Christine Boutin met fin à sa carrière politique
L'ex-candidate à la présidentielle Christine Boutin, 73 ans, pasionaria de la droite conservatrice et catholique, a annoncé...

Christine Boutin met fin à sa carrière politique

L'ex-candidate à la présidentielle Christine Boutin, 73 ans, pasionaria de la droite conservatrice et catholique, a annoncé...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

L'ex-candidate à la présidentielle Christine Boutin, 73 ans, pasionaria de la droite conservatrice et catholique, a annoncé samedi qu'elle allait démissionner de son mandat de conseillère départementale des Yvelines, mettant ainsi fin à 40 ans de carrière politique.

"Je suis une femme comblée. Je suis fière de ces 40 années", a déclaré l'ancienne ministre du Logement de Nicolas Sarkozy (2007-2009) lors d'une conférence de presse au siège à Rambouillet du Parti chrétien démocrate (PCD), dont elle reste présidente d'honneur.

"Je suis heureuse de ne pas avoir renié mes convictions", a ajouté cette catholique pratiquante, en regrettant d'avoir été "ridiculisée, ringardisée".

Elle s'était fait connaître à l'Assemblée en 1998 lors du débat sur le Pacs, dont elle avait incarné l'opposition, parfois Bible à la main. Elle s'était aussi engagée résolument contre le mariage homosexuel.

Pour celle qui fut candidate à l'Elysée en 2002, le retrait de la politique active ne signifie "pas la fin de (son) intérêt pour la politique". "Je n'abandonne pas mon rôle d'influence", a-t-elle assuré, foulard bleu noué en turban autour de la tête.

Christine Boutin a débuté en politique en 1977 comme conseillère municipale et était élue du canton de Rambouillet depuis 1982. Sa remplaçante Clarisse Demont prendra sa place au lendemain du 31 octobre.

Députée de 1986 à 2007, Christine Boutin avait pour fief la 10e circonscription des Yvelines, vaste territoire rural et conservateur, qu'elle a ensuite cédé à l'actuel président du PCD Jean-Frédéric Poisson, et qui a été remporté en juin dernier par Aurore Bergé, figure montante de La République en Marche.

Lors de la dernière présidentielle, Christine Boutin avait appelé à voter en faveur de Marine Le Pen contre Emmanuel Macron, s'attirant des demandes de sanctions au sein de LR. "Je ne le regrette pas", a-t-elle assumé samedi. "Toute ma vie j'ai combattu le FN" mais, en tant qu'"anti-Macron primaire", "je voulais qu'il fasse le score le plus bas possible".

Elle "regrette" en revanche que ses paroles aient "blessé des gens dans le débat sur le mariage homosexuel". Elle avait été condamnée en novembre 2016 pour "provocation publique à la haine ou à la violence", après avoir dit en 2014 que "l'homosexualité est une abomination".

Décidée à "nourrir sa foi", Christine Boutin étudie désormais deux jours par semaine la théologie à Paris.

Partager cet article

Dans la même thématique

Mericourt: Emmanuel Macron meets with  readers of the Ebra group,
11min

Politique

Face aux fake news, comment l’Elysée a opéré un « virage » dans sa communication

Suite aux « fausses informations » relayées sur le sujet de la « labellisation » des médias, l’Elysée a décidé de vite les démentir, via une vidéo sur X. Une nouvelle stratégie de communication, à l’œuvre depuis quelques mois, déjà observée lors d’une prétendue prise de cocaïne par Emmanuel Macron. Lui-même « victime » des affres des réseaux avec l’infox Jean-Michel Trogneux, il est d’autant plus sensibilisé à cet enjeu démocratique.

Le

Paris: Ouverture Shein magasin BHV
6min

Politique

Municipales 2026 : la gauche parisienne en quête d’union

À quatre mois des municipales, socialistes et écologistes s’enlisent dans des négociations aussi intenses que fragiles. Alors que Rachida Dati domine les sondages et impose un sentiment d’urgence, PS, PCF et EELV tentent d’arracher un accord de premier tour sans perdre la face. La gauche parisienne avance à pas comptés vers une union qui semble à la fois indispensable et désormais à portée de main.

Le