Financement de l’ALDE: LREM dénonce une « pratique incompatible » avec la démocratie

Financement de l’ALDE: LREM dénonce une « pratique incompatible » avec la démocratie

La République en marche a pris ses distances avec le parti centriste européen ALDE, dont le financement par des grands groupes a...
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La République en marche a pris ses distances avec le parti centriste européen ALDE, dont le financement par des grands groupes a été exposé dans la presse, en dénonçant mardi une "pratique incompatible avec une vie démocratique irréprochable".

Le Monde et France 2 ont mis en lumière que le parti de l'Alliance des libéraux et démocrates européens avait reçu 425.000 euros depuis 2014 de la part de grandes entreprises (Google, Microsoft, Bayer...), pour organiser ses congrès annuels. Une pratique illégale en France, mais autorisée au niveau européen.

Le parti ALDE forme, avec le Parti démocrate européen (PDE), le groupe ALDE au Parlement européen, sur lequel La République en marche compte s'appuyer pour composer un nouveau groupe après les prochaines élections du 26 mai.

"Aucun de nos députés européens ne siègera lors de la prochaine mandature dans un groupe politique ou dans une formation politique européenne qui tolère de tels financements", a indiqué dans un communiqué Stéphane Séjourné, directeur de campagne pour les européennes.

"Cette pratique est incompatible avec une vie démocratique irréprochable et nous ferons tout pour que la législation soit modifiée pour l’ensemble des formations politiques européennes", a insisté l'ancien conseiller d'Emmanuel Macron.

LREM a également promis de porter au Parlement européen "une réforme sur la moralisation du financement de la vie politique européenne". "Ce projet est en préparation depuis plusieurs mois et sera présenté avec le programme de la liste", a affirmé le parti présidentiel.

Mardi en fin d'après-midi, l'ALDE a annoncé que "pour faire cesser toute confusion, le bureau du parti a décidé de cesser tout partenariat avec des entreprises".

Interrogé par l'AFP, le directeur de la communication de l'ALDE Didrik de Schaetzen avait plus tôt souligné qu'il s'agissait d'une "pratique très courante" et "légale" au niveau européen, qui "ne correspond qu'à 4% du financement total" du parti.

"Mais c'est une discussion que l'on a toujours eue au sein du parti", portée notamment par les eurodéputés de France et de Belgique où un tel financement serait illégal, a mis en exergue M. de Schaetzen.

Selon ce même cadre, l'ALDE s'est imposée trois règles: que la participation de ces groupes se limite aux frais de congrès; la transparence sur les sommes reçues; "et que l'on refuse si on a le sentiment que la participation se fait pour vouloir influencer un vote".

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