Avant François de Rugy, qui a présenté mardi sa démission après des polémiques sur son train de vie, plusieurs ministres du gouvernement d'Edouard Philippe ont été contraints d'abandonner leur portefeuille ou ont choisi avec fracas de partir.
- Richard Ferrand -
A peine nommé ministre de la Cohésion des territoires, Richard Ferrand est épinglé par le Canard enchaîné qui révèle qu'en 2011 les Mutuelles de Bretagne, qu'il dirigeait alors, avaient décidé de louer des locaux commerciaux appartenant à sa compagne.
Le procureur de Brest ouvre une enquête préliminaire en juin 2017. M. Ferrand dément toute irrégularité mais annonce le 19 juin qu'il quitte le gouvernement pour briguer la présidence du groupe LREM à l'Assemblée nationale.
Le président de l'Assemblée nationale Richard Ferrand, le 10 avril 2019 à Paris
AFP/Archives
En octobre, le parquet de Brest classe son enquête sans suite, invoquant la prescription s'agissant d'un éventuel délit de prise illégale d'intérêts et jugeant que les infractions d'abus de confiance et d'escroquerie ne sont "pas constituées".
Richard Ferrand prend la succession de François de Rugy à la présidence de l'Assemblée le 12 septembre 2018.
Le 25 septembre, trois juges d'instruction sont désignés à Lille pour instruire le dossier de l'affaire immobilière, à la suite d'une plainte avec constitution de partie civile déposée par Anticor.
- François Bayrou, Marielle de Sarnez et Sylvie Goulard -
En mars 2017, le parquet de Paris ouvre une enquête préliminaire pour "abus de confiance" dans une affaire d'emplois fictifs présumés au Parlement européen visant 19 eurodéputés, dont deux du MoDem: Robert Rochefort et Marielle de Sarnez.
François Bayrou quitte l'Elysée après une réception, le 21 novembre 2018
AFP/Archives
Radio France affirme qu'entre 2009 et 2014 une dizaine de salariés du parti centriste présidé par François Bayrou étaient parallèlement collaborateurs des députés européens du MoDem, au profit notamment de Mmes de Sarnez, devenue ministre des Affaires européennes, et Sylvie Goulard, désormais ministre des Armées.
Le 9 juin, la justice annonce l'ouverture d'une enquête pour "abus de confiance". Le 21 juin, Mme Goulard quitte le gouvernement, suivie du ministre de la Justice François Bayrou et de Mme de Sarnez.
Une information judiciaire contre X, confiée à des juges d'instruction parisiens, est ouverte en juillet 2017 pour "abus de confiance, recel d'abus de confiance et escroqueries".
- Nicolas Hulot -
Ministre de la Transition écologique et solidaire, Nicolas Hulot annonce le 28 août 2018 qu'il quitte le gouvernement, déplorant un isolement sur ses dossiers et une influence excessive des lobbies sur l'Elysée. Il annonce sa décision à la radio, sans avoir prévenu l'exécutif.
Graphique présentant les départs contraints ou fracassants de ministres sous Macron et les raisons de leur démission
AFP
François de Rugy le remplace le 4 septembre.
- Laura Flessel -
La ministre des Sports Laura Flessel crée à son tour la surprise en annonçant le 4 septembre 2018 son départ du gouvernement "pour raisons personnelles".
L'ancienne championne olympique d'escrime aurait en fait été contrainte au départ pour des raisons liées à sa situation fiscale, le litige concernant la société qui gère son droit à l'image et dont son mari était gérant.
- Gérard Collomb -
Le ministre de l'Intérieur, qui a maladroitement fait savoir dès le 18 septembre 2018 qu'il quitterait le gouvernement en 2019 pour préparer sa candidature à la mairie de Lyon, présente sa démission le 1er octobre 2018 et se la voit refuser par Emmanuel Macron.
M. Collomb indique à la presse qu'il maintient sa démission, contraignant le président à l'accepter le 3 octobre.
Parallèlement à ces départs fracassants, l'Elysée a procédé en octobre 2018 à un premier remaniement marqué par le départ de quatre ministres ou secrétaires d'Etat (Françoise Nyssen, Delphine Gény-Stephann, Stéphane Travert et Jacques Mézard) portant à cette date à 11 départs le nombre total de départs depuis le début de l'ère Macron.
En mars 2019, ce chiffre a grimpé à 14 quand l'Elysée a annoncé les départs des ministres Nathalie Loiseau, Benjamin Griveaux et Mounir Mahjoubi, la première étant candidate aux élections européennes et les deux autres envisageant une candidature aux municipales à Paris en 2020.
Entre 1980 et 2019, 12 500 points de captages d’eau potable dans les rivières ou les nappes souterraines ont été fermés en France. Laurent Baude, maire de Semoy dans le Loiret, est bien placé pour le savoir. L’unique point de captage de sa commune de 3200 habitants est fermé depuis un an et demi à cause d’une pollution au PFAS.
Depuis 2006, le 10 mai est la date de la journée nationale officielle de commémoration des mémoires de la traite négrière, de l’esclavage et de leurs abolitions. Une cérémonie à laquelle participe le président de la République ou le Premier ministre. Dans les territoires d’Outre-mer, les commémorations ont lieu à d’autres dates. Explications.
Auditionné par la commission d’enquête du Sénat sur les agences de l’Etat, Laurent Marcangeli est revenu sur la méthode du gouvernement pour « simplifier » l’écosystème des agences et opérateurs de l’Etat. Les plans ministériels devraient être finalisés à la mi-juin et ce travail pourrait donner lieu à un projet de loi, voire une proposition de loi, a annoncé le ministre de la Fonction publique.
A 10 jours de l’élection du président des Républicains, Laurent Wauquiez laboure les terres de la droite pour aller chercher une victoire face au favori, Bruno Retailleau. Ce mercredi, dans un restaurant du XVe arrondissement de Paris, le chef de file des députés de droite a présenté sa candidature « de rupture » avec le pouvoir en place. Membre du gouvernement, l’élection de Bruno Retailleau à la tête des LR ferait prendre le risque, selon lui, d’une dilution de la droite dans le macronisme.