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Prisons: Faure (PS) dénonce un “retard” de l’action gouvernementale
Par Public Sénat
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Le patron des députés PS Olivier Faure a dénoncé mercredi une "froideur technocratique" et un "retard" de l'action gouvernementale dans le conflit avec le personnel pénitentiaire, en raison notamment du non-respect du plan de revalorisation des fonctionnaires décidé sous François Hollande.
"On a des personnels qui sont extrêmement méritants", confrontés à "des détenus parfois très dangereux, qui peuvent être radicalisés, issus du grand banditisme". Ils travaillent "avec un salaire moyen de 1.300 euros", et "demandent simplement une reconnaissance", a déclaré Olivier Faure sur LCP.
Ces personnels sont aujourd'hui "presque en rupture avec leur hiérarchie, avec le ministère de la justice" car "ils ont eu le sentiment de ne pas être entendus", a-t-il poursuivi, dénonçant un "retard" dans l'action gouvernementale.
"Il y a eu un protocole d'accord qui était signé (...) par le gouvernement précédent, qui n'a pas été mis en oeuvre par ce gouvernement", a regretté l'élu de Seine-et-Marne.
M. Faure faisait allusion au plan de revalorisation des carrières des fonctionnaires (PPCR) décidé à la fin du quinquennat et dont l'entrée en vigueur a été décalée d'un an par le nouveau gouvernement. Les mesures de revalorisation prévues en 2018 ne s'appliqueront ainsi qu'en 2019.
"Nous avons alerté la ministre pendant le débat budgétaire, en lui rappelant qu'il y avait un protocole qui devait être assumé, il ne l'a pas été. Nous avons demandé aussi la création de 1.000 emplois supplémentaires, ça a été refusé. A l'époque la ministre n'avait pas de mots assez forts pour nous dire que nous étions à côté de la plaque", a détaillé le député PS.
"Aujourd'hui elle avance, trop lentement", a-t-il estimé, et "tout ce retard qui est pris (...) est un problème".
"Il y a une certaine forme de froideur, (...) technocratique, où on regarde les choses uniquement du point de vue de Bercy, sans jamais se poser la question de l'être humain qui est en charge d’une mission à haut risque", a-t-il critiqué.
Enfin, "le fait même que la ministre et le Premier ministre aient donné le sentiment de venir à reculons (...) ce n'est pas tolérable", a-t-il aussi déploré, demandant à ce que les revendications des surveillants de prison soient "entendues".