Pécresse veut des « maisons solidaires » pour « les SDF du métro »
La présidente de la région Ile-de-France Valérie Pécresse annonce vouloir mettre en place des "maisons solidaires" pour "mettre à...

Pécresse veut des « maisons solidaires » pour « les SDF du métro »

La présidente de la région Ile-de-France Valérie Pécresse annonce vouloir mettre en place des "maisons solidaires" pour "mettre à...
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La présidente de la région Ile-de-France Valérie Pécresse annonce vouloir mettre en place des "maisons solidaires" pour "mettre à l'abri les SDF du métro" parisien, dans un entretien paru mardi au journal 20minutes.fr.

"Il existe aujourd’hui entre 200 et 350 personnes selon les saisons qui vivent dans le métro, parfois depuis des années", souligne Mme Pécresse, qui précise qu'en contrepartie de ce dispositif, "il ne sera plus possible de dormir dans le réseau de transport".

"Je souhaite créer avant l’hiver des maisons solidaires à taille humaine, qui soient des lieux d’accueil à Paris pour des longs séjours, de jour et de nuit, pour des personnes en situation de grande exclusion, avec des réponses adaptées", explique la présidente de l'autorité des transports Ile-de-France Mobilités.

"Je veux un remède durable avec des places (...) pour de la longue durée, avec un suivi social, médical, psychologique et d’insertion. Certains pourront même rester plusieurs années", assure-t-elle, avec des partenariats avec l'hôpital Sainte-Anne pour les maladies psychiatriques ou l’AP-HP pour la désintoxication.

"Il y aura aussi une prise en charge singulière pour les femmes avec enfants", détaille-t-elle, précisant avoir travaillé avec la maire de Paris, la préfecture de région et des associations pour identifier des sites possibles.

"A ce stade, une maison pourrait ouvrir dans le XIIIe, dans un ancien lycée, propriété de la Région", poursuit Mme Pécresse, qui en évoque d'autres "dans le XVIIe, le Ve et dans le Ier arrondissement, dans les locaux de la mairie, qui va disparaître en 2020".

Pour elle, "ces invisibles du métro sont une source de dysfonctionnement du système : quand un conducteur doit éviter un toxicomane sur la voie ou quand un agent doit nettoyer des choses innommables".

Elle souligne aussi que "ces maisons solidaires ne seront pas accessibles aux migrants en situation irrégulière".

Le coût du dispositif sera de "40 euros par jour et par personne et plusieurs millions d’euros pour l'aménagement des locaux", dit-elle.

La région mène une étude sur des "SDF du métro", qui "sont dans une dizaine de stations". "Ce sont souvent des personnes avec des pathologies, des addictions et plus âgées que la moyenne de celles qui vivent dans la rue", mais aussi "des personnes qui vivent à Paris depuis des décennies".

Il y a aussi "une population en croissance de femmes, parfois avec enfants". Et "des jeunes en rupture familiale, qui nécessitent une prise en charge immédiate", analyse-t-elle.

Actuellement la RATP dispose d'un service de maraudes, le Recueil social, qui s'efforce de sortir les SDF du métro. Ce service est composé d'agents volontaires, qui peuvent envoyer les SDF vers le centre d'accueil de jour ouvert par la RATP à Charenton-le-pont. Mais ce centre "va fermer", selon Mme Pécresse.

"Il était temps que Valérie Pécresse se réveille", a réagi le groupe Alternative écologiste et sociale, rappelant qu'en arrivant à la tête de la Région, elle "avait supprimé toutes les aides aux Centres d'accueil et d'hébergement pour les personnes sans abri (12 M€) de même que pour l'hébergement des réfugiés (2M€)".

"Pécresse semble enfin prendre conscience de l’urgence d’agir pour l’hébergement des sans-abri", ajoute le Front de gauche pour qui "les invisibles, SDF ou migrants, ne doivent pas être opposés et tous doivent bénéficier de la solidarité élémentaire."

Aurélien Legrand, pour le RN, a dénoncé sur Twitter une "mandature de la com.... C'est toujours très sympathique, alors qu'on siège aujourd'hui au Conseil régional, d'apprendre les mesures que l'on va voter par la presse".

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