Expérimentation d’un « tribunal criminel » sans le jury populaire des assises

Expérimentation d’un « tribunal criminel » sans le jury populaire des assises

Nicole Belloubet a annoncé vendredi l'expérimentation d'un "tribunal criminel départemental" chargé de juger des crimes passibles...
Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

Nicole Belloubet a annoncé vendredi l'expérimentation d'un "tribunal criminel départemental" chargé de juger des crimes passibles de 15 ou 20 ans de réclusion et qui sera composé de juges professionnels et non d'un jury populaire comme aux assises.

"Nous allons expérimenter un tribunal criminel départemental. Il interviendra en première instance pour les crimes punis de quinze ans ou de vingt ans de réclusion, par exemple les viols, les coups mortels, les vols à main armée. Le seuil précis sera fixé avec les acteurs de l’expérimentation", a déclaré au journal Le Monde la garde des Sceaux, quelques heures avant l'annonce des principaux axes de la réforme de la justice.

L’objectif de ce tribunal "est d’accélérer considérablement le jugement des affaires criminelles", a-t-elle précisé. Les cours d’assises "demeurent et resteront compétentes pour les crimes les plus graves, ceux punis de plus de vingt ans de prison, comme les meurtres et assassinats, ou ceux commis en récidive", a expliqué la ministre.

La cour d'assises est composée de trois juges professionnels (un président et deux assesseurs) et d'un jury composé de six citoyens tirés au sort (neuf en appel). Elle juge actuellement les personnes accusées de crime, de tentatives et de complicités de crime: meurtre, viol, vol à main armé etc.

"Aujourd’hui’hui, des affaires sont requalifiées de crime en délit et passent en correctionnelle plutôt qu’en cour d’assises parce que les parties préfèrent avoir un jugement plus rapide", a souligné Mme Belloubet. "La cour d’assises est une justice de très grande qualité, qui nécessite, et c’est très bien ainsi, du temps", a mis en avant la ministre.

Dans la même thématique

SIPA_01112686_000045
4min

Politique

Pourquoi commémore-t-on l’abolition de l’esclavage le 10 mai en Métropole ?

Depuis 2006, le 10 mai est la date de la journée nationale officielle de commémoration des mémoires de la traite négrière, de l’esclavage et de leurs abolitions. Une cérémonie à laquelle participe le président de la République ou le Premier ministre. Dans les territoires d’Outre-mer, les commémorations ont lieu à d’autres dates. Explications.

Le

Expérimentation d’un « tribunal criminel » sans le jury populaire des assises
6min

Politique

Agences de l’état : Laurent Marcangeli ne veut pas fixer d’objectif chiffré pour éviter la « formation d’anticorps »

Auditionné par la commission d’enquête du Sénat sur les agences de l’Etat, Laurent Marcangeli est revenu sur la méthode du gouvernement pour « simplifier » l’écosystème des agences et opérateurs de l’Etat. Les plans ministériels devraient être finalisés à la mi-juin et ce travail pourrait donner lieu à un projet de loi, voire une proposition de loi, a annoncé le ministre de la Fonction publique.

Le

Expérimentation d’un « tribunal criminel » sans le jury populaire des assises
7min

Politique

Présidence des LR : Laurent Wauquiez cible le « en même temps » de Bruno Retailleau

A 10 jours de l’élection du président des Républicains, Laurent Wauquiez laboure les terres de la droite pour aller chercher une victoire face au favori, Bruno Retailleau. Ce mercredi, dans un restaurant du XVe arrondissement de Paris, le chef de file des députés de droite a présenté sa candidature « de rupture » avec le pouvoir en place. Membre du gouvernement, l’élection de Bruno Retailleau à la tête des LR ferait prendre le risque, selon lui, d’une dilution de la droite dans le macronisme.

Le