Proportionnelle: mission « flash » à l’Assemblée sur la réforme des institutions
La commission des Lois de l'Assemblée va créer mercredi une mission "chargée d'apprécier les incidences d'une évolution du mode...

Proportionnelle: mission « flash » à l’Assemblée sur la réforme des institutions

La commission des Lois de l'Assemblée va créer mercredi une mission "chargée d'apprécier les incidences d'une évolution du mode...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

La commission des Lois de l'Assemblée va créer mercredi une mission "chargée d'apprécier les incidences d'une évolution du mode de scrutin des députés", alors que le débat fait rage sur le niveau de proportionnelle à introduire dans la réforme des institutions.

Cette mission "flash" - c'est-à-dire dont les conclusions devront être rendues d'ici un mois, pour pouvoir contribuer au débat sur la réforme du mode de scrutin -, sera confiée au LREM Christophe Euzet et à un LR non encore connu, a-t-on appris lundi auprès de la présidente de la commission des Lois Yaël Braun-Pivet (LREM).

Dans ses pistes de réforme des institutions, l'exécutif a pour l'instant évoqué l'introduction d'une dose de proportionnelle de "10 à 25%" aux législatives lorsqu'il a reçu, pour consultation, les groupes parlementaires ces deux dernières semaines à Matignon.

Dans la majorité, les députés LREM sont divisés entre ceux qui défendent 25%, comme le président de l'Assemblée François de Rugy, et ceux qui pressent pour un taux bas, l'allié MoDem plaidant pour 25%.

Les petites formations restent ardemment pour la proportionnelle, et la présidente du FN mais aussi le président de l'UDI se sont déjà élevés contre un taux possible autour de 10%. Enfin, LR est contre, et les socialistes réticents.

Par ailleurs, la fondation de centre gauche Terra Nova a publié lundi un rapport dans lequel elle estime que cette dose "devrait se situer entre 25% et 50% des sièges de l’hémicycle pour espérer améliorer la représentativité de l'Assemblée nationale".

"En dessous de 25%, la réforme n'aurait sans doute que des effets symboliques", écrivent les auteurs de ce rapport, parmi lesquels Marie-Anne Cohendet, professeure de droit constitutionnel à l'université Paris 1 ou Jean-François Laslier, directeur de recherche au CNRS en économie.

"Il est d’ailleurs significatif de noter que tous les systèmes de scrutins mixtes actuellement en vigueur en Europe octroient au moins 50% des sièges à la proportionnelle", soulignent-ils.

Faisant différentes simulations, le think tank calcule que dans une Assemblée réduite à 400 députés (300 élus en circonscription et 100 à la proportionnelle) comme l'envisage l'exécutif, le FN aurait disposé de 20 sièges (au lieu de 8 sur 577) avec son résultat aux législatives de 2017 (13%).

Dans cette hypothèse, LREM aurait eu 198 députés sur 400 et aurait dû compter sur le Modem (27 députés) pour avoir la majorité absolue, alors que le groupe est actuellement majoritaire à lui tout seul.

Partager cet article

Dans la même thématique

SIPA_01129335_000011
6min

Politique

ZFE, ZAN : les sénateurs LR demandent « à être pris au sérieux » sur l’écologie

A l’Assemblée, « le socle commun » se fracture autour du projet de loi de simplification adopté de justesse cet après-midi. Après la suppression des zones à faibles émissions (ZFE) obtenue par LR et le RN, les députés macronistes avaient annoncé qu’ils ne voteraient pas le texte. Au Sénat, la majorité LR dénonce la méthode du gouvernement en matière de transition écologique qui consiste, selon eux, à rajouter « encore plus de contraintes » aux Français.

Le

Francois Fillon tribute to Joel Le Theule, December 11, 2022
2min

Politique

Affaire des emplois fictifs : François Fillon condamné en appel à quatre ans de prison avec sursis et cinq ans d’inéligibilité

La cour d’appel de Paris a revu sa condamnation à la baisse. Après l’avoir condamné en mai 2022 à quatre ans de prison dont un an ferme dans l’affaire des emplois fictifs de son épouse, la Cour de cassation avait estimé que la peine de prison ferme à l’encontre de François Fillon n’était pas suffisamment motivée. Ce mardi, la peine de prison ferme a été soustraite.

Le