Emmanuel Macron et Laurent Wauquiez se rencontrent pour la première fois du quinquennat jeudi dans la Drôme, où le président et des élus d...
Rencontre inédite entre Macron et Wauquiez dans le cadre du grand débat
Emmanuel Macron et Laurent Wauquiez se rencontrent pour la première fois du quinquennat jeudi dans la Drôme, où le président et des élus d...
Par Jérôme RIVET
Temps de lecture :
4 min
Publié le
Mis à jour le
Emmanuel Macron et Laurent Wauquiez se rencontrent pour la première fois du quinquennat jeudi dans la Drôme, où le président et des élus d'Auvergne-Rhône-Alpes se réunissent pour le grand débat.
Etonnamment, les deux quadragénaires, appartenant à la même génération politique, ne se sont pas entretenus officiellement depuis que Laurent Wauquiez a pris la tête des Républicains en décembre 2017.
A Valence, ils auront d'abord un tête-à-tête en fin de matinée avant de participer ensemble à un déjeuner-débat avec plusieurs dizaines d'élus de la région à la préfecture.
Ce rendez-vous est le troisième acte du grand débat pour Emmanuel Macron, après les déplacements de la semaine dernière dans l'Eure et le Lot rythmés par des échanges marathon de plus de 6h30 avec à chaque fois 600 maires de Normandie et d'Occitanie.
Il marque l'entrée de Laurent Wauquiez dans le grand débat lancé par Emmanuel Macron en réponse à la colère des "gilets jaunes", et qui embarrasse les Républicains.
"Je veux que nous participions à ce débat pour faire parvenir nos idées", a déclaré M. Wauquiez le 16 janvier à Toulouse, tout en critiquant la façon dont le chef de l'Etat le conduisait.
Il a précisé mardi qu'il voulait, en se rendant à Valence, éviter que soient "mis sous le tapis les sujets qui ont abouti aux grandes tensions dans lesquelles est tombé le pays". En citant "la situation des retraités pour lesquels aucune garantie durable n'a été obtenue, le poids des impôts qui pèse sur les classes moyennes et les territoires qui ne veulent plus être méprisés comme ils l'ont été sur les 80 km/h".
Laurent Wauquiez, le 14 janvier 2019 à Lyon
AFP/Archives
Concurrencé par Marine Le Pen (RN) et Jean-Luc Mélenchon (LFI), Laurent Wauquiez peine à s'affirmer comme le principal opposant à Emmanuel Macron.
"On peut en dire ce qu'on en veut, c'est fait: il y a un anti-Macron, c'est Wauquiez", a-t-il pourtant affirmé à l'AFP en avril 2018.
Emmanuel Macron a pour sa part sévèrement jugé le président de LR en dénonçant sa "haine" au cours d'un entretien avec Laurent Delahousse en décembre 2017. "Je la lui laisse. Qu'il vive avec, ça fera son quotidien. Ca ne fera pas manger les Françaises et les Français...".
- Les Français partagés -
Outre Laurent Wauquiez, seront présents au déjeuner "l'ensemble des présidents des associations des maires et des maires ruraux des 12 départements d'Auvergne-Rhône-Alpes, selon l'Elysée. Les parlementaires de la Drôme et la présidente du Conseil départemental, Marie-Pierre Mouton (LR) ont également été conviés.
Le débat s'annonce plus cadré qu'à Grand Bourgtheroulde et Souillac, où des dizaines de maires avaient interpellé, parfois avec virulence, Emmanuel Macron sur les multiples sujets soulevés par la crise des "gilets jaunes" mais aussi le malaise de la ruralité.
Il ne sera en effet pas retransmis en direct par les chaînes d'info, qui ont réalisé d'excellents scores d'audience pour les deux premiers.
Ce changement de format est assumé par l'Elysée, avec la volonté de ne pas lasser mais aussi de ne pas surexposer le président alors que l'objectif du grand débat est de faire dialoguer les Français entre eux.
Le gouvernement mène le grand débat national comme un "grand show de communication", a dénoncé mercredi le secrétaire général de la CGT Philippe Martinez, qui y voit une "opération d'enfumage".
Sébastien Lecornu, ministre chargé des Collectivités territoriales et co-organisateur du débat, s'est, lui, félicité mercredi matin que la barre des 100.000 contributions sur la plateforme du granddebat.fr ait été franchie en moins de 24 heures.
Les Français semblent mitigés. D'un côté, 67% d'entre eux estiment que cette consultation prévue jusqu'au 15 mars est "une bonne chose". Mais ils sont 62% à penser que l'exécutif ne prendra pas en compte ses résultats, selon un sondage OpinionWay pour LCI-Le Figaro-RTL.
Après le déjeuner à Valence, le président visitera une structure d'accueil de jour autonome, "Le Clos de l'Hermitage", qui accueille des personnes âgées de plus de 62 ans à Bourg de Péage (Drôme), selon l'Elysée.
Alors que plus de 60 % des Français placent le problème du logement en tête de leurs préoccupations, Dialogue citoyen donne la parole à une habitante des Côtes-d’Armor frappée de plein fouet par la crise du logement.
Après une nuit de bombardements sur Kiev, Volodymyr Zelensky doit rencontrer Donald Trump ce dimanche 28 décembre en Floride pour finaliser un plan de paix. Un rapprochement qui pourrait infléchir la position de la Russie et accélérer la conclusion d’un cessez-le-feu.
Edouard Balladur élu en 1995, DSK en 2012, Alain Juppé en 2017… Et Jordan Bardella en 2027 ? Voici les résultats des élections présidentielles, si l’on était dans un monde parallèle. Celui des sondages, à 18 mois environ du scrutin. Car si les sondages peuvent donner la tendance du moment, ils ne sont pas des prédictions, l’histoire nous l’a monté. Mais parfois, ils ont aussi vu juste, très en amont…
Après un faible regain en novembre, le président de la République atteint à nouveau son plus faible niveau de confiance depuis 2017. Si la défiance touche l’ensemble de l’exécutif, Emmanuel Macron cristallise le désaveu tandis que sur la scène nationale, seul le RN est en progression.