Départ de Pécresse de LR: « incompréhensible » pour les caciques du parti, soutiens en Île-de-France
De nombreux pontes des Républicains ont déploré la décision annoncée mercredi par Valérie Pécresse de quitter le parti, alors que d'autres élus,...

Départ de Pécresse de LR: « incompréhensible » pour les caciques du parti, soutiens en Île-de-France

De nombreux pontes des Républicains ont déploré la décision annoncée mercredi par Valérie Pécresse de quitter le parti, alors que d'autres élus,...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

De nombreux pontes des Républicains ont déploré la décision annoncée mercredi par Valérie Pécresse de quitter le parti, alors que d'autres élus, proches de la présidente du conseil régional d'Île-de-France, ont au contraire salué cette émancipation.

"Après la démission de Laurent Wauquiez, après la réunion autour de Gérard Larcher et la volonté unanime de reconstruire notre famille politique, la décision de Valérie Pécresse apparaît comme totalement incompréhensible, dans son calendrier, son fondement et dans la formule", a déclaré à l'AFP le président du groupe LR, Christian Jacob.

"Valérie Pécresse a décidé de quitter son parti. La refondation de la droite est un devoir impérieux. Elle exige du courage et de sortir des logiques personnelles", a fustigé son homologue au Sénat, Bruno Retailleau.

"Dans les moments difficiles, on ne quitte pas le navire", a encore tonné Éric Ciotti, alors que le trésorier des Républicains, Daniel Fasquelle, a assuré que ce n'était pas "en créant autant de partis qu'il y a de présidentiables que la droite reviendra un jour au pouvoir".

Dans un entretien au Parisien, Jean Leonetti, président intérimaire de LR, a estimé de son côté que "Valérie Pécresse ne représente pas l'ensemble de la droite".

Mme Pécresse a annoncé quitter Les Républicains, dix jours après la défaite historique de la liste du parti aux élections européennes, et trois jours après la démission du président Laurent Wauquiez.

"J'ai acquis la conviction que la refondation de la droite ne pourra pas se faire à l'intérieur, et qu'elle doit se faire à l'extérieur du parti", a-t-elle déclaré à France 2.

Sa décision a convaincu plusieurs de ses proches, notamment adhérents à son "mouvement d'idées", "Libres !", de l'imiter: les députés Robin Reda, les anciens candidats à la présidence de LR Maël de Calan et Florence Portelli ou le maire de L'Hay-les-Rose Vincent Jeambrun.

Florence Portelli, photo du 25 janvier 2018
Florence Portelli, photo du 25 janvier 2018
AFP/Archives

Le député Jean-Carles Grelier, qui n'était plus adhérent de LR depuis deux ans mais qui siégeait jusqu'alors dans le groupe parlementaire, a pour sa part indiqué à l'AFP que "la décision de Valérie Pécresse me donne une orientation".

"Nous allons voir comment nous organiser" avec d'autres députés dans la même démarche, a-t-il poursuivi, alors que l'entourage de Mme Pécresse a laissé entendre de nouveaux départs de parlementaires de chez LR dans les prochains jours.

Au Conseil régional d'Île-de-France, le président du groupe LR, Othman Nasrou, a indiqué sur Twitter qu'il soutenait la démarche de sa présidente: "Saluons (son) courage qui veut réinventer la droite de fond en comble, en femme libre. Ce n'est pas un choix facile mais les partis ne sont qu'un moyen", a-t-il tweeté.

Le maire d'Evry-Courcouronnes et vice-président de la Région, Stéphane Beaudet, l'a également "chaleureusement félicitée" dans un tweet.

reb-caz-bat-pab/bap/cs/cam

Partager cet article

Dans la même thématique

Départ de Pécresse de LR: « incompréhensible » pour les caciques du parti, soutiens en Île-de-France
6min

Politique

« Nous allons entrer en résistance » : PS, PCF et Ecologistes unis au Sénat « face à une droite réactionnaire » sur le budget de la Sécu

Alors que la majorité sénatoriale de droite entend revenir sur les gains obtenus par la gauche à l’Assemblée sur le budget de la Sécurité sociale, à commencer par la suspension de la réforme des retraites, les sénateurs de gauche combattront « pied à pied », en dépit de leurs divergences sur la suspension. Mais face aux amendements des sénateurs de droite, qualifiés de « musée des horreurs », ils jouent groupés.

Le

Départ de Pécresse de LR: « incompréhensible » pour les caciques du parti, soutiens en Île-de-France
6min

Politique

Budget 2026 : Wauquiez et Retailleau affichent leur « ligne commune » et appellent Lecornu à prendre ses responsabilités

Alors que le Sénat s’apprête à démarrer l’examen du projet de loi de financement de la Sécurité Sociale, le patron des députés de droite, Laurent Wauquiez était reçu à la réunion de groupe des sénateurs LR pour passer le relais. L’occasion de s’exprimer d’une seule voix sur la position que compte défendre la droite sur les deux lois de finances, quitte à rendre un accord en commission mixte paritaire quasi impossible et faire resurgir la piste d’un recours au 49.3.

Le

Lyon : Global Cannabis March
3min

Politique

Budget de la Sécu : les sénateurs écologistes veulent créer une taxe sur le cannabis

Dans le cadre de l’examen du budget de la Sécu, les sénateurs écologistes veulent créer un droit d’accise sur la vente du produit stupéfiant. « Ça légalise le cannabis en réalité », explique le sénateur Thomas Dossus. De quoi rapporter près de « 3 milliards d’euros à l’Etat » et « assécher les réseaux ».

Le

« La copie n’est pas acceptable aujourd’hui » : le Sénat s’apprête à modifier en profondeur le budget 2026 de la Sécurité sociale
7min

Politique

« La copie n’est pas acceptable aujourd’hui » : le Sénat s’apprête à modifier en profondeur le budget 2026 de la Sécurité sociale

À la veille du coup d’envoi des débats en séance publique sur le projet de loi de financement de la Sécurité sociale, les rapporteurs de la majorité sénatoriale veulent se montrer intraitables sur le retour des principales mesures d’économies et la disparition des mesures les plus coûteuses, comme la suspension de la réforme des retraites.

Le