Entourée de ses collègues et la voix tremblante, la députée LREM de Seine-et-Marne Michèle Peyron a partagé mardi dans l'hémicycle le récit d'une agression subie samedi 25 janvier lors d'une cérémonie de voeux, le Premier ministre Edouard Philippe en appelant en réponse à la "défense de la démocratie".
"La cérémonie des vœux est un moment de convivialité, néanmoins c'est au cours de ces vœux qu'un citoyen m'a agressée verbalement et m'a menacée", a-t-elle relaté, lors des questions au gouvernement à l'Assemblée nationale. Michèle Peyron en a profité pour remercier le maire et le major de gendarmerie qui sont intervenus pour empêcher un homme de s'en prendre à elle. Une plainte a été déposée lundi, a confié l'élue à l'AFP.
"Nous sommes témoins et victimes d'une constante augmentation de la violence dans les rapports sociaux et les comportements de nos concitoyens. Combien de collègues doivent encore être victimes ?", a-t-elle demandé, exhortant les membres de l'opposition à "sortir de leur mutisme" et à condamner ces agressions.
La députée LREM Michèle Peyron le 27 juillet 2017, à l'Assemblée nationale à Paris
AFP/Archives
M. Philippe a vu à travers l'agression de la députée la question de "la limite de ce qui est acceptable dans le débat public", qui ne laisse "personne indifférent".
Le Premier Ministre a appelé à proscrire "la frontière de la menace physique", "quels que soient les partis auxquels nous adhérons".
"Nous devons dire que le débat peut être vif, que la controverse peut être dure, que la mise en cause a le droit d'être intense, mais que la frontière de la menace physique doit être proscrite", a-t-il martelé.
Derrière le respect des élus, c'est "la défense de la démocratie" selon le Premier ministre, un combat pour lequel l'ensemble des élus doit se montrer "à la hauteur".
Applaudi par les députés de la majorité, Edouard Philippe a conclu en affirmant que "ce combat, c'est celui de l'ensemble de ceux qui croient à la démocratie, parfois menacée."
Selon notre baromètre Odoxa/ Mascaret pour Public Sénat et la presse régionale, l’impopularité du président de la République a atteint un nouveau record avec seulement 22 % d’opinions favorables. La cote de popularité de Sébastien Lecornu est nettement supérieure (32 %) même si le Premier ministre est très fragilisé.
D’après notre baromètre Odoxa réalisé avec Mascaret pour Public Sénat et la presse régionale, Jordan Bardella et Marine Le Pen sont les deux personnalités politiques qui recueillent le plus de soutien ou de sympathie de la part des Français. Les deux figures du RN devancent Edouard Philippe tandis que le reste de la classe politique recule.
Le premier ministre joue peut-être son avenir cette semaine. Après avoir de nouveau déjeuné avec les cadres du socle commun, il sera confronté jeudi à une nouvelle mobilisation puis recevra des socialistes très déçus après son interview. « Au moment où je vous parle, on est plutôt sur la dynamique de la censure », prévient Patrick Kanner, patron des sénateurs socialistes. Mais le PS ne ferme pas encore la porte.
Rachida Dati sera jugée, aux côtés de l’ex-patron de Renault-Nissan Carlos Ghosn, pour corruption et trafic d’influence, du 16 au 28 septembre 2026, soit après sa campagne électorale à Paris dans le cadre des municipales de mars.
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