Information judiciaire dans l’affaire Ghosn: Dati dénonce une “instrumentalisation”

Information judiciaire dans l’affaire Ghosn: Dati dénonce une “instrumentalisation”

L'ex-ministre de la Justice Rachida Dati (LR) a dénoncé dimanche une "instrumentalisation" après l'ouverture d'une information...
Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

L'ex-ministre de la Justice Rachida Dati (LR) a dénoncé dimanche une "instrumentalisation" après l'ouverture d'une information judiciaire sur les contrats de conseil passés par l'alliance Renault-Nissan avec elle et le criminologue Alain Bauer.

L'information judiciaire, qui porte sur des contrat signés lorsque Carlos Ghosn était le PDG du groupe automobile, a été ouverte l'été dernier pour des faits d'"abus de biens sociaux" et de "corruption active et passive".

"Je ne suis pas dupe des manoeuvres", "toujours au bon moment", a déclaré Mme Dati, candidate à l'investiture des Républicains pour les élections municipales à Paris, lors du Grand Rendez-vous Europe 1-Les Echos-Cnews.

"Je ne suis pas une rentière, pas une héritière (...) Je travaille, je gagne ma vie, c'est déclaré aux impôts, à la Haute autorité, c'était déclaré au Parlement européen, tout ça est transparent", a-t-elle plaidé.

L'information judiciaire "n'est pas ouverte contre moi" et "ça n'est pas une plainte de Renault à l'encontre de Rachida Dati" puisque le groupe a été "content de mes prestations en qualité d'avocat", a aussi assuré l'ancienne ministre.

"Subitement un avocat, pour des raisons très personnelles et très obscures, a souhaité déposer plainte contre moi en utilisant sa femme qui a acheté des actions Renault avant une assemblée générale", a-t-elle accusé, précisant avoir "déposé plainte contre cet avocat".

"Ca passera comme le reste", a conclu Mme Dati, actuelle maire du VIIe arrondissement de Paris.

Selon une source proche du dossier, l'ancienne Garde des Sceaux, qui nie toute irrégularité, aurait touché 900.000 euros d'honoraires en tant qu'avocate entre 2010 et 2012.

Une enquête préliminaire avait été ouverte fin mai par le parquet national financier (PNF) après une plainte déposée le 17 avril par une actionnaire de Renault. Cette plainte visait Rachida Dati, Alain Bauer, mais aussi Carlos Ghosn et son épouse.

L'avocat de la plaignante, Me Jean-Paul Baduel, avait alors fait état de "soupçons" sur "l'usage inconsidéré des fonds de Renault" par son ancien PDG. "Les contrats sont douteux de par leurs montants, effectués au profit d'une filiale n'ayant aucune salarié", avait-il assuré.

Dans la même thématique

FRA – FRANCOIS BAYROU – PALAIS ELYSEE
7min

Politique

Dans le camp présidentiel, François Bayrou n’aura pas que des amis

Après la nomination de François Bayrou à Matignon, tout le monde, au sein du bloc central, salue la décision d’Emmanuel Macron. Mais hors micro, on comprend que le président du Modem n’a pas que des soutiens au sein de l’ex-majorité présidentielle. Pour durer, il devra aussi savoir convaincre son propre camp.

Le

the republicans received at the elysee
4min

Politique

Bayrou à Matignon : la droite attend le projet du Premier ministre pour savoir « s’il est l’homme de la situation »

Après l’annonce de la nomination de François Bayrou à Matignon, les sénateurs LR du Sénat sont dans l’expectative. La participation de la droite au prochain gouvernement, dépendra de l’engagement du Premier ministre sur les priorités qu’il a fixé notamment sur la maîtrise de l’immigration et bien sûr du maintien en poste du ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau.

Le

Information judiciaire dans l’affaire Ghosn: Dati dénonce une “instrumentalisation”
6min

Politique

François Bayrou à Matignon : « Il ne semble pas disposé à être un Premier ministre collaborateur »

Emmanuel Macron vient de nommer François Bayrou Premier ministre. Le président du MoDem devient ainsi le premier centriste de la Vème République à accéder à Matignon, il doit désormais composer son gouvernement et se protéger du risque de censure. Allié fidèle mais critique d’Emmanuel Macron, il devra réussir à parler aussi bien aux socialistes qu’à la droite. Analyse sur le plateau de Public Sénat.

Le