Plusieurs maires des Pyrénées Orientales font état d’impayés de loyers de la part de la gendarmerie nationale qui loue les casernes dans leurs communes. Le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau promet que le problème sera réglé au plus tard en décembre. Au Sénat, un rapport alertait déjà en juillet dernier sur « le désordre bâtimentaire » de la gendarmerie nationale.
Forces de l’ordre “barbares”: Castaner va signaler les propos de Mélenchon à la justice
Par Public Sénat
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Christophe Castaner va signaler les propos de Jean-Luc Mélenchon à la justice en vue d'éventuelles poursuites après que le chef de file de LFI a qualifié de "barbares" les forces de l'ordre, a annoncé jeudi le ministre de l'Intérieur.
"Je ferai ce que l'on appelle un article 40 et je demanderai au procureur de la République, comme je le fais chaque fois que les policiers sont mis en cause, d'étudier et de voir la faisabilité d'une poursuite", a déclaré M. Castaner sur RTL.
"Je ne fais aucune différence entre Jean-Luc Mélenchon et n'importe qui qui met en cause l'honneur et la probité de la police", a complété le ministre de l'Intérieur qui a redemandé des "excuses" au leader de La France Insoumise, lequel a demandé la démission de l'actuel locataire de la place Beauvau.
Christophe Castaner a jugé que les propos de M. Mélenchon étaient "dangereux" et estimé que le chef de file de LFI, par ailleurs poursuivi pour les incidents ayant émaillé une perquisition au siège de son parti en octobre 2018, était désormais dans "une dérive personnelle".
"S'excuser de quoi ?", a rétorqué le député LFI Eric Coquerel sur franceinfo. "On a toujours dit que (...) la manière dont est géré le maintien de l'ordre (...) s'apparente à une dérive autoritaire. Ce gouvernement organise ça et quelque part cautionne à l'avance toute dérive violente de certains policiers ou syndicats comme Alliance qui peuvent tout se permettre", a-t-il accusé.
Sur des vidéos tournées lors de la manifestation contre la réforme des retraites mardi à Paris, M. Mélenchon discute avec des manifestants affirmant avoir été victimes de violences policières lors de la Marche pour le climat samedi: "Oui, oui, C'est des barbares, soyez prudents, parce qu'ils ne s'arrêtent plus maintenant", leur répond le leader de LFI.
Ces propos ont immédiatement fait réagir des syndicats de policiers, le ministre de l'Intérieur, son secrétaire d'Etat et le préfet de police de Paris.
"Inacceptable insulte à nos forces de l'ordre mobilisées, chaque jour, pour protéger les Français, au péril de leur vie. JLMelenchon leur doit le respect, et désormais des excuses", a tweeté mercredi Christophe Castaner.
Le syndicat Alliance a demandé au ministre de déposer plainte contre M. Mélenchon, dénonçant des propos "provocateurs, d'intimidation et d'outrage". Même tonalité chez UNSA Police, tandis que Unité SGP Police a annoncé le dépôt d'une plainte contre le leader de LFI.
Alliance a en outre appelé à un rassemblement jeudi à 11H00 devant le siège de LFI à Paris.
L'ex-candidat à la présidentielle a aussitôt demandé sur Twitter "la protection de la gendarmerie", avant de préciser dans une vidéo postée sur Facebook que le siège serait fermé jeudi. Des "gilets jaunes" ont appelé à venir le "soutenir" jeudi.
La députée LFI Clémentine Autain a quant à elle appelé M. Castaner à "la responsabilité" en engageant "une autre doctrine" de maintien de l'ordre.
Pour la porte-parole de LREM Aurore Bergé, M. Castaner, "aux côtés des policiers", est "dans son rôle", a-t-elle dit sur LCI.