Les sénateurs et députés LR, rassemblés à Annecy pour leurs journées parlementaires ont reçu la visite d’un des leurs. Le Premier ministre, Michel Barnier est venu s’entretenir « chaleureusement » avec les élus de sa famille politique leur assurant que leur pacte législatif serait sa base de travail.
Jean Lassalle « envisage fortement de se retirer » de la course à la présidentielle
Publié le
« Je ne sais pas si je serai encore candidat ce soir. » Cette phrase, lâchée au détour d’une réponse sur la gestion de l’eau par les collectivités territoriales, sonne comme un aveu. Probablement parce que c’en est un. Jean Lassalle s’est « posé fortement la question » des suites de sa candidature, ce matin lors de son grand oral devant les élus locaux : « Oui j’envisage fortement de me retirer à l’heure qu’il est. Je participe à une campagne où personne ne me demande rien. Il y a un moment où l’on ne peut plus faire semblant. Je me pose la question ce matin, j’aurai répondu ce soir. » « Surtout devant vous », ajoute le député des Pyrénées-Atlantiques et ancien maire de Lourdios-Ichère pendant 42 ans, qui s’enflamme curieusement au moment où il évoque un potentiel renoncement : « Je suis heureux que le calendrier m’ait donné cette chance inouïe de me poser la question le matin où j’avais rendez-vous avec vous. J’ai toujours eu la baraka dans ma vie. Vive les élus de France, vive la République, vive la France ! »
« Si je peux me permettre le conseil du vieux, n’abdiquez pas ! »
Au-delà de son cas personnel, c’est une sorte de résignation générale qui semble motiver les doutes de Jean Lassalle : « Cette élection n’a plus aucun sens. C’est l’élection suprême de l’un des plus grands pays du monde et regardez ce qu’il reste : deux malheureux débats auxquels je ne serai pas invité. J’ai eu le bonheur d’assister à l’ascension de M. Zemmour, la joie de participer aux primaires des écolos, et aux primaires des Républicains, que j’avais connu à un autre niveau. »
Mais Jean Lassalle ne semble pas abattu pour autant et adresse un dernier hommage aux élus locaux présents, sur fond d’autocritique : « Si je peux me permettre le conseil du vieux, n’abdiquez pas. Je continuerai le combat, je formerai des jeunes, je leur apprendrai à être plus courageux que nous. Nous n’avons été que des lâches au cours de ces 30 dernières années. Pas vous ! Vous, vous avez subi, mais à l’échelon que je représente, nous avons été lâches. »