Terrorisme : « Le risque de récidive est très élevé » estime Marc Trévidic

Terrorisme : « Le risque de récidive est très élevé » estime Marc Trévidic

Invité de l’émission « Allons plus loin », l’ancien juge anti-terroriste Marc Trévidic, a mis en garde contre le risque de récidives d’anciens prisonniers condamnés pour terrorisme, comme pour l’attaque de London Bridge. Il a souligné l’importance de la lutte contre la radicalisation, plus essentielle que la déradicalisation, peu efficace.  
Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

Il vient de créer sa chaîne Youtube « justice, terrorisme, actualité ». L’ancien juge anti-terroriste Marc Trévidic et actuel président de chambre à la cour d’appel de Versailles reste une référence en matière de terrorisme.

Interrogé sur le fait que l’homme qui a tué au couteau deux personnes près du London Bridge vendredi 29 novembre, était un ancien prisonnier condamné pour terrorisme ayant bénéficié d’une libération conditionnelle, Marc Trévidic a répondu sur Public Sénat : « On est dans un domaine où le risque de récidive est très élevé. Il ne faut pas se leurrer. Je comparerais cela à des criminels en série, ou des violeurs en série (…) C’est encore plus vrai quand il y a une idéologie qui existe toujours. »

Difficile donc de déradicaliser un individu qui peut à nouveau se retrouver dans une « ambiance toujours radicale » : « Que ce soit en maison d’arrêt, que ce soit dehors quand il sort, par rapport à ses proches, quand il allume la télé, quand il va sur les réseaux sociaux… »

Pour l’ancien juge anti-terroriste, ce qu’il s’est passé à Londres avec cet ancien prisonnier qui a récidivé, peut se produire en France : « On peut avoir exactement la même chose. »

Et d’expliquer qu’« à partir de 2020/2021 », il va y avoir « une première sortie assez massive » de personnes condamnées pour avoir rejoint Daesch en Syrie.

Il y aurait 400 prisonniers condamnés pour des affaires de terrorisme, qui seraient en prison actuellement.

Alors que les auditions de la commission d’enquête du Sénat sur le développement de la radicalisation vont débuter mardi 03 décembre, Marc Trévidic souligne l’importance de la lutte contre la radicalisation : « La lutte contre la radicalisation est un point essentiel, plus important pour moi que déradicaliser (…) Déradicaliser des gens qui sont fortement radicalisés, c’est encore plus dur que de lutter contre le réchauffement climatique (…) [où] vous avez des solutions techniques. Là, vous ne savez pas quelles sont les bonnes solutions pour déradicaliser quelqu’un. Personne ne sait comment on peut être sûr qu’on a réussi. »  

Dans la même thématique

France Israel Palestinians Campus Protests
6min

Politique

Sciences Po bloqué : la droite sénatoriale dénonce « la pensée totalitaire d’une minorité d’extrême gauche »

La mobilisation de plusieurs dizaines d’étudiants en soutien aux Palestiniens se poursuit à Sciences Po. Après avoir été délogés par les forces de l’ordre dans la nuit de mercredi à jeudi, les étudiants occupaient toujours les lieux ce vendredi. Une action en miroir de celles qui ont lieu sur les campus américains. La droite sénatoriale dénonce l’importation « du wokisme » d’outre Atlantique.

Le

Terrorisme : « Le risque de récidive est très élevé » estime Marc Trévidic
5min

Politique

Européennes 2024 : après le discours d’Emmanuel Macron, Olivier Faure veut saisir l’Arcom au nom de « l’équité » entre les candidats

Le Parti socialiste demande que le discours d’Emmanuel Macron sur l’Europe, prononcé jeudi 25 avril à la Sorbonne, soit décompté des temps de parole et inscrit dans les comptes de campagne de la majorité présidentielle. Pour le patron du PS, invité de Public Sénat, le chef de l’Etat est devenu « candidat à cette élection européenne ».

Le