Invité de la matinale de Public Sénat, Mathieu Darnaud, président du groupe Les Républicains au Sénat, a répété ce jeudi que son parti ne participerait pas à « un gouvernement dont le Premier ministre serait de gauche et porterait le programme du Nouveau Front populaire ». Le responsable pointe « l’irresponsabilité » des forces politiques qui ont voté la censure.
Européennes: Lagarde (UDI) dénonce la focalisation sur la “première place”
Par Public Sénat
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Jean-Christophe Lagarde, tête de liste UDI pour les européennes, a dénoncé lundi le "ping-pong" entre LREM et le RN qui prennent "les Français pour des imbéciles", critiquant la focalisation sur "la première place" alors qu'ils auront au final "le même nombre de députés".
"J'en ai un peu marre de ce débat qui n'a pas lieu. On voit bien la partie de ping-pong entre M. Macron et Mme Le Pen, mais ce n'est pas des enjeux européens" dont ils parlent, a dénoncé M. Lagarde sur RMC/BFMTV.
"Mme Le Pen a dit: +Virez Macron!+, M. Macron dit: +Donnez-moi un peu de force pour pouvoir continuer la politique intérieure+. Quand est-ce qu'on parle d'Europe?", a-t-il demandé.
"Je reconnais volontiers que ceux qui prennent les Français pour des imbéciles ont de meilleurs sondages que moi; je préfère perdre une élection que prendre les gens pour des cons", a ajouté le président de l'UDI, dont la liste stagne dans les sondages sous les 3%.
"Tout le monde est en train de raconter la première place, la première place... Personne ne gagnera cette élection, parce que si vous êtes devant, mettons d'un point, de deux points, ils vont avoir le même nombre de députés. Ca ne changera rien. C'est pas en France que se décide le projet européen", a-t-il expliqué.
"C'est aux citoyens de décider et moi je leur dis: attention, vous avez un enjeu réel qui est un enjeu européen, regardez les projets qui sont sur la table", a-t-il plaidé.
Interrogé sur la "dramatisation" de l'enjeu de l'élection par Emmanuel Macron, Daniel Cohn-Bendit, soutien de la liste LREM, a reconnu sur franceinfo que la question de "quel est le parti qui est devant" n'a "aucune importance réelle pour le Parlement européen".
"Que Marine Le Pen ait un siège de plus ou de moins que la liste d'En Marche ne change rien", a-t-il admis.
Mais la première place a "symboliquement une importance que vous allez tous relever, vous les commentateurs, ne faites pas les hypocrites ou les naïfs!", a-t-il tout de suite ajouté.
Alors que les sondages donnent depuis des semaines LREM et RN au coude-à-coude, Emmanuel Macron a déclaré jeudi qu'il mettrait "toute (son) énergie pour que le Rassemblement national ne soit pas en tête" au soir du 26 mai.