Congrès des maires : « On nous a retiré beaucoup de moyens, c’était une erreur » estime François Baroin

Congrès des maires : « On nous a retiré beaucoup de moyens, c’était une erreur » estime François Baroin

Le 102e congrès des maires de France s’ouvre à Paris ce lundi. Emmanuel Macron fera un discours mardi pour discuter des problématiques locales. Un congrès qui s’annonce « difficile » selon François Baroin, président de l’association des maires de France.
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Le 102e congrès des maires sera-t-il l’occasion d’un face-à-face politique entre François Baroin et Emmanuel Macron ? « La tâche d’Emmanuel Macron est difficile » reconnaît le maire de Troyes, qui note « des premières mesures mal comprises, injustes et qui ne correspondaient pas toujours aux engagements qu'il avait pris ».

Des mesures polémiques, notamment sur le budget alloué aux collectivités locales. « On nous a retiré plus de 15 milliards en l'espace de 4 ans. 15 milliards, c'est 25 % d'investissements publics en moins » dénonce François Baroin, qui évoque une problématique budgétaire « essentielle et fondamentale ».

« On nous a retiré beaucoup de moyens, c'était une erreur » évoque le président de l’association des maires de France, qui entame ce lundi son dernier congrès de cette mandature. « On a dit il y a 5 ans que ça allait avoir des conséquences sur le financement des services publics. De l'école au club de personnes âgées, en passant par les subventions pour les associations, ou les complexes sportifs qui permettent à des jeunes des quartiers d'être aspirés vers le haut » analyse-t-il.

Une baisse budgétaire que la maire de Troyes retrouve dans le mal-être social vécu cette année, notamment dans la crise des gilets jaunes. « On a dit qu’il y aurait un impact sur l'économie, puisque nous portons 75% de l'investissement public. On ne nous a pas entendus » estime-t-il. « 25% en moins, ça veut dire moins d'investissements sur les routes, sur les parcs de développement économiques, sur les zones artisanales ».

Pour ce 102e congrès des maires, François Baroin espère que le dialogue avec le gouvernement sera plus ouvert, notamment pour contrer le phénomène de crise des vocations chez les élus locaux, qui déplorent les conditions très difficiles d’exercice de leur fonction. Une crise telle que François Baroin estime à « 30% ou 40% de communes qui risquent de se retrouver dans la situation de choisir un maire au dernier moment », pour un département de 250 000 habitants.

 

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