Le ministre de l'Action et des Comptes publics Gérald Darmanin a dénoncé une "nouvelle calomnie" après l'ouverture d'une enquête pour abus de faiblesse le visant, dans une réaction à La Voix du Nord jeudi.
"J'ai pris connaissance de cette nouvelle calomnie contre moi sur le site du Point comme tout un chacun. Je ne sais pas qui et de quoi on m'accuse! Je n'ai rien à me reprocher", déclare M. Darmanin, ancien maire de Tourcoing (Nord) de 2014 à 2017. La femme qui a déposé plainte contre lui affirmerait que les faits remontent à l'époque où il occupait cette fonction, selon l'hebdomadaire.
"Le Point indique qu'il s'agirait d'une habitante cherchant un logement, mais des centaines de personnes font des demandes de logement chaque année dans les permanences du maire et actuellement, à Tourcoing, 5.000 personnes sont en attente d’un logement social. Notez que, par ailleurs, je n'ai jamais été membre d'une commission d'attribution!", affirme encore le ministre.
"Aujourd'hui, je suis tranquille, concentré sur mon travail de ministre et je fais confiance à la justice", conclut-il.
Mardi, le parquet de Paris a ouvert une enquête préliminaire pour abus de faiblesse visant ce poids lourd du gouvernement peu après le dépôt de plainte de cette femme, auditionnée dans la foulée, selon une source judiciaire confirmant une information de l'hebdomadaire Le Point.
Selon une source proche de l'enquête, la plaignante entendue par le 1er district de la police judiciaire parisienne est une habitante de Tourcoing.
"La plaignante a expliqué qu'elle occupait un logement insalubre", selon Le Point. "Elle a demandé à être relogée et c'est à ce moment-là que Gérald Darmanin lui aurait fait des avances" à caractère sexuel au cours des années 2015 et 2016, selon les informations du journal, confirmées par une source proche du dossier.
Ces nouvelles accusations interviennent au lendemain de l'audition libre, lundi à Paris, du ministre dans une première enquête, également menée par le 1er district DPJ: une femme l'y accuse d'avoir abusé d'elle et de sa confiance alors qu'elle sollicitait son aide il y a près de dix ans.
Le porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux a appelé jeudi à s'en tenir au "droit, rien qu'(au) droit", au lendemain de l'annonce de cette nouvelle enquête visant Gérald Darmanin, soulignant qu'"une mise en cause n'est pas une mise en examen".
Dans une interview à Sud-Ouest à paraître vendredi, Gérald Darmanin, interrogé sur les appels à sa démission venant de son ancien parti, Les Républicains, considère "pas très nouveau que certains membres des oppositions, qui n’ont pas grand-chose à dire sur le plan politique, se consacrent à des attaques personnelles".
"Je constate aussi que beaucoup de gens qui ne sont pas de mon bord politique n’en ont pas fait autant. Moi ce qui m’intéresse, c’est mon travail", conclut-il.