Le rapport du sénateur LR Bruno Belin, en vue de l’examen de la mission sécurité du budget 2025, pointe l’impact financier des JO de Paris 2024 et de la crise en Nouvelle-Calédonie sur les finances de la gendarmerie et de la police. Conséquence : la police a renoncé à remplacer plus de 2.000 voitures et la gendarmerie n’a pas payé ses loyers à de nombreuses communes. Les budgets de la police et de la gendarmerie sont en revanche en hausse en 2025.
Fessenheim: un député dénonce “l’abandon du territoire”, Borne parle de “responsabilité”
Par Public Sénat
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Le gouvernement, en fermant la centrale nucléaire de Fessenheim, abandonne tout un territoire, a accusé mardi un député LR du Haut-Rhin, ce à quoi la ministre de la Transition écologique a répondu en évoquant "la responsabilité" de l'exécutif et un "événement historique".
A quelques jours de l'arrêt définitif samedi du premier réacteur de la doyenne des centrales nucléaires françaises, Raphaël Schellenberger, député et président d'une mission d'information sur le suivi de la fermeture du site, tout juste mise en place à l'Assemblée nationale, reste opposé à la fermeture d'"un outil productif performant". Il a alerté lors d'une conférence de presse sur "les conséquences" pour le territoire, faisant le constat d'une "incapacité à un rebond immédiat".
"L'Etat n'est pas au rendez-vous", a-t-il dit, dénonçant "le probable abandon" de l'installation d'un "technocentre" consacré aux déchets métalliques à Fessenheim. La ministre de la Transition écologique, Élisabeth Borne, avait émis le mois dernier des doutes sur ce projet d'EDF.
Avec l'arrêt de la centrale, M. Schellenberger a pointé la suppression de "plus de 2.000 emplois" directs ou indirects, l'impact sur les commerces ou l'immobilier. "A l'échelle européenne", il a évoqué des risques pour l'approvisionnement énergétique de la région, au vu de fermetures de centrales électriques prévues également en Allemagne et en Suisse.
Répondant à ce député mardi lors de la séance de questions à l'Assemblée nationale, Mme Borne a estimé que cette décision "incarne l'écologie de responsabilité portée par le président de la République (...) depuis 2017".
"Tenir nos promesses, nous le faisons avec cet événement historique", a-t-elle déclaré.
"Transformer profondément (notre modèle énergétique), nous le faisons, en engageant avec cette fermeture la réduction à 50% de la part du nucléaire (dans la production électrique, ndlr) d'ici 2035, parce qu'on ne peut pas dépendre d'une seule et unique technologie. Et dans le même temps nous développons massivement les énergies renouvelables", a-t-elle argué.
"Accompagner les Français et les territoires dans cette transition nous le faisons", a-t-elle encore dit, évoquant les multiples déplacements de ses secrétaires d'Etat, le "contrat de territoire" signé début 2019 ou l'engagement à reclasser les salariés d'EDF dans le groupe.
"Nous sommes pleinement mobilisés pour faire de cette transition une réussite pour le territoire", a assuré la ministre.
Le député Schellenberger a indiqué que la mission qu'il préside commencerait ses auditions jeudi et se rendrait à Fessenheim après les élections municipales de mars. Elle prévoit un rapport intermédiaire en juillet, avant un rapport complet "d'ici 10 ou 11 mois".
La fermeture du second réacteur de Fessenheim est prévue en juin.