Italie: Hollande « inquiet » de possibles conséquences économiques et migratoires
François Hollande s'est dit mardi "inquiet" que l'arrivée au pouvoir en Italie d'une coalition entre un parti d'extrême droite et...

Italie: Hollande « inquiet » de possibles conséquences économiques et migratoires

François Hollande s'est dit mardi "inquiet" que l'arrivée au pouvoir en Italie d'une coalition entre un parti d'extrême droite et...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

François Hollande s'est dit mardi "inquiet" que l'arrivée au pouvoir en Italie d'une coalition entre un parti d'extrême droite et un mouvement "populiste" puisse conduire le pays à "des difficultés économiques et financières", et entraîne des conséquences en matière d'immigration dans toute l'Europe.

La situation "m'inquiète d'abord pour l'Italie", avec "une alliance entre un parti d'extrême droite, qui se revendique comme tel et qui est allié d'ailleurs au plan européen avec le Front national, et un mouvement populiste dont le programme est d'augmenter la dépense publique et de faire sauter tous les verrous qu'il est possible de lever pour la dette", a détaillé l'ex-président de la République sur franceinfo.

"Les Italiens font leurs choix, nous n'avons pas à les commenter, mais nous avons à dire sans doute ce qui va conduire l'Italie à avoir des difficultés liées à la situation économique et financière", a-t-il ajouté.

Il a également jugé "graves" les conséquences possibles sur "le respect" par l'Italie de "deux traités" européens, en matière budgétaire et d'immigration.

Le premier traité "est celui sur les engagements que nous devons tous avoir sur le plan budgétaire et notamment sur la dette publique", a-t-il rappelé, évoquant une dette publique italienne "très importante avec un système bancaire assez fragile". Les problèmes arriveront "si l'Italie ne respecte pas les engagements communs".

Il a néanmoins dit "ne pas croire à un risque de démantèlement ou d'éclatement de la zone euro comme cela pouvait exister avec la Grèce".

Concernant le deuxième traité, l'accord de Dublin sur l'immigration, les conséquences pourraient concerner "toute l'Europe car l'Italie, pays d'accueil, a des responsabilités. Si elle ne les exerce plus, on verra des migrants, des réfugiés, venir partout dans des conditions déplorables et avec une surenchère dans tous les pays européens", a-t-il estimé.

Interrogé pour savoir si Rome n'avait pas été "livrée à elle-même" en la matière, il a évoqué "une responsabilité" européenne. "Quand Matteo Renzi (...) disait qu'il y avait une pression migratoire, qu'il fallait régler la question des réfugiés - c'était en 2015 - et que l'Europe était sourde avant qu'elle ne prenne des décisions, là (...) oui je pense qu'on n'a pas réagi suffisamment vite", a-t-il dit.

L'Europe ne prend "pas de mauvaises décisions, elle en prend plutôt de bonnes, mais tellement tard que les problèmes se sont aggravés au moment où elle les prend", a-t-il estimé.

Le président italien poursuit mardi ses consultations après avoir reçu la proposition du Mouvement 5 étoiles (antisystème) et de la Ligue (extrême droite) de nommer Giuseppe Conte, un juriste de 54 ans inconnu du grand public, pour diriger le pays.

Partager cet article

Dans la même thématique

Paris : Statement on national defence at National Assembly
6min

Politique

Budget : après la loi spéciale, la perspective du recours au 49-3 se dessine

Sébastien Lecornu a acté le recours à une loi spéciale, présentée ce soir en Conseil des ministres. Mais cette solution ne peut être que temporaire, a rappelé le Premier ministre aux représentants des groupes parlementaires qu’il a reçus ce lundi. L’équation impossible demeure : comment faire adopter un budget sans majorité et sans recourir au 49-3 ?

Le

Italie: Hollande « inquiet » de possibles conséquences économiques et migratoires
3min

Politique

Airbnb permet « payer les études de mes enfants », se défend cette propriétaire de Cagnes-sur-Mer

La France fait la part belle à Airbnb. La plateforme d’hébergement est désormais présente dans 80% des communes de l’hexagone. Une inflation des locations de courte durée qui a un impact direct sur la crise du logement. Dans certaines villes, le marché est saturé et le prix des loyers n’a jamais été aussi élevé. Mais pour certains propriétaires qui mettent leur bien en location, c’est aussi un revenu d’appoint utile pour entretenir leur patrimoine comme en témoigne Elodie Fakhfakh, face à trois sénatrices dans l’émission Dialogue Citoyen, présentée par Quentin Calmet.

Le