Marine Le Pen accuse Macron de vouloir « sauter » les européennes avec le grand débat
Marine Le Pen a accusé samedi Emmanuel Macron de vouloir "sauter au-dessus des européennes" avec le grand débat, une "mesure...

Marine Le Pen accuse Macron de vouloir « sauter » les européennes avec le grand débat

Marine Le Pen a accusé samedi Emmanuel Macron de vouloir "sauter au-dessus des européennes" avec le grand débat, une "mesure...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

Marine Le Pen a accusé samedi Emmanuel Macron de vouloir "sauter au-dessus des européennes" avec le grand débat, une "mesure dilatoire" dont elle a dit ne "rien" attendre, et dont la synthèse est attendue lundi.

Emmanuel Macron "n'arrive pas à sortir de ce grand débat, il ne le souhaite pas parce qu'il cherche avec ce grand débat à sauter au-dessus des européennes, c'est à dire à priver les français de la capacité de voter, de s'exprimer, d'avoir un vrai débat, avant un vote qui est essentiel", a déclaré la présidente du Rassemblement national (RN), au cours d'une conférence de presse près de Rennes, en compagnie de Jordan Bardella, tête de liste RN aux européennes.

"Au début, ça devait être le grand débat avec les Français et puis après il y a eu le débat avec les maires, il y a eu le débat avec les femmes, il y a eu le débat avec les banlieues... On est même allé chercher les gosses !", a-t-elle ironisé.

"Ce grand débat est une mesure dilatoire, il va essayer qu'il dure le plus longtemps possible", a-t-elle ajouté, affirmant qu'elle n'en attendait "rien de rien".

C'est lundi qu'est prévu le compte-rendu du grand débat national, sur la base de l'immense masse de contributions des citoyens.

"Soit (...) Emmanuel Macron a déjà prévu les mesures qu'il va proposer et dont on sait qu'elles ne vont pas être essentielles (...) Soit il tiendra compte de ce qui a été dit (...) et, à ce moment-là, il va changer de politique et, dans ces conditions, je lui suggère de dissoudre l'Assemblée nationale", a-t-elle ajouté.

Mme Le Pen a affirmé que "s'il n'y avait qu'une raison de voter Rassemblement national, ça serait de faire ravaler leur morgue et leur mépris à tous ces ministres macronistes".

"Chaque jour où on voit Mme Loiseau (tête de liste LREM aux européennes, ndlr) faire campagne, on s'aperçoit de son incompétence totale, de sa morgue, de sa suffisance, de son mépris", a-t-elle vilipendé. "Mme Loiseau, c'est +hashtag je me kiffe+."

Samedi matin, Mme Le Pen et M. Bardella avaient visité le chantier d'un projet d'éoliennes en forêt de Lanouée (Morbihan), deuxième massif forestier breton. Mme Le Pen a saisi cette occasion pour dénoncer "le saccage absolument total de nos paysages, de notre patrimoine" engendré par la construction de ces éoliennes.

"Ça serait que moche, ça suffirait déjà pour qu'on s'y oppose, mais ce n'est pas que moche, c'est aussi terriblement cher", a-t-elle affirmé.

Vendredi, Mme Le Pen avait rencontré dans le Finistère des pêcheurs qui redoutent les conséquences d'un Brexit dur sur leur activité. Interrogée sur le sujet, elle a dit ne pas avoir d'avis sur le Brexit. "Mon avis, c'est: on respecte la volonté des peuples", a-t-elle précisé, en critiquant la position du gouvernement français sur la question.

"Le gouvernement français souffle sur le feu: il prend une position intransigeante à l'égard de la Grande-Bretagne", a-t-elle affirmé. Sur la pêche, "les Britanniques ont tout intérêt à trouver un accord avec nous. Il faut discuter avec les Britanniques et on trouvera un point d'accord parce qu'il en va de notre intérêt commun", a-t-elle estimé.

Dans la même thématique

Marine Le Pen accuse Macron de vouloir « sauter » les européennes avec le grand débat
3min

Politique

« Les politiques parlent des migrants comme si c’étaient tous des sauvages » s’insurge Louis Chedid

C’est un nom, une voix, des textes et des mélodies qui nous accompagnent depuis 50 ans. S’il chante l’amour, l’absence, et la mélancolie, parfois aux côtés de ses enfants, il reste d’abord un homme engagé contre les discours de haine. Auteur d' « Anne, ma sœur, Anne », ce descendant d’immigrés chrétiens libanais, réfugiés en Egypte, refuse que les populations immigrées soient caricaturées et instrumentalisées. Cette semaine, Louis Chedid est l’invité de Rebecca Fitoussi dans Un monde, un regard.

Le

Marine Le Pen accuse Macron de vouloir « sauter » les européennes avec le grand débat
3min

Politique

Un an après la dissolution : « Les Français ont le sentiment que la France fait la planche » selon le politologue Brice Teinturier

Un an après la dissolution voulue par Emmanuel Macron, le paysage politique français semble avoir évolué vers un blocage institutionnel. A l’Assemblée, l’absence de majorité empêche les textes d’être votés. Pire, des motions permettent d’enjamber l’examen à l’Assemblée pour que le débat soit tranché en commission mixte paritaire. Comment la dissolution a-t-elle modifié le fonctionnement des institutions ? C’est la question à laquelle répondent les invités de Rebecca Fitoussi et Jean-Pierre Gratien dans cette émission spéciale sur la dissolution, un an après.

Le

Marine Le Pen accuse Macron de vouloir « sauter » les européennes avec le grand débat
4min

Politique

Un an après la dissolution, Gérard Larcher estime que « c'est la présidentielle qui redonnera le nouveau souffle dont nous avons besoin »

Invité de Public Sénat ce vendredi 6 juin, le président du Sénat est longuement revenu sur la situation du pays. À ses yeux, seule la prochaine présidentielle permettra de mettre fin au blocage politique lié à la dissolution. Evoquant également l’urgence budgétaire, il estime que « l’année blanche est une piste sérieuse ».

Le