L’Assemblée autorise à titre expérimental les clubs de jeux à Paris
L'Assemblée a autorisé mercredi, à titre expérimental pour trois ans, la création de clubs de jeux dans la capitale, une mesure,...

L’Assemblée autorise à titre expérimental les clubs de jeux à Paris

L'Assemblée a autorisé mercredi, à titre expérimental pour trois ans, la création de clubs de jeux dans la capitale, une mesure,...
Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

L'Assemblée a autorisé mercredi, à titre expérimental pour trois ans, la création de clubs de jeux dans la capitale, une mesure, adoptée dans le cadre de la réforme du statut de Paris, vue comme "un projet funeste" par l'opposition.

Pour le rapporteur, Patrick Mennucci (PS), cette expérimentation permettra "un assainissement du secteur" grâce à une "traçabilité des fonds" utilisés pour créer ces clubs de jeux, qui devront payer l'impôt sur les sociétés.

La droite, pour qui cela revient à autoriser les casinos, a dénoncé cette disposition, vue comme un "funeste projet" par Nathalie Kosciusko-Morizet (LR). "Le retour des casinos" répond à un enjeu financier, a-t-elle estimé, évoquant "un trou béant dans les finances de la ville", mais aussi "à quelques intérêts privés", mais en tout cas "pas aux intérêts des Parisiens".

"Il ne s'agit pas d'abroger l'interdiction d'installer des casinos à moins de 100 km de Paris", a assuré la secrétaire d'Etat chargée des Collectivités Estelle Grelier, M. Mennucci contestant aussi un retour des casinos.

Le rapporteur a jugé qu'il y avait "une certaine saveur" à entendre les arguments de l'opposition qui a autorisé les jeux d'argents en ligne en 2010. Les cercles de jeux, "au cours des années, ont eu des périodes extrêmement fastes, je pense qu'ils ont été très utiles au financement des partis politiques, en tout cas pas du nôtre, mais de certains", a-t-il glissé, soulignant que c'était les gouvernements de gauche qui avaient pris des mesures pour fermer certains de ces cercles dans le pays.

Il a évoqué un cercle de poker à Paris ayant réalisé 34 millions de chiffre d'affaires l'an dernier, sur lesquels "1 seul million a été payé" aux impôts.

Alors que le texte prévoyait initialement d'autoriser le gouvernement à légiférer par ordonnance, les députés sont revenus sur ce point en commission. Mme Grelier a toutefois estimé que le texte devrait être retravaillé avant la commission mixte paritaire chargée de trouver un accord entre députés et sénateurs sur le projet de loi.

Partager cet article

Dans la même thématique

SIPA_01066724_000014
8min

Politique

Référendum sur l’immigration : une pétition controversée relance le débat enterré au Sénat en 2023

Plus d’1,3 million de personnes auraient signé la pétition de Philippe De Villiers en faveur d’un référendum sur l’immigration, dont certains cadres LR, comme Laurent Wauquiez. L’idée d’élargir les conditions du recours au référendum de l’article 11 de la Constitution aux questions migratoires avait été portée en 2023 par l’ancien président du groupe LR du Sénat, Bruno Retailleau avant d’y renoncer faute de majorité.

Le

L’Assemblée autorise à titre expérimental les clubs de jeux à Paris
4min

Politique

Rencontre entre le PS et Sébastien Lecornu : « Quand on a 39 ans, je crois qu'on n'a pas intérêt à être censuré au bout de 15 jours », lance Patrick Kanner

Le nouveau Premier ministre, Sébastien Lecornu, poursuit ses concertations après sa nomination à Matignon. Il rencontrera mercredi plusieurs partis de gauche, dont le Parti socialiste. « Il aura devant lui une opposition déterminée à obtenir des victoires pour les Français », promet le président du groupe socialiste au Sénat, Patrick Kanner, ce mardi 16 septembre.

Le

L’Assemblée autorise à titre expérimental les clubs de jeux à Paris
9min

Politique

Budget : l’unité entre le PS et Les Ecologistes mise à mal par les discussions avec Sébastien Lecornu ?

Au moment où vont s’engager les discussions avec le premier ministre, Marine Tondelier, patronne des Ecologistes, marque sa différence avec le PS, se prononçant déjà pour le départ de Sébastien Lecornu. « On a notre stratégie et le PS a la sienne », assume le sénateur écolo Thomas Dossus. Elle veut « être au centre de la gauche », entre LFI et le PS, mais « il ne faut pas faire de grand écart qui fasse mal aux adducteurs », met-on en garde au PS…

Le