Le revenu universel, mesure phare du programme de Benoît Hamon, polarise le débat de la primaire de gauche. Qualifiée d’utopiste par ses détracteurs, cette proposition est-elle réellement finançable dans notre pays ?
Le revenu universel de Benoît Hamon est-il une utopie ?
Le revenu universel, mesure phare du programme de Benoît Hamon, polarise le débat de la primaire de gauche. Qualifiée d’utopiste par ses détracteurs, cette proposition est-elle réellement finançable dans notre pays ?
"Il faut être fort en regardant la réalité dans les yeux, pas en imaginant je ne sais quelle mesure qui ne sera pas opérationnelle et qui par ailleurs ruinerait le pays. 350 ou 400 milliards d'euros, c'est plus d'impôt, plus de déficit, plus de dette", a-t-il déclaré lundi 23 janvier.
En Finlande, le revenu universel restera une utopie
La Finlande est le premier pays d’Europe à avoir expérimenter le revenu universel. 2000 chômeurs toucheront 560 euros par mois pendant trois ans et même s’ils retrouvent un emploi. Cette expérimentation coûte 20 millions d’euros. Mais une généralisation à toute la population finlandaise (5,5 millions d’habitants) ne semble pas être envisagée. Elle coûterait 20 milliards d’euros et aggraverait le déficit de la Finlande de 5% de son PIB.
Le revenu universel, tel qu’il est proposé par Benoît Hamon, s’élèverait à terme à 750 euros par mois. Ce revenu permettrait, selon le candidat socialiste, de lutter contre la pauvreté, d’adapter le monde du travail à la révolution numérique et l’automatisation destructrice d’emplois, et d’éviter une perte de revenus lors du passage du chômage à un retour dans l’activité. Son coût est estimé à 300 milliards d’euros, c’est-à-dire l’équivalent des recettes fiscales de l’Etat français en 2016.
Une première tranche de 40 milliards d’euros financée
Benoît Hamon propose une mise en place progressive de ce revenu universel . La première étape consiste en un RSA augmenté à 600 euros pour les ayant droit aux minima sociaux et aux 18-25 ans, dès 2018. Cette tranche coûterait 40 milliards d’euros, soit l’équivalent du crédit d’impôt compétitivité ou CICE. La suite de sa mise en place fera l’objet d’une conférence citoyenne pour décider des modalités et des limites de ce revenu universel.
Le finaliste de la primaire de gauche évoque l'individualisation de l'impôt sur le revenu qui pourrait dégager "24 milliards d'euros" et la lutte contre l’évasion fiscale. Les niches fiscales représenteraient 84 milliards d’euros. Il envisage également la création d'une taxe sur les robots est également envisagée, tout comme la fusion de l'impôt sur la fortune (ISF), de la taxe foncière, et des droits de succession.
L’économiste Marc de Basquiat, spécialiste du revenu universel, préconise également la mise en place d'un impôt sur le patrimoine et une augmentation de la CSG de 7,5% à 13% à tous les revenus salariés.
Pour les sénateurs, un financement par l’impôt serait réaliste
Le sénateur centriste Jean-Marie Vanlerenberghe
Public Sénat
La mission d’information du Sénat sur le revenu universel, présidée par le sénateur (UDI-UC) du Nord Jean-Marie Vanlerenberghe, a réalisé une quarantaine d’auditions en 2016 sur cette question. Elle a remis un rapport dans lequel elle préconise une expérimentation “pas à pas” plutôt qu’une instauration brutale et utopique.
Pour les sénateurs, selon le montant du revenu universel, entre 500 € à 1 000 € par mois, le coût de son introduction serait compris entre 300 et 700 milliards € par an. Ce coût serait néanmoins réduit si le revenu de base venait à se substituer à diverses prestations sociales existantes.
Le 18 décembre, lors du Conseil européen à Bruxelles, les 27 devraient donner leur feu vert à l’accord commercial avec les pays du Mercosur. Prise en étau entre les droits de douanes américains et la Chine, l’Union européenne cherche de nouveaux débouchés pour son industrie et son agriculture. Mais certains pays, comme la France, craignent un dumping sur les prix et les normes environnementales. Alors l’accord avec le Mercosur est-il un bon deal pour l’UE ? « Ici l’Europe » ouvre le débat, avec les eurodéputés Saskia Bricmont (Les Verts/ALE, Belgique) et Charles Goerens (Renew, Luxembourg).
Le surpoids semble être la nouvelle épidémie du XXIè siècle. En France, près de la moitié de la population est concernée, constituant un véritable enjeu de santé publique. De quoi alerter le législateur qui entend renforcer les mesures de prévention et d’accompagnement sur le sujet. Axel De Tarlé reçoit la sénatrice Brigitte Devésa et le nutritionniste créateur du nutri-score Serge Hercberg pour en débattre dans l’émission Et la santé ça va ?.
Dans la nuit de vendredi à samedi, le Sénat a adopté les crédits de la mission agriculture du budget 2026. En prenant en compte les crédits européens, les dépenses fiscales et sociales, l’enveloppe allouée à l’agriculture s’élève à 25 milliards. Toutefois les crédits sont en baisse par rapport au dernier exercice effectivement exécuté en 2024. A gauche, les sénateurs ont dénoncé les fortes coupes dans la transition écologique.
Alors que le Sénat examine les crédits de la mission agriculture du budget 2026, la ministre, Annie Genevard a assuré que l’Etat serait aux côtés des éleveurs de bovins touchés par la dermatose nodulaire contagieuse (DNC) et a réaffirmé la politique d’abattage de toutes les bêtes des foyers affectés et d’une vaccination élargie.
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