Macron qui proposait de faire de l’assurance-chômage, un droit « universel ».

Le

French PM gathers the government for a seminar on work
10min

Politique

Réforme de l’assurance chômage : « Depuis 2017, les partenaires sociaux se sont fait balader et avec Gabriel Attal, ça sera la même chose »

La nouvelle réforme de l’assurance chômage que prépare le gouvernement passe mal chez les sénateurs. « On a dévoyé la gouvernance de l’assurance chômage », dénonce la sénatrice LR Frédérique Puissat, qui défend le rôle des syndicats et du patronat. « Attaché » aussi au paritarisme, le centriste Olivier Henno, « comprend » en revanche l’idée de réduire la durée des indemnisations. Quant à la socialiste Monique Lubin, elle se dit « atterrée » que le gouvernement relaye « cette espèce de légende selon laquelle les gens profiteraient du chômage ».

Le