Macron veut « accompagner vers le travail » tous les exclus qui le peuvent
Emmanuel Macron a annoncé mercredi qu'il voulait organiser "l'accompagnement vers le travail" de tous les exclus qui le peuvent,...

Macron veut « accompagner vers le travail » tous les exclus qui le peuvent

Emmanuel Macron a annoncé mercredi qu'il voulait organiser "l'accompagnement vers le travail" de tous les exclus qui le peuvent,...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

Emmanuel Macron a annoncé mercredi qu'il voulait organiser "l'accompagnement vers le travail" de tous les exclus qui le peuvent, critiquant le RSA dont les dépenses ont depuis 10 ans "augmenté de 80%" alors que les dépenses d'accompagnement ont baissé de 40%.

Devant le congrès de la Mutualité à Montpellier, le chef de l'Etat, qui annoncera en juillet sa stratégie de lutte contre la pauvreté, a distingué "la grande exclusion, qui a besoin de soins humains" et "celles et ceux qui peuvent revenir vers le travail, qu'il faut accompagner et responsabiliser".

Il a dit assumer que cette politique allait de pair avec "un contrôle" pour éviter les cas de personnes "installées dans l'exclusion".

"Les plus fragiles souvent ne vont pas chercher les aides car ils ne savent pas, la fatigue, les morsures de la vie sont telles qu'on n'a pas le courage d'aller les chercher. Nous devons assumer sur ces vies les plus fragilisées, brisées, d'avoir un accompagnement social", a-t-il dit, prônant une meilleure reconnaissance du rôle des travailleurs sociaux.

"Il y a ensuite celles et ceux qui peuvent revenir vers le travail, mais que rien n'incite ni accompagne. Il nous faut à la fois accompagner et responsabiliser. Ceux qui étant aux minima sociaux, ne peuvent reprendre un emploi à temps plein pour des raisons familiales ou d'eux-même, pour lesquels aller vers quelques heures de travail, avec un accompagnement social, est la bonne réponse", a-t-il jugé.

Il a cité en exemple la Fondation Abbé Pierre ou certaines expérimentations locales.

Il faut "une réponse pas seulement monétaire, qui permet de retourner à la dignité par le travail, même si c'est un travail adapté pour les personnes en situation de handicap et qui le souhaitent, ou aménagé pour les plus fragiles", a-t-il poursuivi.

Cet accompagnement "va avec un contrôle, une responsabilisation, car des situations existent où des gens se sont installés dans une forme d'exclusion et y ont construit leur existence", selon lui.

"Nous devons les faire retourner vers le travail car ils en sont capables et par ce chemin ils aideront la collectivité à dépenser son argent vers les plus vulnérables. Nous devons assumer ce discours", a-t-il lancé, "car l'émancipation se construit par le travail".

"Nous avons créé un système qui s'est progressivement, pour ce qui est de l'État, déshumanisé", a ajouté le chef de l'État.

"Nous avons aujourd'hui 50% de celles et ceux qui sont au RSA qui, après quatre années, sont toujours au RSA", et "30% de femmes et d'hommes qui ne vont pas vers les prestations qui leur sont promises, parce qu'elles sont trop complexes ou stigmatisantes", a-t-il critiqué.

Partager cet article

Dans la même thématique

Macron veut « accompagner vers le travail » tous les exclus qui le peuvent
3min

Politique

Assassinat Mehdi Kessaci : le sénateur écologiste, Guy Benarroche appelle le gouvernement à mener des actions de prévention contre le narcotrafic

Le sénateur écologiste de Marseille Guy Benarroche, proche d’Amine Kessaci militant écologiste dont le deuxième frère a été assassiné la semaine dernière par des narcotrafiquants, a interpellé le gouvernement aux questions d’actualité. « Le volet prévention et social a été oublié dans la loi contre le narcotrafic », a-t-il estimé.

Le

Macron veut « accompagner vers le travail » tous les exclus qui le peuvent
6min

Politique

Narcotrafic : Raphaël Glucksmann défend « une politique sans naïveté aucune sur la sécurité »

Présent au congrès de l’Association des maires de France, l’eurodéputé Raphaël Glucksmann propose de « lancer une grande convention de la décentralisation citoyenne où on discute partout ». Pour les municipales, le coprésident de Place Publique défend « une ligne de clarté, c’est-à-dire sans alliance avec LFI ». A Paris, il s’oppose ainsi à toute alliance avec Sophia Chikirou.

Le