Soupçonnée de favoritisme, la maire LR d’Aix-en-Provence jugée à Montpellier
La maire LR d'Aix-en-Provence Maryse Joissains-Masini, soupçonnée d'avoir promu indûment son chauffeur et fourni des emplois de...

Soupçonnée de favoritisme, la maire LR d’Aix-en-Provence jugée à Montpellier

La maire LR d'Aix-en-Provence Maryse Joissains-Masini, soupçonnée d'avoir promu indûment son chauffeur et fourni des emplois de...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

La maire LR d'Aix-en-Provence Maryse Joissains-Masini, soupçonnée d'avoir promu indûment son chauffeur et fourni des emplois de complaisance à des proches, comparaît lundi devant le tribunal correctionnel de Montpellier pour détournement de fonds publics et prise illégale d'intérêts.

Mise en examen en 2014, l'élue de 75 ans, maire d'Aix-en-Provence depuis 2001, présidente de la Communauté du Pays d'Aix et députée de 2002 à 2012, se voit reprocher l'embauche d'une collaboratrice chargée de la maltraitance animale, la promotion éclair de son chauffeur et deux emplois pour les enfants de ce dernier.

"J'ai la conviction d'avoir respecté la loi", avait alors rétorqué Maryse Joissains-Masini, affirmant "avoir une conception très rigoureuse des deniers publics".

Alerté en 2012 par une lettre anonyme, le parquet d'Aix-en-Provence avait alors ouvert une enquête et a ensuite demandé que Mme Joissains-Masini ne soit pas jugée dans sa ville.

Au terme de leurs investigations, les enquêteurs ont mis en exergue "un somptueux mélange d'autocratie, de népotisme et de désinvolture dans l'engagement des deniers publics" tant à la mairie qu'à la communauté du pays d'Aix.

Mme Joissains-Masini avait exigé la promotion d'Omar Achouri, son chauffeur et conseiller, alors qu'il figurait à la 50e place sur une liste dressée par ordre de mérite. La maire avait justifié cette décision par "le nombre d'heures de travail fournies et ce qu'il a subi lors de la précédente municipalité" socialiste.

L'élue aura également à s'expliquer sur l'embauche à son cabinet de la Communauté du Pays d'Aix d'une militante de la cause animale, Sylvie Roche, soeur d'un de ses proches. Selon l'enquête, les missions de cette collaboratrice, qui bénéficiait aussi d'une voiture de fonction, recoupaient celles déjà remplies par un service municipal et n'entraient pas dans les compétences communautaires.

Pour les enquêteurs, sa rémunération constitue un possible détournement de fonds publics: "Etaient mobilisés des fonds publics pour rémunérer une collaboratrice recrutée discrétionnairement, sans détermination préalable de l'existence d'un besoin (...) en dehors de tout cadre réglementaire et en ne contrôlant jamais son activité".

Sylvie Roche et Omar Achouri, placés sous le statut de témoin assisté, ont bénéficié d'un non-lieu. En revanche, le fils du chauffeur, Christophe Achouri comparaît pour concussion pour avoir bénéficié d'emplois de complaisance aux sein de structures sportives où selon l'enquête, il aurait brillé par son absence.

"Je n'ai aucun état d'âme, j'ai géré la ville et la CPA pendant treize ans avec trois milliards d'euros de budget, et j'ai géré avec la plus grande rigueur", s'était défendue Mme Joissains disant être "l'objet d'une dénonciation de gens qui m'en veulent".

Dans la même thématique

ALBANIA-FRANCE-POLITICS
3min

Politique

Pour le nouveau Premier ministre albanais : « L’histoire nous a enseigné qu’il n’y a rien de mieux que l’UE » 

Les élections en Roumanie, en Pologne ou au Portugal ont montré une poussée des forces eurosceptiques ou anti-establishment. Pourtant, une autre élection en Albanie, qui a eu lieu le 11 mai 2025, a envoyé un signal fort d’adhésion des Balkans à l’Union européenne. Le socialiste Edi Rama, Premier ministre réélu de l’Albanie, est l’invité de l’émission Ici L’Europe avec Caroline de Camaret.

Le

Toulouse Conseil Municipal
3min

Politique

Élections municipales 2026 : la part des mairies dirigées par des femmes va-t-elle poursuivre sa lente progression ?

L’un des points d’attention du prochain renouvellement des conseils municipaux se portera sur l’évolution de la parité. 25 ans après la promulgation de la loi tendant à favoriser l'égal accès des femmes et des hommes aux mandats électoraux, le nombre de femmes maires reste encore très minoritaire. Le rapport est d’une contre quatre à l’échelle nationale.

Le