Carburants: « ce n’est pas la rue qui fait la loi », affirme Rugy
L'Etat "peut faire un effort" pour financer des aides aux ménages face à la hausse des prix des carburants, mais "ce n'est pas la...

Carburants: « ce n’est pas la rue qui fait la loi », affirme Rugy

L'Etat "peut faire un effort" pour financer des aides aux ménages face à la hausse des prix des carburants, mais "ce n'est pas la...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

L'Etat "peut faire un effort" pour financer des aides aux ménages face à la hausse des prix des carburants, mais "ce n'est pas la rue qui fait la loi", a affirmé vendredi le ministre de l'Ecologie François de Rugy.

"Je peux comprendre évidemment l'irritation, le mécontentement des Français face à l'augmentation des prix du carburant", et "en même temps ce n'est pas la rue qui fait la loi", a défendu M. de Rugy devant des journalistes en déplacement dans le Loiret.

L'augmentation des prix des carburants, qui s'explique par la hausse des cours du brut et dans une moindre mesure par celle des taxes imposées par l'Etat, suscite une grogne d'une partie de la population. Un appel à bloquer les routes et les autoroutes le 17 novembre a reçu de nombreux soutiens.

Un peu plus tôt, le ministre a toutefois estimé que l'Etat pouvait "faire un effort" pour financer des aides aux ménages, répondant aux critiques des collectivités inquiètes d'être mises à contribution.

"Moi je parle pour l'Etat. Je ne vais pas dire aux régions vous devez faire ci, vous devez faire ça", a-t-il déclaré sur France Info, en énumérant les pistes de mesures sur lesquelles le gouvernement travaille pour apaiser la grogne des ménages face à la hausse des prix du carburant.

"C'est bien si les gestes sont coordonnées entre l'Etat, les régions, d'autres collectivités locales d'ailleurs, et les entreprises", a pour sa part estimé Emmanuelle Wargon, secrétaire d'Etat à la Transition écologique, interrogée dans le même temps sur Europe 1.

- Forfait transport -

En début de semaine, le président de la République avait affirmé souhaiter l'extension à toute la France de la défiscalisation de l'aide au transport mise en place par la région Hauts-de-France.

Cette proposition avait suscité des critiques de Régions de France et de l'Association des maires de France (AMF), qui demandaient à l'Etat de prendre à sa charge les mesures qu'il pourrait prendre pour aider les ménages.

Le gouvernement travaille ces derniers jours sur plusieurs dispositifs, en particulier un accompagnement pour les ménages à faibles revenus qui travaillent loin de leur domicile.

"On est en train de chiffrer cela, car il faut par ailleurs être responsable. On pourrait avoir un forfait transport qui pourrait permettre d'alléger un peu la facture transport", a indiqué M. de Rugy.

"L'Etat peut faire un effort comme nous l'avons fait pour le chauffage (...) Nous sommes en train de travailler avec beaucoup de rapidité pour que cela puisse être fait vraiment dans les jours qui viennent et que ça puisse entrer en vigueur au 1er janvier 2019", a-t-il ajouté.

"Dans les années 70, avec une heure de Smic on roulait 30 km. Aujourd'hui, on roule 130 km. Le prix du carburant a plutôt baissé sur une longue période. A moyen terme il est plutôt à la hausse et c'est pour ça qu'il faut sortir des énergies fossiles progressivement", a indiqué pour sa part Mme Wargon.

Selon des sources proches du dossier, le gouvernement travaille également à une amélioration du chèque énergie pour en augmenter le nombre de bénéficiaires ou encore un renforcement de la prime à la conversion, qui pourrait être accordée aux "gros rouleurs" même si leurs véhicules ne sont pas aussi vieux que l'exige le dispositif.

Partager cet article

Dans la même thématique

Carburants: « ce n’est pas la rue qui fait la loi », affirme Rugy
4min

Politique

Rencontre entre le PS et Sébastien Lecornu : « Quand on a 39 ans, je crois qu'on n'a pas intérêt à être censuré au bout de 15 jours », lance Patrick Kanner

Le nouveau Premier ministre, Sébastien Lecornu, poursuit ses concertations après sa nomination à Matignon. Il rencontrera mercredi plusieurs partis de gauche, dont le Parti socialiste. « Il aura devant lui une opposition déterminée à obtenir des victoires pour les Français », promet le président du groupe socialiste au Sénat, Patrick Kanner, ce mardi 16 septembre.

Le

Carburants: « ce n’est pas la rue qui fait la loi », affirme Rugy
9min

Politique

Budget : l’unité entre le PS et Les Ecologistes mise à mal par les discussions avec Sébastien Lecornu ?

Au moment où vont s’engager les discussions avec le premier ministre, Marine Tondelier, patronne des Ecologistes, marque sa différence avec le PS, se prononçant déjà pour le départ de Sébastien Lecornu. « On a notre stratégie et le PS a la sienne », assume le sénateur écolo Thomas Dossus. Elle veut « être au centre de la gauche », entre LFI et le PS, mais « il ne faut pas faire de grand écart qui fasse mal aux adducteurs », met-on en garde au PS…

Le

SIPA_01212671_000009
7min

Politique

Supprimer les avantages des anciens Premiers ministres : la mesure déjà adoptée au Sénat contre l’avis du gouvernement

Pour illustrer « la rupture » promise lors de son entrée en fonction, Sébastien Lecornu a indiqué vouloir supprimer les derniers avantages « à vie » qui sont encore accordés aux anciens membres du gouvernement. Un amendement en ce sens avait été adopté en janvier dernier lors de l’examen du budget 2025. Il allait plus loin et visait aussi les avantages des anciens présidents de la République. François Bayrou n’y était pas favorable et la mesure n’avait pas survécu à la navette parlementaire.

Le