A Strasbourg, Castaner déplore la « frilosité » des réformes du CFCM
Le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner a déploré mercredi soir à Strasbourg la "frilosité" des réformes menées par le...

A Strasbourg, Castaner déplore la « frilosité » des réformes du CFCM

Le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner a déploré mercredi soir à Strasbourg la "frilosité" des réformes menées par le...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

Le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner a déploré mercredi soir à Strasbourg la "frilosité" des réformes menées par le Conseil français du culte musulman (CFCM), quelques heures après que celui-ci lui eut reproché sa "désinvolture".

"Je mène depuis plusieurs mois un dialogue avec le CFCM, notamment dans ses travaux de réforme. Je ne peux hélas que constater la frilosité du CFCM", a déclaré M. Castaner, à l'occasion d'un repas de rupture du jeûne du ramadan organisé dans la capitale alsacienne.

Le ministre de l'Intérieur a à l'inverse rendu un hommage appuyé au Conseil régional du culte musulman (CRCM) d'Alsace, "un modèle, un laboratoire d'idées", notamment via ses actions de prévention de la radicalisation et la création d'un conseil des imams d'Alsace.

Le CFCM avait dénoncé plus tôt dans la journée la "désinvolture à l'égard des musulmans de France" du ministre qui n'avait pas assisté à la rupture du jeûne du ramadan (iftar) organisée mardi soir à Paris.

"C'est la première fois depuis que le CFCM organise un iftar qu'un ministre de l'Intérieur (également chargé des cultes, ndlr) ne répond pas favorablement à notre invitation", avait déploré le délégué général de l'organisation, Abdallah Zekri.

En novembre, l'exécutif avait annoncé son intention de revoir la loi de 1905, afin de mieux organiser et encadrer le financement de l'islam en France.

L'une des principales mesures envisagées consisterait à transformer la gestion des mosquées pour qu'elles ne relève plus du régime des associations loi 1901 mais de celui des association loi 1905 qui permet davantage de contrôle.

Tout en souhaitant que "l'approche apaisée et constructive qui se bâtit ici à Strasbourg puisse être un exemple et une inspiration partout en France", M. Castaner a souligné que le régime du Concordat, en vigueur en Alsace où la loi de 1905 ne s'applique pas, constituait "un modèle très spécifique (qui) ne peut pas être étendu à d'autres cultes ou d'autres territoires", alors que des voix s'élèvent régulièrement pour demander son extension à l'islam.

M. Castaner a également écarté l'idée de créer une faculté de théologie musulmane au sein de l'université publique à Strasbourg, où existent des facultés de théologie catholique et protestante.

"Ma première conviction, c'est que la loi de 1905 est la pierre angulaire de la laïcité partout où elle s'applique en France", a ajouté le ministre mercredi soir.

Il a souligné la nécessité de "s'assurer que si la République ne s'immisce pas dans les cultes, aucun État étranger ne puisse le faire" et de veiller à ce que les cultes se dotent "de représentants réellement représentatifs".

Partager cet article

Dans la même thématique

A Strasbourg, Castaner déplore la « frilosité » des réformes du CFCM
2min

Politique

Révision de la taxe foncière repoussée au printemps : Jean-François Husson pointe l’« erreur de méthode » du gouvernement

Le rapporteur du budget au Sénat pointe « un vrai défaut de méthode » du gouvernement, qui annonce suspendre sa réforme précipitée du mode de calcul de la taxe foncière. Sur le fond, le sénateur LR soutient une réforme et défendra durant l’examen du budget l’accélération de « la révision des valeurs locatives des bâtiments d’habitation et des bâtiments commerciaux ».

Le

A Strasbourg, Castaner déplore la « frilosité » des réformes du CFCM
3min

Politique

Violences faites aux femmes : un projet de loi attendu au premier semestre 2026

Au lendemain de la journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes, la ministre déléguée chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes, Aurore Bergé a été interpellée, aux questions d’actualité au gouvernement, sur la nécessité de présenter une loi-cadre. Ce texte pourrait être présenté en Conseil des ministres au premier semestre 2026.

Le