La baisse des cotisations salariales promise par Emmanuel Macron et qui doit être compensée par une hausse de la Contribution sociale généralisée (CSG) se fera en deux temps en 2018, a indiqué Bercy dans un communiqué reçu mercredi.
"Le gouvernement confirme qu'il engagera en 2018 le transfert des cotisations salariales vers la CSG afin de redonner 7 milliards d'euros de pouvoir d'achat aux actifs", souligne le ministère des Comptes publics.
Mais "ce mouvement de redistribution très ambitieux en faveur des revenus du travail sera réalisé en deux temps", ajoute-t-il.
Une première baisse interviendra dès le 1er janvier, tandis qu'une seconde aura lieu à "l'automne 2018", selon cette source.
Au final, "le gain net de pouvoir d'achat sera de 1,45% pour tous les salariés, soit 260 euros par an pour un salarié au SMIC".
Selon le quotidien Les Échos, dans la mesure où la hausse de 1,7 point de la CSG interviendra pour sa part dès le 1er janvier, la baisse en deux temps des cotisations salariales permettra au gouvernement de "dégager des économies".
Evolution des recettes de la CSG depuis 1991, répartition de l'utilisation de la CSG et provenance des recettes
AFP
"Pendant quelques mois, les caisses de l’État se rempliront à la fois de la hausse de la CSG et de la part des cotisations salariales qui n'auront pas encore été supprimées", ce qui apportera "un coup de pouce à la réduction du déficit", souligne le journal.
"Politiquement, l'opération pourrait en revanche se révéler moins heureuse", poursuit-il, expliquant que "l'effet sur la fiche de paie des plus modestes risque toutefois d'être peu visible dans un premier temps" et que le gouvernement va devoir redoubler de pédagogie pour défendre cette réforme déjà contestée par les retraités.
La suppression des cotisations chômage et maladie pour les salariés du secteur privé, qui représentent 3,15% du salaire (2,40% pour l'assurance-chômage, 0,75% pour l'assurance-maladie), avait été présentée comme une réforme prioritaire par Emmanuel Macron lors de la campagne présidentielle.
En déplaçant ces 20 milliards d'euros de pression fiscale des salariés depuis les cotisations salariales vers la CSG, caractérisée par des taux faibles mais une assiette large, le gouvernement souhaite redonner du pouvoir d'achat aux actifs, soumis selon lui à une pression fiscale excessive.
Lundi, le ministre de l’Économie et des Finances Bruno Le Maire a reconnu dans un entretien au quotidien Sud Ouest demander aux retraités "un effort". "Je leur dis qu'ils le font pour les plus jeunes générations et pour récompenser le travail. Ce n'est pas un effort pour alimenter les caisses de l'État", a-t-il assuré.
Invité de la matinale de Public Sénat, le candidat socialiste à la mairie de Paris, Emmanuel Grégoire, fustige la communication de Rachida Dati en vue des municipales. Il lui reproche notamment d’utiliser les moyens du ministère pour faire campagne. Le député de Paris affiche également sa confiance pour une union de la gauche, hors LFI, à Paris.
Lancée dans la bataille des municipales, la ministre de la Culture développe une stratégie remarquée en ligne, jonglant entre ses différentes fonctions et sa candidature à la mairie de Paris. De quoi s’attirer des critiques, alors que le Code électoral encadre la communication institutionnelle dans les six mois précédant le scrutin.
En parlant de « labellisation » des médias, qui serait faite par les journalistes et non l’Etat, Emmanuel Macron a suscité l’ire des médias du groupe Bolloré, comme du RN et des LR. Au point que l’Elysée réponde en vidéo pour démentir les « fausses informations », au risque de relancer la polémique. Sur le fond, le sujet divise. Le sénateur LR, Olivier Paccaud, va jusqu’à parler de « dérive totalitaire », quand la sénatrice PS, Sylvie Robert, salue les propos « salutaires » d’Emmanuel Macron.
En lançant l’idée de la création d’un « label » pour les médias, Emmanuel Macron a suscité un tollé dans une partie de la classe politique. Pourtant, en France et en Europe, de nombreux acteurs, publics et privés, participent à la régulation des médias et cherchent à orienter la production des contenus vers un respect maximum des règles d’éthique et de déontologie.
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