Lactalis: « il y aura des suites », estime Buzyn
La ministre de la Santé Agnès Buzyn a estimé vendredi qu'il y aurait "des suites" dans l'affaire du lait contaminé à la...

Lactalis: « il y aura des suites », estime Buzyn

La ministre de la Santé Agnès Buzyn a estimé vendredi qu'il y aurait "des suites" dans l'affaire du lait contaminé à la...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

La ministre de la Santé Agnès Buzyn a estimé vendredi qu'il y aurait "des suites" dans l'affaire du lait contaminé à la salmonelle du groupe Lactalis, notant les "peines graves" encourues par certains acteurs, sans les identifier.

"Là où on est extrêmement inquiets, c'est effectivement le fait que les gens ne prennent pas suffisamment conscience du risque sanitaire dans le retrait de lots qui est totalement de la responsabilité de chacun et les gens sont exposés à des peines graves, des peines pénales, des amendes", a déclaré la ministre sur Europe 1.

"Je crois qu'il y aura des suites, une enquête est ouverte et nous verrons les responsabilités de chacun", a-t-elle ajouté, assurant que les services de l'Etat avaient "fait leur travail" et que les alertes étaient "plus que claires".

Malgré le rappel de lots de lait infantile, en trois étapes en décembre, des supermarchés ont reconnu avoir continué à commercialiser des produits qui auraient dû être retirés de la vente.

Le ministre de l'Economie Bruno Le Maire a révélé que les contrôles avaient également fait état de la présence de produits visés par le rappel dans des pharmacies, crèches, hôpitaux et grossistes.

"C'est incompréhensible et c'est totalement de la responsabilité soit de ces établissements (hospitaliers) soit des pharmaciens", a souligné Agnès Buzyn, notant qu'il semblait y avoir 44 pharmacies "défaillantes" sur 20.000 en France.

"On est en train de faire une enquête, j'ai des remontées des Agences régionales de santé concernant les hôpitaux incriminés", a-t-elle ajouté.

"Je crains que nous trouvions des choses étonnantes chez Lactalis", a-t-elle d'autre part déclaré, évoquant "une forme de résistance" dans les retraits de lots et notant que les trois rappels successifs avaient "compliqué le traitement" de l'information par les distributeurs.

Dans un entretien au Parisien, elle a toutefois salué les excuses du groupe Lactalis.

"C'est déjà très bien d'avoir présenté ses excuses. Je ne suis pas sûre que cela soit suffisant s'il y a eu des défauts dans la chaîne de surveillance", a expliqué la ministre.

"Nous avons été à l'origine de l'alerte et de la demande immédiate de retrait des lots", a-t-elle fait valoir, saluant "une extrême réactivité" des services de l'Etat.

Pour Mme Buzyn, "les industriels sont en première ligne de la responsabilité sanitaire".

Au 9 janvier, les autorités de santé avaient recensé 35 nourrissons atteints de salmonellose et ayant consommé un lait ou un produit d'alimentation infantile de l'usine Lactalis incriminée. Dix-huit nourrissons ont été hospitalisés, mais tous sont sortis de l'hôpital, selon la même source.

"A ma connaissance aujourd'hui, les derniers cas signalés vraiment liés à la contamination datent de début décembre", a indiqué Mme Buzyn sur Europe 1.

Après les représentants de la grande distribution jeudi, le groupe Lactalis va devoir s'expliquer vendredi devant le ministre de l'Economie, qui a convoqué sa direction et dénoncé une "entreprise défaillante".

Partager cet article

Dans la même thématique

Photo Cazeneuve
11min

Politique

Attentats du 13 novembre 2015, le récit de Bernard Cazeneuve : « Très vite, on a conscience que nous sommes confrontés à une attaque de grande ampleur »

ENTRETIEN - Dix ans après les attentats de Paris et de Seine-Saint-Denis, qui ont coûté la vie à 130 personnes, l'ancien ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, revient auprès de Public Sénat sur cette nuit de terreur, et la gestion de crise aux côtés du Président de la République et du Premier ministre.

Le

Lactalis: « il y aura des suites », estime Buzyn
3min

Politique

« Il n’y a aucune délinquance dans les écoles de musique », affirme le chef d’orchestre Jean-Claude Casadesus

Il est sans conteste le maestro français le plus célèbre de sa génération. A 92 ans, Jean-Claude Casadesus continue de remplir les plus belles salles du monde sans jamais renier son attachement à la région du Nord. Lui qui a créé puis dirigé l’orchestre national de Lille, s’est engagé toute sa vie pour rendre la musique classique accessible à tous. Invitée de Rebecca Fitoussi dans Un monde, Un regard, Il revient sur son immense carrière marquée par la passion et le partage.

Le

Paris: Senate pension debat
6min

Politique

Retraites : la gauche du Sénat désunie sur la suspension de la réforme

A partir du 19 novembre, le Sénat examinera en séance publique le projet de loi de financement de la Sécurité sociale et sa mesure phare : la suspension de la réforme des retraites. Une concession du gouvernement faite au PS qui n’a aucune chance d’être adoptée à la haute assemblée à majorité de droite. Les socialistes ne devraient également ne pas être suivis par les communistes et écologistes sur le vote de cette mesure.

Le

Photo horizontale Hollande
11min

Politique

Attentats du 13 novembre 2015 : « Je vois des victimes qui sortent du Bataclan, le regard hagard… », se remémore François Hollande

ENTRETIEN – Dix ans après les attentats du 13 novembre 2015, l'ancien président de la République revient auprès de Public Sénat sur le déroulé des attaques terroristes de Seine-Saint-Denis et de Paris. Il détaille la gestion de la crise et les décisions prises cette nuit-là, mais analyse aussi l'évolution du pays face à cette épreuve.

Le