Chant de la Marseillaise, formation aux premiers secours, ateliers autour de valeurs républicaines, courses d'orientation... Une première...
Service national universel: 13 départements pilotes et 3.000 volontaires en juin
Chant de la Marseillaise, formation aux premiers secours, ateliers autour de valeurs républicaines, courses d'orientation... Une première...
Par Isabelle TOURNÉ
Temps de lecture :
4 min
Publié le
Mis à jour le
Chant de la Marseillaise, formation aux premiers secours, ateliers autour de valeurs républicaines, courses d'orientation... Une première cohorte d'environ 3.000 jeunes volontaires vont expérimenter dès juin prochain le futur Service national universel (SNU), promesse de campagne d'Emmanuel Macron.
Pour permettre de mieux dessiner ses contours, le gouvernement va appeler dès cette année quelque 200 jeunes volontaires, âgés de 16 ans, dans chacun des "13 départements pilotes", à effectuer une première phase sur la base du volontariat, a annoncé le secrétaire d'Etat Gabriel Attal, en charge du sujet, dans un entretien à l'AFP.
A terme, le Service national universel doit s'organiser en deux temps: une phase allant jusqu'à un mois obligatoire, pour les jeunes de 16 ans, puis une phase facultative d'une durée de trois à douze mois.
C'est au mois de mars que seront recrutés les premiers volontaires. "J'ai demandé aux préfets de cartographier la jeunesse de leur département pour que participent à la fois des jeunes scolarisés, des apprentis, des décrocheurs, des jeunes en situation de handicap", a indiqué à l'AFP M. Attal.
Ils seront envoyés dans un des départements pilotes dans la deuxième quinzaine du mois de juin.
La journée commencera par "le salut au drapeau et le chant de l’hymne national". "Ce moment de communion républicaine est important", a souligné M. Attal.
Les 13 départements pilotes où environ 3.000 jeunes volontaires vont expérimenter dès juin prochain le futur service national universel (SNU), promesse de campagne d'Emmanuel Macron
AFP
En uniforme, les jeunes seront hébergés dans des internats ou bâtiments de l'armée et encadrés par des militaires et des éducateurs rémunérés. Ils seront formés aux premiers secours, aux réactions à avoir en cas d'attentat ou de catastrophe naturelle, et recevront des modules sur la protection de l'environnement ou les valeurs de la République.
Un bilan de santé et des tests de français leur seront aussi proposés.
Le ministre souhaite que soient privilégiés les débats et jeux de rôle, mais aussi des activités "à l'extérieur", comme des parcours en forêt, des courses d'orientation, des franchissements d’obstacles.
La quinzaine se terminera par une cérémonie républicaine.
- "Enjeu de mixité" -
Les jeunes volontaires pourront effectuer la seconde phase du SNU entre juillet 2019 et juin 2020, en participant à une mission générale dans une association ou une collectivité locale, pendant quinze jours consécutifs ou avec des heures réparties tout au long de l'année.
Le SNU est vivement critiqué par plusieurs organisations représentatives de la jeunesse, dont les syndicats d'étudiants, la Fage et l'Unef, qui s'interrogent sur son caractère obligatoire et surtout sur son coût.
Si la première phase test aura un coût "marginal", selon M. Attal, son coût final n'est pas encore connu. Il a pour l'instant été estimé, au plus bas, à 1,7 milliard d'euros par an.
A ceux qui accusent le gouvernement d'amputer une partie du budget de la jeunesse et préféreraient notamment la création de plus de places en fac, M. Attal répond que le SNU est "une brique supplémentaire de l'investissement pour la jeunesse".
"Aujourd'hui, on a des jeunes qui naissent et grandissent en France sans parfois jamais quitter leur environnement", souligne-t-il. "C'est d'abord pour cet enjeu de creuset républicain, de mixité sociale et territoriale, qu'on fait le SNU".
Avant même que ses contours soient définis, la question de la neutralité religieuse a fait polémique la semaine dernière. Une étude publiée début janvier par l'Observatoire de la laïcité a en effet rappelé que la loi du 15 mars 2004 sur le port de signes religieux ne peut s'appliquer "qu’aux +élèves des écoles, collèges et lycées publics+", or les jeunes appelés dans le cadre du SNU ne le seront pas en tant qu'élèves.
"Evidemment, la laïcité sera respectée", assure Gabriel Attal, en attendant qu'une loi vienne peut-être combler ce "vide juridique".
Quant au calendrier de mise en place d'un service obligatoire, il n'est pas encore tranché. Le rapport du général Daniel Ménaouine, qui a servi de base au projet, propose qu'il soit effectif au plus tard en 2026. "Nous travaillons à des scénarios qui nous permettent d'aller un peu plus vite", souligne M. Attal.
Cinq ans après un premier rapport sur le financement de la lutte contre les violences faites aux femmes, les sénateurs Arnaud Bazin et Pierre Barros ont présenté ce jeudi 3 juillet un nouveau rapport sur le sujet. Les deux élus pointent un financement trop faible et une politique publique peu lisible.
La tribune de Bruno Retailleau et deux autres vice-présidents de LR, pour la fin des subventions publiques à l’éolien et au photovoltaïque, vient télescoper les débats sénatoriaux sur la trajectoire énergétique. Elle ouvre également de profondes fractures au sein de LR et du gouvernement.
Avec l’ouverture d’une session extraordinaire, les travaux parlementaires reprendront le 23 septembre au Sénat. Au programme, les textes sur l’aide à mourir et l’accès aux soins palliatifs, mais également la création d’un statut d’élu local.
Invitée de la matinale de Public Sénat, la sénatrice de Vendée, Annick Billon, a défendu les principes de sa proposition de loi visant à permettre aux fleuristes et aux boulangers d’ouvrir le 1er mai. Un texte qui vise à éviter que ces commerçants soient exposés à des amendes en cas d’ouverture.
Le
Le direct
Situation au Proche et Moyen-Orient : débat au Sénat
Situation au Proche et Moyen-Orient : débat au Sénat