« Le bilan écologique de l’aérien n’est pas celui qu’on dit », assure Vincent Capo-Canellas
Le sénateur centriste de Seine-Saint-Denis, Vincent Capo-Canellas, accueille fraîchement la taxe sur les vols aériens au départ de la France, annoncée par la ministre des Transports ce mardi.  

« Le bilan écologique de l’aérien n’est pas celui qu’on dit », assure Vincent Capo-Canellas

Le sénateur centriste de Seine-Saint-Denis, Vincent Capo-Canellas, accueille fraîchement la taxe sur les vols aériens au départ de la France, annoncée par la ministre des Transports ce mardi.  
Public Sénat

Par Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

À l’issue du Conseil de défense écologique, la ministre des Transports, Élisabeth Borne, a annoncé de nouvelles taxes sur les transports aériens et routiers. À partir de 2020, une écotaxe s’appliquera sur les billets d’avion au départ de la France. Progressive, cette taxe ira de 1,50 à 18 euros.

Une annonce qui ne séduit pas franchement Vincent Capo-Canellas, sénateur centriste de la Seine-Saint-Denis et ancien maire du Bourget. « J’espère que c’est une position qui sera tenue jusqu’au débat budgétaire et qu’on va arrêter ce phénomène de yoyo où l’on joue avec le transport aérien dans le cadre d’un aérien bashing pour taxer et toujours taxer », peste-t-il.

Avec d’autres parlementaires, Vincent Capo-Canellas s’était insurgé conte la proposition d’interdire certains trajets aériens internes, dans une tribune au JDD. Le sénateur centriste veut rappeler aujourd’hui que les assises sur le transport aérien, qui ont eu lieu en 2018, ont démontré « qu’il y avait 700 millions de taxes supplémentaires en France par rapport à l’Allemagne. Le gouvernement avait annoncé une petite centaine de millions d’allégements et là, il annonce 180 millions d’euros de taxes supplémentaires ».

Pour le sénateur, cette taxe représente donc « une vraie difficulté pour les compagnies aériennes françaises ». Il déplore les « injonctions assez contradictoires » faites aux compagnies aériennes.  « On demande au transport aérien deux choses, de faire sa révolution environnementale et, en même temps, on lui demande de financer un autre mode de transport qui est le train et qui, lui, coûte toujours plus cher », regrette Vincent Capo-Canellas.   

« Le bilan écologique de l’aérien n’est pas celui qu’on dit », assure même le sénateur. « Quand vous injectez le coût d’une ligne, je pense notamment à Paris-Bordeaux, vous voyez bien que le ferroviaire coûte aussi cher quand on y remet le bilan écologique de la construction de la ligne. Donc, tout cela est à nuancer », argumente-t-il.  

Vincent Capo-Canellas concède toutefois que « cette taxe est un moindre mal », d’aucuns redoutaient la mise en place d’une taxe sur le kérosène.  

Partager cet article

Dans la même thématique

Paris: Questions au gouvernement Senat
4min

Politique

Budget 2026 : quel calendrier pour la reprise des débats ?

Après l’adoption de la loi spéciale pour assurer la continuité de l’Etat, le gouvernement devra reprendre les débats au Parlement, début janvier, pour espérer faire adopter un budget pour l’année 2026. Une opération délicate dans un paysage politique fragmenté et avec un calendrier contraint.

Le

Documentaire Paris le mystère du palais disparu de Stéphane Jacques
5min

Politique

Paris, le mystère d’un palais disparu

Les promeneurs, touristes ou Parisiens qui déambulent sur le parvis de Notre-Dame, s’imaginent-ils qu’à quelques pas de là se dressait au Moyen Âge, l’une des plus somptueuses résidences d’Europe ? Et surtout, comment, six siècles plus tard, le tout premier palais de nos rois, bâti sur l’île de la Cité, au beau milieu de la capitale, a-t-il pu devenir ce fantôme de l’Histoire ? Dans son documentaire Le mystère du palais disparu, Stéphane Jacques retrace l’enquête menée par un trio de scientifiques spécialistes de la reconstitution numérique.

Le

Mericourt: Emmanuel Macron meets with  readers of the Ebra group,
11min

Politique

Face aux fake news, comment l’Elysée a opéré un « virage » dans sa communication

Suite aux « fausses informations » relayées sur le sujet de la « labellisation » des médias, l’Elysée a décidé de vite les démentir, via une vidéo sur X. Une nouvelle stratégie de communication, à l’œuvre depuis quelques mois, déjà observée lors d’une prétendue prise de cocaïne par Emmanuel Macron. Lui-même « victime » des affres des réseaux avec l’infox Jean-Michel Trogneux, il est d’autant plus sensibilisé à cet enjeu démocratique.

Le