Marine Le Pen accélère le tempo dans sa campagne

Marine Le Pen accélère le tempo dans sa campagne

Marine Le Pen accélère le tempo en vue de la présidentielle, avec voeux, émissions radio-télé, convention thématique et...
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Par Guillaume DAUDIN

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Marine Le Pen accélère le tempo en vue de la présidentielle, avec voeux, émissions radio-télé, convention thématique et déplacement en Normandie sur le thème des services publics, avant le véritable lancement de sa campagne programmé début février.

La présidente du Front national avait passé l'année 2016 de manière relativement discrète, s'occupant à mettre en place les piliers de sa campagne, plutôt loin du terrain. Selon ses soutiens, elle a fait "des tas de rencontres sans pub".

En privé, à l'automne, la dirigeante d'extrême droite s'expliquait sur sa méthode : "La campagne présidentielle, il faut la préparer minutieusement à l’avance pour que les choses se déclenchent bien. Le calendrier, c'est difficile. Et à un moment, il faut pouvoir appuyer sur un bouton et que tout parte, qu’il y ait la bonne personne au bon endroit, que tous les fils fonctionnent au moment où on en a besoin. Et il faut une ultra-réactivité. J'ai très envie d'y aller mais on est encore dans le temps de la préparation."

Le moment d'appuyer sur le bouton approche : ce sera le week-end des 4 et 5 février, à Lyon, lors d'assises présidentielles où sera dévoilé le programme de la candidate, qui ne devrait guère évoluer par rapport à 2012.

Suivront le 9 février "L'Emission politique", émission phare de France 2, et une série de grands meetings : Nantes (26 février), Châteauroux (11 mars), Metz (18), Lille (26), Bordeaux (1er avril), Ajaccio (8), Toulouse (15), Paris (17) et Marseille (19), quatre jours avant le premier tour, le 23 avril.

S'y ajouteront de plus petites "réunions publiques dans des zones creuses pour quadriller la France", précise Jean-Lin Lacapelle, chargé du pôle mobilisation.

- "Gagner la bataille de la confiance" -

Pour débuter 2017, Marine Le Pen retourne mardi sur BFM TV-RMC chez Jean-Jacques Bourdin, pour la première fois depuis décembre 2015. La présidente du FN fait l'objet d'une information judiciaire pour "diffusion d'images violentes": en décembre 2015, elle avait publié sur son compte Twitter des photos d'exactions du groupe Etat islamique, en réponse à M. Bourdin, accusé d'avoir établi un "parallèle" entre son parti et l'EI.

Mercredi, elle présentera ses voeux devant plus d'une centaine de journalistes depuis son siège de campagne parisien.

Jeudi, elle tiendra la dernière de sept conventions thématiques, consacrée à l'entrepreneuriat, avant une rencontre vendredi avec les journalistes de l'Anglo-American Press Association of Paris suivie d'un déplacement dans l'Eure sur le thème des services publics.

Son équipe est formée, avec un pléthorique conseil stratégique d'un côté et des pôles opérationnels de l'autre, que dirigent, outre M. Lacapelle (mobilisation), Jean Messiha (projet), Damien Philippot (rédaction), Philippe Olivier et Sébastien Chenu (idées-images), Kevin Pfeffer (logistique), Jean-Michel Dubois (finances).

A "L'Escale", le siège de campagne situé dans le nord-ouest de Paris, "la mayonnaise a pris", assure M. Lacapelle, même si certains pestent déjà contre une organisation qu'ils trouvent brinquebalante.

Fini donc l'acrimonie du mois de décembre entre Marion Maréchal-Le Pen et Florian Philippot et, à un degré moindre, Marine Le Pen ?

"Le sujet est derrière", assure M. Lacapelle, qui s'est déplacé fin décembre à Lyon pour rappeler à l'ordre des responsables départementaux qui avaient publiquement soutenu la députée du Vaucluse. "Ils n'avaient pas à le faire, ils on ont devoir de neutralité, ils le regrettent", affirme celui-ci.

Objectif de 2017 d'après ce conseiller régional : "gagner la bataille de la confiance, de la crédibilité" alors que celle des idées serait déjà "gagnée".

Dans les enquêtes d'intentions de vote, Marine Le Pen est donnée constamment qualifiée au second tour de la présidentielle, même si la victoire de François Fillon à la primaire de la droite l'a fait reculer de plusieurs points au premier, passant de 28-29% jusqu'en novembre à 24-25% actuellement. Au second tour, M. Fillon est donné vainqueur avec une avance de trente points.

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