Valls: il faut « éviter » que les jihadistes détenus en Irak rentrent en France
Manuel Valls a appelé mardi à "éviter" que les jihadistes français détenus en Irak "rentrent en France, hommes ou femmes, quelle...

Valls: il faut « éviter » que les jihadistes détenus en Irak rentrent en France

Manuel Valls a appelé mardi à "éviter" que les jihadistes français détenus en Irak "rentrent en France, hommes ou femmes, quelle...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

Manuel Valls a appelé mardi à "éviter" que les jihadistes français détenus en Irak "rentrent en France, hommes ou femmes, quelle que soit l'issue", même si "on peut intervenir auprès des autorités irakiennes" pour que, le cas échéant, la peine de mort "ne soit pas appliquée".

Pour l'ancien Premier ministre, ces jihadistes ne doivent pas être jugés en France, même s'ils risquent la peine de mort en Irak. "Nous devons éviter qu’ils rentrent en France, hommes ou femmes, quelle que soit l’issue", a-t-il affirmé sur BFMTV et RMC, ajoutant que "d'une certaine manière nous appliquons, sans le dire, une forme de déchéance de la nationalité".

"Comme le terrorisme nous fait la guerre, là on est dans un moment particulier où je pense que nous devons être intransigeants, très clairs", a-t-il développé. "C'est difficile à assumer, mais il faut le faire. Il ne faut pas le faire de manière hypocrite, nous savons ce qui se passe en Irak, nous savons quelle est la justice irakienne".

"Je pense qu'on peut intervenir auprès des autorités irakiennes pour que cette peine de mort ne soit pas appliquée, mais c'est déjà extrêmement compliqué, c'est un pays souverain", a estimé le député (ex-PS devenu app. LREM) de l'Essonne.

"Je reconnais qu'il y a une confrontation juridique, voire quasi philosophique, entre ce que représentent comme danger pour nous ces terroristes et la question de la peine de mort", a-t-il ajouté.

Interrogé sur la situation dans les prisons, au 9e jour du mouvement de blocage par les surveillants, déclenché par l'agression de gardiens par un détenu jihadiste, Manuel Valls a par ailleurs estimé que les détenus radicalisés représentaient "une véritable bombe à retardement".

On est passé de "700 détenus considérés comme radicalisés" en 2015 à 1.500 début 2018, a-t-il souligné, "et on voit bien que ça va progresser".

"Tous les spécialistes vous disent que ceux qui sont dans ce processus de radicalisation n'en sortiront pas", a-t-il affirmé, plaidant plutôt pour "la prévention de la radicalisation, notamment en milieu carcéral, à l'égard des plus jeunes".

"Il faut rendre au maximum hermétique le lien possible entre radicalisés et ceux qui ne le sont pas", a déclaré l'ex-Premier ministre qui croit "à des petites unités hermétiques, décentralisées, déconcentrées, spécialisées, avec des gardiens -ils le sont- formés".

M. Valls a également estimé que les gardiens de prison "ont besoin de reconnaissance, d’empathie (...) ils ont évidemment aussi une attente en matière rémunération, de primes, de formation (...) ce travail doit être évidemment fait".

"Nous avons peut-être perdu, les uns et les autres, il faut le reconnaître, beaucoup de temps par rapport à une profession qui souffre (...) peut-être d'abord d'un manque de considération", a-t-il dit.

Dans la même thématique

ALBANIA-FRANCE-POLITICS
3min

Politique

Pour le nouveau Premier ministre albanais : « L’histoire nous a enseigné qu’il n’y a rien de mieux que l’UE » 

Les élections en Roumanie, en Pologne ou au Portugal ont montré une poussée des forces eurosceptiques ou anti-establishment. Pourtant, une autre élection en Albanie, qui a eu lieu le 11 mai 2025, a envoyé un signal fort d’adhésion des Balkans à l’Union européenne. Le socialiste Edi Rama, Premier ministre réélu de l’Albanie, est l’invité de l’émission Ici L’Europe avec Caroline de Camaret.

Le

Toulouse Conseil Municipal
3min

Politique

Élections municipales 2026 : la part des mairies dirigées par des femmes va-t-elle poursuivre sa lente progression ?

L’un des points d’attention du prochain renouvellement des conseils municipaux se portera sur l’évolution de la parité. 25 ans après la promulgation de la loi tendant à favoriser l'égal accès des femmes et des hommes aux mandats électoraux, le nombre de femmes maires reste encore très minoritaire. Le rapport est d’une contre quatre à l’échelle nationale.

Le