Philippot a proposé une liste commune à Asselineau moyennant 300.000 euros

Philippot a proposé une liste commune à Asselineau moyennant 300.000 euros

Florian Philippot, tête de liste des Patriotes aux Européennes et partisan du Frexit, a confirmé lundi à l'AFP avoir proposé à...
Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

Florian Philippot, tête de liste des Patriotes aux Européennes et partisan du Frexit, a confirmé lundi à l'AFP avoir proposé à François Asselineau, autre défenseur d'une sortie de la France de l'UE, de faire liste commune moyennant une contribution de 300.000 euros.

L'ancien bras droit de Marine Le Pen a en revanche démenti une autre information du journal L'Opinion selon laquelle il aurait fait une proposition similaire au parti souverainiste Debout la France de Nicolas Dupont-Aignan, ce qu'affirme pourtant ce dernier.

François Asselineau, président de l'UPR (Union populaire républicaine) et également tête de liste aux Européennes, a rapporté, dans une vidéo de son parti diffusée samedi, que M. Philippot "avait demandé la 3e place en nous donnant 300.000 euros" mais que son bureau national avait voté "à 100%" contre.

Interrogé lundi par l'AFP, M. Philippot a confirmé avoir proposé cette liste commune, ce qui "aurait pu donner de la force au Frexit". Selon lui, "il s’agissait de faire une liste 50% UPR et 50% Patriotes. Chaque parti apportait une contribution financière, nous avions proposé de notre côté 300.000 euros".

Il a ajouté qu'il aurait été "prêt à accepter" la 3e place "pour la cause alors même que nous sommes systématiquement devant eux dans les sondages". Les Patriotes sont crédités d'environ 1 à 2% d'intentions de vote, l'UPR d'environ 1%.

M. Philippot a affirmé en revanche qu'il était "faux" que le représentant des Patriotes, Bertrand Dutheil de la Rochère, ait fait une proposition similaire à DLF, moyennant cette fois 400.000 euros, comme le rapporte L'Opinion.

M. de la Rochère a confirmé à l'AFP avoir parlé à Jean-Philippe Tanguy, numéro 3 sur la liste de DLF mais "qu'à partir du moment où DLF ne veut pas du Frexit, on ne peut pas faire d'accord".

Chez DLF, on confirme que M. de la Rochère a bien approché un de leurs représentants en "évoquant la possibilité d'être 3e sur la liste en échange d'une somme de 400.000 euros" mais qu'il y avait "une différence majeure sur le Frexit".

Les candidats aux élections européennes doivent recueillir 3% des voix pour être remboursés de leurs frais de campagne, et 5% pour obtenir au moins un élu.

Dans la même thématique

PARIS: MEDEF, Audition des principales tetes de liste aux prochaines elections europeennes
7min

Politique

Sondages sur les européennes : Bardella caracole en tête, Glucksmann talonne Hayer

A un peu plus d’un mois des élections européennes, le dernier sondage réalisé par l’institut Harris-Interactive et Toluna pour M6, Challenges et RTL, confirme les tendances de ces dernières semaines. Loin devant, la liste du Rassemblement National (31%) écrase la concurrence, plus du double devant la majorité présidentielle (15%), qui voit son avance sur la liste socialiste (14%), fondre comme neige au soleil.

Le

Au sein de la droite sénatoriale, de plus en plus de sénateurs tentés par le parti Horizons
8min

Politique

Au sein de la droite sénatoriale, de plus en plus de sénateurs tentés par le parti Horizons

Le président de la commission de l’aménagement du territoire, Jean-François Longeot, rejoint Horizons, tout en restant dans son groupe de l’Union centriste. Pour les membres du parti d’Edouard Philippe, il ne fait aucun doute que d’autres l’imiteront après les européennes. Des membres du groupe LR confirment que certains collègues « se posent des questions ».

Le

Philippot a proposé une liste commune à Asselineau moyennant 300.000 euros
6min

Politique

Européennes 2024 : quelles sont les principales mesures du programme de Valérie Hayer ?

Valérie Hayer présentait, ce lundi, 48 propositions de son programme pour que « l’Europe ne meure pas ». Parmi les mesures mises en évidence, un « Plan Europe 2030 », destiné à compléter le Pacte vert, un investissement 100 milliards pour le réarmement de l’UE, l’inscription du droit à l’IVG dans la Charte des droits fondamentaux ou encore une hausse des moyens de Frontex.

Le