Pénurie de carburants : « S’il faut réquisitionner des dépôts, ce sera fait », affirme Aurore Bergé
Aurore Bergé, présidente du groupe Renaissance, laisse entendre que des réquisitions sont envisagées, alors que la grève dans les raffineries se prolonge. Selon elle, Élisabeth Borne « prendra les décisions qui s’imposent ».

Pénurie de carburants : « S’il faut réquisitionner des dépôts, ce sera fait », affirme Aurore Bergé

Aurore Bergé, présidente du groupe Renaissance, laisse entendre que des réquisitions sont envisagées, alors que la grève dans les raffineries se prolonge. Selon elle, Élisabeth Borne « prendra les décisions qui s’imposent ».
Guillaume Jacquot

Par Public Sénat

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Alors que mouvement social est reconduit à TotalEnergies et ExxonMobil (Esso) pour la journée de mardi, une partie du gouvernement se réunit en urgence ce lundi soir à Matignon. La grève dans les raffineries et dépôts de carburants, entamée il y a une dizaine de jours, provoque des situations de pénuries dans plusieurs départements. Huit préfets ont déjà imposé des restrictions.

Invitée d’Audition publique ce 10 octobre 2022, l’émission politique de Public Sénat et LCP-Assemblée nationale, en partenariat avec Le Figaro Live, la présidente des députés Renaissance Aurore Bergé pousse pour des réquisitions. « Il n’y a pas de sujet tabou. S’il faut réquisitionner, on réquisitionnera […] On ne peut pas accepter qu’il y ait des Français qui soient empêchés de circuler, mais surtout d’aller travailler ». Selon la députée des Yvelines, cette voie « pourrait être décidée ce soir ». « La Première ministre prendra les décisions qui s’imposent dès ce soir. Je le dis clairement, s’il faut réquisitionner des dépôts, ce sera fait », a-t-elle ajouté, citant également l’idée de réserver certaines stations-service à des services publics essentiels, des personnels de secours ou des soignants. La députée vise par ailleurs l’objectif d’un retour à la normale dans les stations « dès cette semaine ».

Le ton est également monté ce lundi au sommet de l’Etat. Interrogé en marge d’un déplacement, Emmanuel Macron a déclaré que « le blocage » n’était « pas une façon de négocier ». « Il faut que les négociations reprennent mais la négociation ne peut pas être en permanence sous la contrainte du blocage et de la grève », a ajouté de son côté Aurore Bergé. Reprenant la communication de Total sur les premières augmentations accordées cette année, la députée a également eu un mot pour les salariés mobilisés. « Celles et ceux qui sont bloqués n’ont de facto pas souvent les niveaux de rémunération qui existent dans les raffineries. »

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