Les « gilets jaunes » « nous disent exactement ce qu’on avait dit pendant la campagne »
Les "gilets jaunes" "nous disent exactement ce qu'on avait dit pendant la campagne" présidentielle d'Emmanuel Macron, a estimé...

Les « gilets jaunes » « nous disent exactement ce qu’on avait dit pendant la campagne »

Les "gilets jaunes" "nous disent exactement ce qu'on avait dit pendant la campagne" présidentielle d'Emmanuel Macron, a estimé...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

Les "gilets jaunes" "nous disent exactement ce qu'on avait dit pendant la campagne" présidentielle d'Emmanuel Macron, a estimé mardi Ismaël Emelien, ancien conseiller spécial du chef de l'Etat.

A propos de cette crise qui conteste directement l'action du chef de l'Etat depuis quatre mois, il a relevé sur France Inter "un double paradoxe". D'abord "ils nous disent exactement ce qu'on avait dit pendant la campagne: leur souci principal est que le travail paie. Ils ne revendiquent pas une redistribution massive, le fait d'augmenter tous les minimas sociaux".

Ensuite "ils ne se reconnaissent ni dans la gauche, ni dans la droite, et donc ils nous renvoient quelque part à la figure ce que nous on a dit il y a deux ans", a ajouté M. Emelien qui publie avec l'économiste et ex-conseiller élyséen David Amiel "Le progrès ne tombe pas du ciel" (Editions Fayard).

"Ca veut dire que les choses n'ont pas assez changé" rapidement depuis l'accession d'Emmanuel Macron à la tête du pays en 2017 et "c'est pour nous la racine des difficultés qu'on vit depuis deux ans, et même un an particulièrement", a estimé M. Emelien.

Il n'y a donc pas d'erreur du président sur le fond ? "Le cap est bon, ça c'est clair; la manière dont c'est fait en revanche doit changer", a-t-il répondu.

"On a oublié que pour changer la société on avait besoin de tout le monde", a reconnu David Amiel. Mais "on n'a jamais dit qu'on n'avait pas besoin de corps intermédiaires. Ca c'est le discours des populistes: un chef et le peuple, sans aucun contre-pouvoir".

Interrogé pour savoir quand la pratique du pouvoir avait été difficile lorsqu'il conseillait le chef de l'Etat, M. Emelien a répondu: "à chaque instant". "Parce que depuis 2017 on a beaucoup d'oppositions qui essaient tout le temps de rejouer le match de la présidentielle et désespèrent de voir que le système politique ancien sur lequel ils prospéraient s'est effondré".

A propos de l'affaire Benalla, dans laquelle il a été entendu mi-janvier par l'Inspection générale de la police (IGPN) concernant la diffusion d'images de vidéosurveillance policière montrant les violences du 1er mai à Paris, M. Emelien a dit ne pas penser qu'il serait mis en examen, "compte tenu du fait qu('il) n'avai(t) aucune connaissance et aucun moyen de savoir la provenance de la vidéo".

Partager cet article

Dans la même thématique

Les « gilets jaunes » « nous disent exactement ce qu’on avait dit pendant la campagne »
3min

Politique

Airbnb permet « payer les études de mes enfants », se défend cette propriétaire de Cagnes-sur-Mer

La France fait la part belle à Airbnb. La plateforme d’hébergement est désormais présente dans 80% des communes de l’hexagone. Une inflation des locations de courte durée qui a un impact direct sur la crise du logement. Dans certaines villes, le marché est saturé et le prix des loyers n’a jamais été aussi élevé. Mais pour certains propriétaires qui mettent leur bien en location, c’est aussi un revenu d’appoint utile pour entretenir leur patrimoine comme en témoigne Elodie Fakhfakh, face à trois sénatrices dans l’émission Dialogue Citoyen, présentée par Quentin Calmet.

Le

Documentaire Churchill chef de guerre de Peter Bardelhe
3min

Politique

Et si Winston Churchill était le grand perdant de la victoire des alliés en 1945 ?

L’Histoire a retenu de Winston Churchill un héros triomphant au balcon de Buckingham Palace après la capitulation des nazis. Mais proclamer le signe de la victoire avec la main ne suffit pas, encore faut-il en récupérer les bénéfices. A l’issue de la Seconde Guerre mondiale, la Grande-Bretagne a vu son influence dégringoler. Malgré les efforts du Vieux lion, les deux superpuissances, américaine et soviétique, ont imposé un agenda politique au détriment des intérêts britanniques. Le réalisateur Peter Bardelhe a fait le pari d’expliquer cette partie de poker diplomatique entre les vainqueurs de 1945 dans un documentaire Churchill, chef de guerre diffusé sur Public Sénat.

Le

Paris: Gerard Larcher elu President du Senat
3min

Politique

Échec de la CMP sur le budget : Gérard Larcher dénonce le « manque de considération » de Sébastien Lecornu à l’égard du Sénat

Le gouvernement et la majorité sénatoriale se renvoient la responsabilité de l’échec de la commission mixte paritaire (CMP) sur le projet de loi de finances 2026. Gérard Larcher répond à Sébastien Lecornu en défendant la position du Sénat pendant l’examen du budget et en dénonçant « le manque de considération » et « les mots excessifs » du Premier ministre.

Le