SNCF: la concertation « peut faire bouger les variables », selon Pepy

SNCF: la concertation « peut faire bouger les variables », selon Pepy

Le patron de la SNCF, Guillaume Pepy, a estimé jeudi que les deux mois de la concertation organisée par le gouvernement sur la...
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Le patron de la SNCF, Guillaume Pepy, a estimé jeudi que les deux mois de la concertation organisée par le gouvernement sur la réforme du groupe ferroviaire public "peuvent faire bouger les variables" avant le bouclage du projet d'ici à l'été.

Il y a "beaucoup de grain à moudre" dans cette concertation, ouverte le 1er mars par la ministre des Transports Elisabeth Borne, a assuré M. Pepy lors d'une rencontre avec l'Association des journalistes économiques et financiers (AJEF).

Citant en exemple "le transfert du personnel quand la SNCF perd(ra) une ligne" après l'ouverture du rail à la concurrence, il a souligné que cette "question est entièrement ouverte" car "tout est à négocier". La semaine dernière, après la première réunion de cette concertation, les principaux syndicats du groupe avaient eux estimé qu'il y avait peu de marges de manoeuvre.

Le gouvernement avait annoncé fin février son intention de réformer la SNCF avec un recours possible aux ordonnances et en supprimant le statut de cheminot pour les nouvelles recrues.

Concernant l'impact de ce statut sur les finances du groupe, la direction "va publier dans les jours qui viennent" une fiche comparative "qui met en deux colonnes les éléments du statut" et ceux "du CDI pour que chacun puisse, ligne à ligne, savoir quels sont les différences et les coûts associés à ces différences", a indiqué M. Pepy, souhaitant "un débat mature".

Interrogé sur la menace d'une grève dure, M. Pepy a de nouveau demandé "qui a intérêt à une grève", alors que "le train gagne des parts de marché en France". Il a dit n'avoir "pas encore lu" le contre-projet de la CGT Cheminots, présenté mercredi, et n'avoir "aucune idée" sur la date d'une éventuelle grève.

Le 15 mars, la direction doit remettre au gouvernement ses propositions, soit "le menu, les thèmes, la méthode, le calendrier", a résumé M. Pepy. Le même jour, les quatre syndicats représentatifs du groupe (CGT, Unsa, SUD Rail, CFDT) doivent se réunir pour décider ou non d'une grève nationale reconductible. Et la veille, le projet de loi d'habilitation des ordonnances sera présenté en Conseil des ministres.

Le leader de la CGT, Philippe Martinez, a de son côté estimé jeudi sur LCP que "les cheminots sont remontés parce qu'ils ne supportent pas d'être culpabilisés". "Ce n'est pas un privilège que d'avoir des droits collectifs", a-t-il dit.

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