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Guerre Israël-Hamas : « La solution à deux Etats fait son retour sur le devant de la scène internationale » 

L’attaque terroriste du Hamas le 7 octobre a eu immédiatement un retentissement mondial. 6 mois plus tard, quelles sont les répercussions géopolitiques de ce conflit ? Les Etats-Unis, traditionnels alliés d’Israël, sont-ils en train de lâcher l’Etat hébreu ? Réponses avec David Khalfa, Co-directeur de l’Observatoire de l’Afrique du Nord et du Moyen-Orient de la Fondation Jean-Jaurès.
Tâm Tran Huy

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Le 7 octobre 2023, l’attaque terroriste du Hamas cause la mort de près de 1200 personnes côté israélien, 250 personnes sont prises en otage. Six mois plus tard, 130 otages sont toujours retenus et les bombardements de l’Etat hébreu sur Gaza ont fait plus de 33 000 victimes selon le Hamas.  L’attaque du 7 octobre a immédiatement eu un retentissement mondial. Depuis, la communauté internationale est passée du choc et de l’empathie à l’égard d’Israël à la critique, voire la condamnation. Benjamin Netanyahou a promis « l’anéantissement du Hamas » : la bande de Gaza vit sous les bombardements, au rythme des opérations terrestres d’Israël et du blocus… Quelles sont les répercussions de ce conflit au niveau mondial ? La politique jusqu’au-boutiste de Benjamin Netanyahou explique-t-elle le changement de cap de son allié américain ? La communauté internationale peut-elle réellement agir pour obtenir un cessez-le-feu comme l’a réclamé une résolution de l’ONU le 25 mars 2024 ?  

Entretien avec David Khalfa, Co-directeur de l’Observatoire de l’Afrique du Nord et du Moyen-Orient de la Fondation Jean-Jaurès. 

 

La guerre Israël-Hamas a provoqué une onde de choc locale, régionale, globale : pourquoi ce conflit a-t-il une telle résonnance mondiale ?   

Ce conflit se déroule sur un territoire lilliputien en taille de guêpe, mais il concentre en effet de manière disproportionnée l’attention de l’opinion publique internationale. On peut parler de mondialisation du conflit israélo-palestinien lequel se déroule tout autant sur le champ de bataille que dans l’espace médiatique. On en voit les conséquences en Europe, aux Etats-Unis, au Canada, en Amérique latine. Il provoque une polarisation aigüe des sociétés, car outre la présence de fortes communautés musulmanes et juives, notamment sur le Vieux Continent, il y a une identification psychologique, affective et/ou idéologique aux protagonistes de ce conflit séculaire. Certains segments de la population entrent en résonnance avec les narratifs des belligérants en raison de la dimension historique, religieuse et spirituelle du territoire sur lequel ils s’affrontent. Terre sainte pour les uns, Terre d’Israël ou de Palestine pour les autres, ce territoire n’est pas neutre. Il est saturé de significations pour les trois monothéismes, leurs adeptes mais aussi de manière plus inconsciente pour les simples observateurs sans attache particulière dans cette région du monde, mais qui projettent sur ce conflit leurs visions du monde et leurs biais cognitifs et idéologiques. Cela conduit trop souvent ces derniers à se positionner dans un camp contre un autre comme s’il s’agissait au fond d’un jeu à somme nulle. Deux segments de l’opinion publique sont particulièrement affectés : principalement les personnes de culture et/ou de confession juive qui s’identifient à Israël et qui ont souvent de la famille dans ce pays, tandis que la population de culture ou de confession musulmane s’identifie à la cause palestinienne pour des raisons identitaires et/ou religieuses. Ne soyons cependant pas victimes d’un effet de loupe. Le ventre mou de l’opinion publique est plutôt sur une ligne modérée qui considère que les attaques barbares du Hamas relèvent du terrorisme de masse, mais que l’ampleur et la férocité de la riposte israélienne doit conduire les gouvernements à mettre l’accent sur la protection des civils palestiniens et l’obtention d’un cessez-le-feu en échange de la libération des otages israéliens.  

A-t-on assisté à un retournement de l’opinion publique depuis le 7 octobre à l’égard d’Israël, l’agressé devenu agresseur ?  

Il y a eu une vague de sympathie envers Israël le 7 octobre et dans les jours qui ont suivi les massacres du Hamas, notamment en Europe et en France, où la mémoire traumatique des attaques terroristes perpétrées par Daesh est encore vivace. Mais petit à petit, il y a eu un rééquilibrage voire un retournement de l’opinion dans certains segments de la population : le rappel principiel du droit d’Israël à se défendre face au terrorisme a rapidement laissé la place à une critique de plus en plus vive des modalités de la riposte de l’Etat juif, notamment des dégâts matériels massifs et du coût humain tragique pour la population civile de Gaza occasionnés par cette guerre se déroulant en milieu urbain. Si on élargit la focale, au sein même de l’Union européenne, et comme pour l’Ukraine, il n’y a pas eu de front commun après une éphémère union sacrée qui a fait suite au choc et à la sidération provoquée par l’extrême cruauté des attaques du 7 Octobre. L’Europe n’a pas su et pu parler d’une seule voix. Les Vingt-Sept ont été divisés le long d’une ligne de fracture géographique entre un bloc d’Europe centrale et orientale plutôt pro-israélien, comprenant notamment l’Allemagne, l’Autriche, la République Tchèque, la Pologne ou encore la Hongrie et un « bloc occidental » plutôt propalestinien comprenant l’Irlande, l’Espagne, la Belgique et Malte. Certains pays occidentaux ont adopté une position médiane comme la France et l’Italie, position inconfortable que reflètent des déclarations parfois contradictoires, voire des rétropédalages à l’instar de la déclaration d’Emmanuel Macron non suivie d’effet sur la coalition internationale anti-Hamas. Enfin, on constate dans tous les pays précités, une polarisation forte du débat intellectuel avec un corollaire, une explosion de l’antisémitisme à des niveaux jamais atteints depuis la seconde guerre mondiale.  

Parmi les conséquences géopolitiques en Europe, estimez-vous que ce conflit ait contribué à invisibiliser le conflit en Ukraine ?  

La guerre entre le Hamas et Israël a éclipsé dans un premier temps le conflit en Ukraine d’autant plus que celui-ci semblait enlisé. Mais on assiste à un rééquilibrage, notamment en raison de l’inquiétude suscitée par l’échec de la contre-offensive menée par Kiev. La guerre en Ukraine reste un sujet de préoccupation majeur pour les Européens et la Russie n’est pas parvenue à affaiblir ce soutien en dépit de ses attaques répétées contre le « deux poids, deux mesures » formulé opportunément contre « l’Occident collectif ». Bien que divisés sur le niveau de soutien financier et militaire à apporter à l’Ukraine face à la Russie, les Etats-membres de l’UE ont récemment conclu un accord de 5 milliards d’aide militaire supplémentaire. Force est donc de constater que ce soutien été globalement maintenu à un niveau élevé. L’Administration Biden a d’ailleurs adopté une stratégie qui consiste à lier l’aide à l’Ukraine à celle d’Israël et Taïwan pour contourner l’obstruction des parlementaires pro-Trump. À ce stade, le Sénat a adopté un texte bipartisan prévoyant une aide de 60 milliards de dollars pour l’Ukraine et des fonds pour Israël et Taïwan, mais les pro-Trump bloquent son adoption au Congrès. Le Président Biden devrait néanmoins parvenir à contourner cette énième obstruction en agissant par décrets.   

Et si on se penche justement du côté de l’allié américain d’Israël, est-ce que l’on constate un changement de cap depuis que les Etats-Unis se sont abstenus le 25 mars, ce qui a permis l’adoption à l’ONU de la résolution exigeant un cessez-le-feu immédiat ?  

C’est un changement de cap notable, mais qui a déjà produit des effets sur le terrain, notamment avec le retrait des forces armées israéliennes de Khan Younès et l’augmentation exponentielle de l’aide humanitaire transitant par Israël. Ce changement de cap est d’autant plus significatif que les Etats-Unis avaient manifesté bruyamment leur soutien au peuple israélien après le massacre du 7 octobre qui s’est concrétisée notamment par la visite de solidarité du Président Biden en Israël le 18 octobre dernier. Ils ont également fourni une aide militaire d’urgence et prépositionné des navires de guerre en Méditerranée orientale pour dissuader l’Iran et son réseau milicien d’ouvrir de nouveaux fronts. Ce soutien aux objectifs de guerre d’Israël, notamment à l’éradication du Hamas, a peu à peu laissé la place à une forme de frustration et de lassitude grandissante face à l’entêtement de Benjamin Netanyahou sur deux sujets principaux : celui de l’aide humanitaire et la situation des civils à Gaza d’une part et celui de la sortie de crise d’autre part. L’administration Biden a incité Israël à favoriser l’émergence d’une gouvernance alternative au Hamas dans la Bande de Gaza, en remettant notamment en scelle une Autorité palestinienne « revitalisée ». Prisonnier de son alliance avec l’extrême-droite, le Premier ministre israélien s’y est jusqu’à maintenant refusé. Par ailleurs, l’opinion publique américaine a évolué, notamment à gauche où le débat fait rage, au sein du parti démocrate, dans les universités, mais aussi dans la rue avec la multiplication de manifestations propalestiniennes. L’effritement du soutien à Biden dans certains swing states comme le Michigan joue également un rôle significatif dans la perspective des élections du mois de novembre prochain. Ce revirement américain ne remet pas en cause l’alliance stratégique avec Israël, mais cela a conduit les Etats-Unis à rééquilibrer leur position et à adopter un ton beaucoup plus critique vis-à-vis de leur allié traditionnel. 

Quelles sont les conséquences de ce conflit au niveau économique pour la région et pour le monde ?  

Le FMI a revu à la baisse (-0, 5%) les prévisions de croissance pour le Moyen-Orient (NDLR : en octobre 2023, le FMI prévoyait une croissance à 3,4% pour la région en 2024 ; en février 2024, la prévision n’était plus que de 2,9%). Certains pays sont frappés de plein fouet par la réduction de la production pétrolière et le déclin du tourisme, notamment l’Égypte et de la Jordanie. Et que dire du Liban, qui traversait déjà une crise politique et économique profonde et dont l’Etat surendetté est désormais financièrement en faillite. Ajoutez à cela les conséquences, pour le commerce mondial des marchandises, des attaques de la milice islamiste houthi pro-Iran contre des navires civils transitant par la mer Rouge et le Golfe d’Aden…  Les pertes économiques sont substantielles, le FMI estimant que cela entraîne une hausse considérable des coûts du fret et une réduction des volumes de transit de près de 50%. Les grands armateurs font désormais transiter nombre de navires par le Cap de Bonne-Espérance. Cet allongement de la durée du trajet occasionne une augmentation massive des coûts d’assurances et de transport. Pour sécuriser le trafic dans ces zones stratégiques pour le commerce international, les Etats-Unis et l’Union européenne ont monté des missions de protection maritime (la mission ASPIDES en Europe, qui veut dire « bouclier » en grec ancien). C’est dire si la communauté internationale prend au sérieux les attaques des Houthis.  

Au niveau régional, ce conflit a-t-il bouleversé le jeu des alliances ?  

Sur le plan régional, on aurait pu parier sur une reconfiguration du jeu d’alliances. En réalité, on assiste plutôt à un renforcement des tendances qui ont précédé le 7 octobre. Vous avez toujours un axe anti-occidental (Iran, Syrie et le réseau des milices islamistes sunnites et chiites…) et un axe pro-occidental (Israël, Égypte, Jordanie et les Pays du Golfe).  La crise a décéléré le processus de normalisation des relations entre Israël et l’Arabie Saoudite, mais le canal de discussion est maintenu et les négociations ont discrètement repris entre Riyad et Jérusalem via la médiation américaine. La guerre à Gaza a cependant fait monter les enchères et Mohammed Ben Salmane devra prendre en compte le retour au centre de l’agenda international de la question palestinienne. La stratégie iranienne de guerre par procuration menée par des groupes islamistes lourdement armés et soutenus par Téhéran inquiète au premier chef les Israéliens mais aussi les Saoudiens, très soucieux de leur intégralité territoriale et désireux de mener à bien la modernisation ambitieuse de leur pays déclinée dans le cadre du plan intitulé « Vision 2030 ». Par ailleurs, l’Iran continue sa course à la bombe atomique. Ces deux dynamiques cumulées – stratégie d’encerclement milicienne et nucléarisation de l’Iran – auront pour effet, tôt ou tard, de pousser les Saoudiens dans les bras des Israéliens. Enfin, notons que les accords d’Abraham ont été maintenus malgré le refroidissement des relations diplomatiques entre les pays signataires et Israël, ce qui démontre leur solidité et leur ancrage dans une convergence d’intérêts stratégiques appelée à s’inscrire dans la durée. 

Et de quelle façon la guerre Israël-Hamas a-t-elle influé sur l’ordre mondial ?  

Ce confit a agi comme un accélérateur de particules géopolitiques. Il a renforcé et accéléré les grandes tendances à l’œuvre depuis plusieurs années. La rivalité sino-américaine continue à jouer à un rôle prédominant et chacun cherche à tirer son épingle du jeu en instrumentalisant le conflit israélo-palestinien à son avantage. Pour les grandes puissances, l’arène israélo-palestinienne est un élément du grand jeu d’échec géopolitique mondial. À titre d’exemple, la Chine est largement restée en retrait du conflit Hamas/Israël en dépit de son poids économique et diplomatique croissant au Moyen-Orient. Elle n’a pas condamné les attaques du Hamas mais n’offre dans le même temps qu’un soutien rhétorique aux Palestiniens qu’elle instrumentalise pour écorner l’image des Etats-Unis à l’international en reprochant à ces derniers un biais pro-israélien. Pour Pékin, cette crise est une opportunité pour affaiblir davantage l’ordre international libéral, mais ce pays ne veut pas s’impliquer davantage dans un conflit qu’il continue de considérer comme périphérique. Il faut noter au passage que la Chine n’est pas parvenue à convertir le succès diplomatique qu’a constitué la détente irano-saoudienne en influence substantielle sur le dossier israélo-palestinien. Ce sont les Etats-Unis qui donnent le la.  

La communauté internationale a-t-elle une grande responsabilité dans la fabrique de cette poudrière qu’est devenue la bande de Gaza ? C’est un sujet sur lequel tout le monde fermait les yeux ?  

Il y a eu un aveuglement collectif, mais je ne suis pas de ceux qui estiment que la communauté internationale est la première responsable. Les premiers responsables sont les Israéliens et les Palestiniens, notamment leur leadership respectif. Il ne faut pas oublier les efforts considérables déployés par les Etats-Unis pour inciter les deux parties à se mettre autour de la table et négocier une résolution de leur conflit sur la base des paramètres dits de Clinton. Ces efforts se sont soldés par des échecs répétés en dépit du changement de couleur politique des administrations américaines successives. Depuis 2014, date de la dernière tentative sérieuse de parvenir à une résolution pacifique de la querelle israélo-palestinienne selon les paramètres du paradigme des deux états, le conflit a disparu des radars. Les Occidentaux ont cessé d’investir du capital politique et diplomatique, estimant au fond et sans réellement le reconnaître, que les conditions n’étaient pas réunies pour résoudre ce conflit et que le jeu n’en valait pas la chandelle. La baisse d’intensité de l’affrontement israélo-palestinien, la normalisation des relations entre Israël et nombre de pays arabes mais aussi l’invasion de l’Ukraine par la Russie ont contribué à provincialiser ce conflit séculaire et achever de convaincre les occidentaux de ne pas s’investir outre mesure. Les massacres du 7 octobre et l’ampleur de la riposte israélienne ont remis ce conflit au centre des préoccupations de la communauté internationale, notamment en raison des risques d’escalade. Cette année zéro du conflit israélo-palestinien a redonné des couleurs à la solution à deux Etats qui fait son retour sur le devant de la scène internationale. Retour paradoxal tant ce mantra diplomatique semble éloigner des réalités du terrain.  

Quelles sont aujourd’hui les perspectives de règlement politique possible et la communauté internationale a-t-elle un rôle à jouer ?  

Il est trop tôt pour le dire mais le simple fait que la fiction diplomatique des deux états soit remise sur le métier montre qu’il y a une prise de conscience de la nécessité de dégager un horizon politique pour créer les conditions d’un retour à la table des négociations. La sortie de crise ne se fera que par la voie de la diplomatie même si bien entendu, elle sera le reflet de l’évolution des rapports de force sur le terrain. Le chemin sera cependant long et ardu. Il faudra adopter un plan Marshall pour reconstruire la bande de Gaza et reloger les centaines de milliers de nouveaux réfugiés palestiniens, ce qui impliquera la participation des partenaires arabes des occidentaux, notamment des pays du Golfe. Israël devra assouplir sa position concernant la question de la gouvernance post-Hamas tout en bénéficiant de garanties de sécurité conséquentes tant l’onde de choc des massacres du 7 octobre continue de produire ses effets en profondeur dans ce pays. La tenue d’élections anticipées et le départ probable de Netanyahou après la guerre pourraient rendre ce scénario envisageable à plus ou moins brève échéance. Enfin, en cas de réélection de Biden à la présidence des Etats-Unis, une conférence internationale visant à formaliser les paramètres d’une résolution du conflit selon la solution des deux états pourrait voir le jour. Mais nous en sommes encore loin. Le Hamas est affaibli, mais pas éradiqué tandis que l’Autorité palestinienne est très loin d’être l’interlocuteur revitalisé et crédible que souhaitent les Américains. Les négociations en vue d’un cessez-le-feu s’éternisent, les otages sont toujours entre les mains de l’organisation terroriste palestinienne et Netanyahou, bien qu’affaibli, est toujours aux commandes de son pays. Autrement dit, cette guerre n’est pas terminée même si elle est entrée dans une nouvelle phase et l’incertitude règne. Le vieux monde se meurt, mais le nouveau monde tarde à apparaître, pour paraphraser Gramsci.  

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