Fusion Alstom-Siemens refusée : Bruno Le Maire dénonce une « faute politique » et une « erreur économique »

Fusion Alstom-Siemens refusée : Bruno Le Maire dénonce une « faute politique » et une « erreur économique »

Le ministre de l’Économie, depuis le Sénat, a vivement critiqué la décision de la Commission européenne d’interdire la fusion entre le français Alstom et l’allemand Siemens dans le domaine ferroviaire. Il a annoncé une initiative franco-allemande prochaine.
Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

Elle était redoutée, anticipée, mais son annonce ce matin à Bruxelles résonne comme un coup de massue. Le gouvernement français condamne fermement l’interdiction par la Commission européenne de la fusion entre Siemens et Alstom, et de leur projet de groupe ferroviaire européen. Pour Bruxelles, ce mariage était contraire aux règles de la concurrence au sein de l’Union européenne.

« C’est une erreur économique, qui repose sur une analyse – que nous contestons – des règles  de la concurrence, du marché pertinent et des intérêts économiques de l’Europe », a réagi Bruno Le Maire, ministre de l'Économie, juste avant la reprise de la discussion au Sénat du projet de loi Pacte. Le ministre a aussi qualifié cette décision de « faute politique ». « Elle va renforcer l’industrie chinoise et affaiblir l’industrie européenne ». « C’est un mauvais choix pour l’Europe, un mauvais choix pour l’industrie européenne et un mauvais choix pour nos entreprises », a-t-il poursuivi.

« Des règles définies au XXe siècle »

Bruno Le Maire est convaincu que ce rapprochement aurait pu permettre à ce groupe de « lutter à armes égales », avec le géant chinois du rail CRRC, qui s’est imposé sur la scène internationale.

Le ministre français a annoncé qu’avec son homologue allemand il allait travailler dans les prochaines « semaines » à des propositions pour faire évoluer les règles de fonctionnement de l’Union européenne. Selon lui, les règles de la concurrence actuelles sont datées. « Elles visent à protéger avant tout le consommateur. Elles ne protègent pas nos emplois ». Bruno Le Maire aimerait également que les chefs d’État aient aussi la possibilité de contester les décisions de la Commission européenne. Des propositions sur le « renforcement de l’industrie européenne » seront également sur la table.

Fusion Alstom-Siemens refusée : Le Maire annonce une initiative franco-allemande
03:09

Images : Yann Quercia et Jonathan Dupriez

Dans la même thématique

Fusion Alstom-Siemens refusée : Bruno Le Maire dénonce une « faute politique » et une « erreur économique »
3min

Politique

La consultation des partis à l’Élysée marque « le retour de l’UMPS », estime Thomas Ménagé (RN)

Emmanuel Macron a réuni mardi les responsables de plusieurs partis politiques à l’Élysée pour les consulter avant la nomination d’un nouveau Premier ministre pour remplacer Michel Barnier. Pour le député RN Thomas Ménagé, invité de la matinale de Public Sénat ce mercredi, cet échange marque « le retour de l’UMPS » sous la forme d’un « parti unique qui va du PS jusqu’à Laurent Wauquiez ».

Le

Fusion Alstom-Siemens refusée : Bruno Le Maire dénonce une « faute politique » et une « erreur économique »
4min

Politique

Archive. Quand Jean-Luc Mélenchon justifiait les bombardements sur les rebelles syriens

Depuis la chute de Bachar Al-Assad, certaines déclarations de responsables politiques conciliant avec le régime dictatorial refont surface. En octobre 2015 par exemple dans l’émission « Preuves par 3 » sur Public Sénat, Jean-Luc Mélenchon estimait que les bombardements russes et syriens faisaient partie d’une guerre nécessaire contre les rebelles.

Le

Fusion Alstom-Siemens refusée : Bruno Le Maire dénonce une « faute politique » et une « erreur économique »
3min

Politique

Nouveau gouvernement : la gauche s’engage à renoncer au 49.3 si Emmanuel Macron nomme un Premier ministre issu du NFP

Reçus par Emmanuel Macron ce mardi, avec d’autres formations politiques à l’exception de LFI et du RN, socialistes et écologistes se sont engagés, s’ils accèdent au pouvoir, à ne pas utiliser le 49.3 à condition que les oppositions renoncent à la motion de censure. « Ça a été repris par Horizons, par le MoDem », a assuré Olivier Faure, le Premier secrétaire du PS.

Le