Burkini: Chevènement estime les maires « fondés » à l’interdire

Burkini: Chevènement estime les maires « fondés » à l’interdire

Identifiant Scald invalide. Jean-Pierre Chevènement, pressenti pour prendre la direction de la Fondation pour l’islam de France, s’est dit lundi favorable à une « liberté » de tenues à la plage, mais estimé que les maires sont « fondés » à interdire le burkini en cas de « nécessité d’ordre public ». « Les gens sont libres de prendre leur bain costumés […]
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

Identifiant Scald invalide.

Jean-Pierre Chevènement, pressenti pour prendre la direction de la Fondation pour l'islam de France, s'est dit lundi favorable à une "liberté" de tenues à la plage, mais estimé que les maires sont "fondés" à interdire le burkini en cas de "nécessité d'ordre public".

"Les gens sont libres de prendre leur bain costumés ou non. (...) Ma position, c'est la liberté sauf nécessité d'ordre public. Quand il y a la possibilité de heurts, comme il a pu s'en produire à Sisco en Corse, le maire de Sisco, comme le maire de Cannes, sont fondés à prendre des arrêtés. Ça fait partie des pouvoirs des maires qui sont chargés d'assurer la tranquillité publique", a déclaré l'ancien ministre de l'Intérieur sur Europe 1.

"Il ne faut pas flatter les communautarismes (...). Il faut plus d'amitié civique", a-t-il ajouté.

Le maire PS de Sisco (Haute-Corse) Ange Pierre Vivoni a interdit le port de burkini après qu'une rixe a éclaté samedi sur la plage alors que, selon des témoins, des touristes prenaient en photo plusieurs femmes qui se baignaient en burkini.

Le 28 juillet, le maire Les Républicains (LR) de Cannes, David Lisnard, avait également pris un arrêté similaire, suivi le 5 août par le maire (LR) de Villeneuve-Loubet (Alpes-Maritimes), Lionnel Luca.

Jean-Pierre Chevènement a également déploré la "polémique subalterne et stupide" suscitée par son conseil de "discrétion" aux musulmans.

"On a demandé aux catholiques, aux juifs, aux protestants de faire preuve aussi d'une certaine discrétion parce que dans l'espace public, c'est l'argumentation raisonnée qui l'emporte", a-t-il affirmé.

"Toutes les vagues antérieures de l'immigration en France, d'Europe centrale -Polonais, Ukrainiens, Russes, Arméniens, Juifs- ou venant d'Asie du Sud Est ont fait quelques efforts pour adopter nos us et coutumes. Ce même effort est requis de tous. Il faut que chacun cherche à s'intégrer à la société française. L'intégration n'est pas un gros mot, ça veut dire avoir accès aux codes sociaux qui permettent l'exercice des libertés", a-t-il poursuivi.

"L'identité française est mouvante, elle s'enrichit de leurs apports (des immigrés) mais eux-mêmes, et chacun, doit faire un effort pour que, dans le cadre de la république laïque, ce soit la paix civile qui l'emporte".

Aux critiques concernant sa possible nomination à la tête de la Fondation de l'islam de France, l'ancien ministre de l'Intérieur a répondu: "Je ne suis pas candidat, je suis disponible. Je ne me déroberai pas à cette demande".

Partager cet article

Dans la même thématique

Burkini: Chevènement estime les maires « fondés » à l’interdire
5min

Politique

Sarkozy à la Santé : la visite de Darmanin « peut être interprétée comme une forme de pression » sur les magistrats, note François Molins

Un collectif d’avocats a déposé plainte contre Gérald Darmanin pour son soutien apporté à Nicolas Sarkozy incarcéré pour association de malfaiteurs dans l’affaire du financement libyen de sa campagne de 2007. Interrogé sur ce point l’ancien procureur général près la Cour de cassation, François Molins considère, lui aussi, que le déplacement du garde des Sceaux à la prison de la Santé pour y rencontrer l’ancien chef d’Etat « peut être interprété comme une forme de pression » sur les magistrats.

Le

Burkini: Chevènement estime les maires « fondés » à l’interdire
3min

Politique

« Edouard Philippe est à la loyauté ce que Richter est au séisme, une référence », ironise Eric Dupond-Moretti

Après quatre années installé place Vendôme – un record sous la Présidence d’Emmanuel Macron – l’ancien avocat pénaliste revient dans un livre « Juré craché ! » (ed. Michel Lafon) sur son expérience politique aux côtés du Président de la République. Invité de Rebecca Fitoussi dans Un monde, un regard, il dévoile des facettes méconnues de son histoire et règle ses comptes avec Gabriel Attal et Edouard Philippe, qu’il accuse de déloyauté.

Le