« Gilets jaunes »: Castaner dénonce la « dérive totale » des manifestations
Le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner a dénoncé mardi la "dérive totale" du mouvement des "gilets jaunes" débuté samedi...

« Gilets jaunes »: Castaner dénonce la « dérive totale » des manifestations

Le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner a dénoncé mardi la "dérive totale" du mouvement des "gilets jaunes" débuté samedi...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

Le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner a dénoncé mardi la "dérive totale" du mouvement des "gilets jaunes" débuté samedi contre la hausse des taxes sur le carburant, en pointant une "radicalisation" et un "très très grand nombre de blessés".

"On voit bien aujourd'hui qu'on a une dérive totale d'une manifestation qui pour l'essentiel était bon enfant samedi. On voit qu'on a une radicalisation avec des revendications qui ne sont plus cohérentes, qui vont dans tous les sens", a déclaré M. Castaner sur France 2.

Les manifestations, qui se poursuivent mardi matin en ciblant les autoroutes et les dépôts pétroliers, ont fait un mort et 528 blessés, dont 17 touchés grièvement.

Christophe Castaner a notamment évoqué le cas de "trois policiers blessés à coup de boules de pétanque" et l'intervention des forces de l'ordre dans la nuit à Langueux (Côtes-d'Armor) pour déloger d'un centre commercial "des hommes qui avaient des barres de fer et des cocktails molotov".

"Le droit de manifester (...) ce n'est pas celui de bloquer, de ne pas déclarer, de blesser les forces de l'ordre", a souligné le ministre de l'Intérieur, affirmant qu'il y a eu depuis samedi "autant de blessés dans nos forces de l'ordre que pendant l'évacuation de Notre-Dame-des-Landes" en avril.

"Il y aura aujourd'hui des contrôles d'identité et des verbalisations", a-t-il averti, invitant "les gens qui sont très pacifiques, mais qui sont emportés par ceux qui sont plus radicaux, à rester dans un cadre légal".

"Il faut aussi penser que nos forces de l'ordre sont mieux mobilisées pour garantir la sécurité de nos concitoyens que pour anticiper ou pour courir derrière des gens qui veulent bloquer des ronds-points", a-t-il fait valoir.

Interrogé sur France Info, le ministre de l'Économie Bruno Le Maire a appelé de son côté les manifestants à garantir la "liberté de circulation" à "chaque citoyen", dénonçant les actions de certains "gilets jaunes".

"Il y a eu un certain nombre de dérives dans ces manifestations, homophobes, rascistes, il y a eu de la violence, et ce n'est pas acceptable. On peut exprimer ce que l'on veut dans notre démocratie, mais dans le calme et dans la dignité", a déclaré M. Le Maire.

"Nous sommes dans un état de droit avec des libertés" mais aussi "des devoirs", notamment "laisser chaque citoyen français libre de circuler comme bon lui semble", a insisté le ministre, estimant que les dérives du mouvement appelaient "une réponse ferme et déterminée" de l'État.

Plusieurs organisations patronales, dont le Medef, la CPME et l'U2P, ont appelé lundi à l'"apaisement" dans le conflit opposant les "gilets jaunes" au gouvernement, estimant que l'"exaspération" des manifestants ne devait pas conduire à un "blocage de l'économie".

Dans la même thématique

« Gilets jaunes »: Castaner dénonce la « dérive totale » des manifestations
3min

Politique

Un an après la dissolution : « Les Français ont le sentiment que la France fait la planche » selon le politologue Brice Teinturier

Un an après la dissolution voulue par Emmanuel Macron, le paysage politique français semble avoir évolué vers un blocage institutionnel. A l’Assemblée, l’absence de majorité empêche les textes d’être votés. Pire, des motions permettent d’enjamber l’examen à l’Assemblée pour que le débat soit tranché en commission mixte paritaire. Comment la dissolution a-t-elle modifié le fonctionnement des institutions ? C’est la question à laquelle répondent les invités de Rebecca Fitoussi et Jean-Pierre Gratien dans cette émission spéciale sur la dissolution, un an après.

Le

« Gilets jaunes »: Castaner dénonce la « dérive totale » des manifestations
4min

Politique

Un an après la dissolution, Gérard Larcher estime que « c'est la présidentielle qui redonnera le nouveau souffle dont nous avons besoin »

Invité de Public Sénat ce vendredi 6 juin, le président du Sénat est longuement revenu sur la situation du pays. À ses yeux, seule la prochaine présidentielle permettra de mettre fin au blocage politique lié à la dissolution. Evoquant également l’urgence budgétaire, il estime que « l’année blanche est une piste sérieuse ».

Le

SIPA_01204192_000001
6min

Politique

Olivier Faure à la tête du PS : « Ce que va montrer le congrès de Nancy, c’est la faiblesse du parti »

Après sa réélection de justesse à la tête du PS, le plus dur commence pour Olivier Faure. Le premier secrétaire va avoir la lourde tâche d’unir un parti divisé, de conserver ses principaux bastions socialistes aux prochaines municipales ou encore de fixer une stratégie pour une candidature crédible à la prochaine présidentielle. Analyse du politiste Pierre-Nicolas Baudot et de l’historien, Alain Bergougnioux.

Le