“Gilets jaunes”: reprise perturbée des débats à l’Assemblée

“Gilets jaunes”: reprise perturbée des débats à l’Assemblée

La crise des "gilets jaunes" s'est invitée lundi à la reprise des débats à l'Assemblée, son président Richard Ferrand (LREM)...
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La crise des "gilets jaunes" s'est invitée lundi à la reprise des débats à l'Assemblée, son président Richard Ferrand (LREM) estimant que "la démocratie doit reprendre ses droits" tandis que les oppositions réclamaient la suspension des échanges.

Les rappels au règlement et suspensions de séance se sont multipliés et les députés LR ont brièvement quitté l'hémicycle en signe de protestation, avant l'adoption définitive du projet de budget de la Sécu pour 2019.

Le titulaire du perchoir Richard Ferrand avait ouvert la séance en condamnant de la façon "la plus ferme" les "actes de violences et de vandalisme qui ont émaillé ce week-end les rues de Paris et au-delà sur l'ensemble du territoire national". "Force doit rester à la loi", avait lancé l'élu breton.

"C'est au coeur de cet hémicycle qu'il nous faut raviver et entretenir la flamme de la démocratie en ces temps agités où certains n'hésitent pas à mettre en cause nos institutions", avait-il assuré, lançant: "le dialogue est ouvert, la démocratie doit reprendre ses droits".

Au nom des Républicains, Marc Le Fur a ouvert une série de rappels au règlement, estimant que "la réponse" à la crise est "d'abord de nature politique". "Nous ne pouvons pas faire comme si de rien n'était", a-t-il jugé.

Pour les socialistes, David Habib a ensuite estimé que "nous avons un devoir, c'est d'apporter déjà une réponse à celles et ceux qui nous ont interpellés" dans les manifestations.

Le chef de file des députés LREM, Gilles Le Gendre, a alors rappelé que le Premier ministre avait engagé lundi matin des concertations et annoncé des débats mercredi à l'Assemblée et jeudi au Sénat. "Vouloir se saisir des événements" pour "essayer de perturber le travail parlementaire, ce serait proprement anormal", a-t-il ajouté à l'adresse des oppositions.

Las. Après un bref discours de la ministre de la Santé Agnès Buzyn sur le budget de la Sécu, le communiste Stéphane Peu a demandé de "surseoir au vote", certains éléments à l'origine de la crise se trouvant dans ce texte d'après lui, en particulier la hausse de CSG.

Francis Vercamer (UDI-Agir) a abondé: "quand le pays va mal, il est important que le gouvernement et l'Etat réagissent".

Puis Jean-Luc Mélenchon, leader des Insoumis, a rejeté un vote "comme des robots parce que c'était prévu". "Vous ne passerez pas en force, rendez un sens à la vie parlementaire", a-t-il plaidé en vain, alors que les échanges reprenaient cahin-caha.

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