Municipales: Marine Le Pen prête à « discuter » avec les LR et les anti-Macron
Marine Le Pen s'est dite dimanche "prête à discuter" avec des électeurs et des militants de LR, en crise depuis la déroute aux...

Municipales: Marine Le Pen prête à « discuter » avec les LR et les anti-Macron

Marine Le Pen s'est dite dimanche "prête à discuter" avec des électeurs et des militants de LR, en crise depuis la déroute aux...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

Marine Le Pen s'est dite dimanche "prête à discuter" avec des électeurs et des militants de LR, en crise depuis la déroute aux européennes, ainsi qu'avec ceux qui "contestent" Emmanuel Macron, pour fonder "des plateformes d'action communes" en vue des municipales de l'an prochain.

"Je lance un appel vibrant de la Rochelle à tous ceux qui, chez LR, n'ont pas envie d'être embrigadés dans l'armée d'Emmanuel Macron, n'ont pas envie de participer au renforcement d'une politique laxiste, injuste, antisociale. (...) Nous sommes prêts à discuter avec eux, à mettre en oeuvre des plateformes d'action communes et nous sommes prêts à le faire dès les élections municipales", a déclaré la présidente du RN lors d'une conférence de presse à l'issue d'une réunion, à la Rochelle, du conseil national (parlement) de son parti.

Elle a souhaité ces discussions "dans un esprit d'ouverture", à l'instar des élections européennes, lors desquelles le RN, sorti victorieux, avait mis sur sa liste l'ancien ministre sarkozyste Thierry Mariani, l'ancien député LR Jean-Paul Garraud. Et avait reçu le soutien d'un ancien conseiller régional LFI.

"De droite, de gauche et d'ailleurs, nous lançons à tous ceux qui contestent la politique d'Emmanuel Macron, qui souhaitent que la nation soit renforcée et avec elle les protections" un appel "à nous rejoindre, à parler, (…) et à construire avec nous la grande force d'alternance qui devra voir d'ici trois ans la défaite d'Emmanuel Macron à l'élection présidentielle", a-t-elle ajouté.

"Je ne suis pas une femme de compromission mais je suis capable d'être une femme de compromis" sur des gestions municipales, a-t-elle insisté. "Chacun peut conserver très bien son identité, l'appartenance à sa formation, son parcours et en même temps travailler ensemble".

"Nous avons fait 23%, LR a fait 8%. Nous sommes le premier parti de France et (...) la responsabilité que ça nous donne, c'est d'être la grande force de rassemblement pour construire l'alternance demain. Et ça, ça nécessite de tendre la main", a-t-elle ajouté.

Rappelant qu'une élection municipale peut se gagner en duel mais aussi en triangulaire ou quadrangulaire, elle n'a pas voulu dire combien de listes son parti allait présenter. En 2014, le RN avait présenté près de 600 listes mais un tiers des conseillers municipaux ont démissionné depuis.

"Nous serons présents dans tous les départements", a-t-elle précisé, en indiquant qu'il y aura "plus de maillage dans des endroits où nous sommes puissants électoralement que dans des endroits où nous sommes faibles électoralement", renforçant de fait les fiefs du sud-est et du nord par exemple.

Elle a expliqué ne pas envisager ce scrutin de manière "comptable mais avec une logique politique de maillage territorial" et "d'implantation". Les municipales sont "la première marche d'une séquence territoriale" qui mènera aux départementales et aux régionales en 2021. "Nous allons gagner des départements", a-t-elle assuré, en faisant valoir que le RN avait remporté les européennes dans 66 départements métropolitains.

Mais elle a prévenu qu'avant de mener des discussions d'alliances, les candidats devront "d'abord monter des listes". "Si on n'est pas présents on ne peut pas s'allier".

Partager cet article

Dans la même thématique

Capture
5min

Politique

Un accord de libre-échange entre la Chine et l'Union européenne serait "extrêmement dangereux" pour cette eurodéputée

Scandale Shein, restrictions sur les terres rares, déferlement d'exportations sur le Continent : ces dernières semaines ont fourni aux européens de nombreux motifs d'inquiétude dans leur relation avec Pékin. Alors que Donald Trump a scellé un accord d'un an avec le président Xi Jin Ping, l'UE semble sur le banc de touche. Un sursaut est-il possible ? Ou bien sommes-nous condamnés à rester à la remorque de la Chine ? Débat dans "Ici l'Europe" avec les eurodéputés Sandro Gozi (Renew, France) et Estelle Ceulemans (S&D, Belgique).

Le

Photo Cazeneuve
11min

Politique

Attentats du 13 novembre 2015, le récit de Bernard Cazeneuve : « Très vite, on a conscience que nous sommes confrontés à une attaque de grande ampleur »

ENTRETIEN - Dix ans après les attentats de Paris et de Seine-Saint-Denis, qui ont coûté la vie à 130 personnes, l'ancien ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, revient auprès de Public Sénat sur cette nuit de terreur, et la gestion de crise aux côtés du Président de la République et du Premier ministre.

Le

Municipales: Marine Le Pen prête à « discuter » avec les LR et les anti-Macron
3min

Politique

« Il n’y a aucune délinquance dans les écoles de musique », affirme le chef d’orchestre Jean-Claude Casadesus

Il est sans conteste le maestro français le plus célèbre de sa génération. A 92 ans, Jean-Claude Casadesus continue de remplir les plus belles salles du monde sans jamais renier son attachement à la région du Nord. Lui qui a créé puis dirigé l’orchestre national de Lille, s’est engagé toute sa vie pour rendre la musique classique accessible à tous. Invitée de Rebecca Fitoussi dans Un monde, Un regard, Il revient sur son immense carrière marquée par la passion et le partage.

Le

Paris: Senate pension debat
6min

Politique

Retraites : la gauche du Sénat désunie sur la suspension de la réforme

A partir du 19 novembre, le Sénat examinera en séance publique le projet de loi de financement de la Sécurité sociale et sa mesure phare : la suspension de la réforme des retraites. Une concession du gouvernement faite au PS qui n’a aucune chance d’être adoptée à la haute assemblée à majorité de droite. Les socialistes ne devraient également ne pas être suivis par les communistes et écologistes sur le vote de cette mesure.

Le