Les Français, à droite toute ?
La France est-elle de droite ? Le clivage droite-gauche a-t-il encore du sens et permet-il d’expliquer notre vie politique ? Nous explorons ces questions, et d’autres, dans cet épisode de notre podcast, « Je vote, tu votes, nous votons ». Ecoutez !

Les Français, à droite toute ?

La France est-elle de droite ? Le clivage droite-gauche a-t-il encore du sens et permet-il d’expliquer notre vie politique ? Nous explorons ces questions, et d’autres, dans cet épisode de notre podcast, « Je vote, tu votes, nous votons ». Ecoutez !
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

Quand on regarde les sondages publiés quasiment chaque jour en ce moment, il n’y a pas de doute : la droite domine. La droite républicaine, bien sûr, représentée par la candidate des Républicains, Valérie Pécresse ainsi que par une partie de l’électorat d’Emmanuel Macron. Mais le plus frappant, c’est le niveau de l’extrême droite : les électeurs de Marine Le Pen additionnés à ceux d’Eric Zemmour, représentent ensemble plus de 30% des intentions de vote au premier tour. Du jamais vu. Comment expliquer cette montée des populismes ?

 

Pour Pascal Perrineau, professeur émérite à Sciences Po, ancien directeur du Cevipof et spécialiste des populismes, la droitisation française est très claire. Elle est documentée par des enquêtes qui montrent que de moins en moins de Français se sentent de gauche et de plus en plus se disent de droite.

Au long de notre conversation, le chercheur explique les raisons de la montée du vote aux extrêmes, de 1972, année de création du Front national qui n’était alors qu’un micro-parti, jusqu’à 2017, élection à laquelle Marine Le Pen est arrivée au second tour, en passant par 2002, élection qui a vu Jean-Marie Le Pen, lui aussi, arriver au second tour à la surprise générale.

Il explique aussi pourquoi le clivage droite-gauche reste pertinent même si cette grille de lecture ne suffit plus à expliquer aujourd’hui toutes les oppositions de la vie politique française.

Références de l’épisode

Je vote, tu votes, nous votons – le podcast

Chaque semaine, pendant toute la campagne électorale, le podcast de Public Sénat et du Cevipof-Sciences Po explore un pan du vote des Français. Tâm Tran Huy dialogue avec un chercheur le comportement électoral de nos concitoyens. Comment chacun choisit son candidat ? En fonction de son milieu social, de son parcours de vie, de ses émotions ? Est-ce que les jeunes votent comme leurs parents ? Les gens qui achètent une voiture électrique mettent-ils tous un bulletin vert dans l'urne ? Etc.

Parce qu’une élection présidentielle, ce ne sont pas que des candidats ambitieux et des petites phrases assassines, mais qu’elle concerne surtout des millions d’électrices et d’électeurs, nous avons souhaité décrypter avec vous leurs comportements dans les urnes.

Podcast, mode d’emploi

Pour écouter notre podcast, vous pouvez le faire directement dans le player ci-dessus, en cliquant sur la flèche.

Vous pouvez également le trouver facilement sur toutes les plateformes de podcast :


Et surtout, abonnez-vous pour ne manquer aucun épisode !
Et envoyez-nous vos commentaires à bonjour@publicsenat.fr

 

---

Interview et narration : Tâm Tran Huy
Réalisation sonore, montage et mixage : MajoraProd
Création musicale : MajoraProd
Direction éditoriale : Perrine Tarneaud
Productrice exécutive : Elise Colette
Production : Public Sénat et Cevipof-Sciences Po

Partager cet article

Dans la même thématique

SIPA_01129335_000011
6min

Politique

ZFE, ZAN : les sénateurs LR demandent « à être pris au sérieux » sur l’écologie

A l’Assemblée, « le socle commun » se fracture autour du projet de loi de simplification adopté de justesse cet après-midi. Après la suppression des zones à faibles émissions (ZFE) obtenue par LR et le RN, les députés macronistes avaient annoncé qu’ils ne voteraient pas le texte. Au Sénat, la majorité LR dénonce la méthode du gouvernement en matière de transition écologique qui consiste, selon eux, à rajouter « encore plus de contraintes » aux Français.

Le

Francois Fillon tribute to Joel Le Theule, December 11, 2022
2min

Politique

Affaire des emplois fictifs : François Fillon condamné en appel à quatre ans de prison avec sursis et cinq ans d’inéligibilité

La cour d’appel de Paris a revu sa condamnation à la baisse. Après l’avoir condamné en mai 2022 à quatre ans de prison dont un an ferme dans l’affaire des emplois fictifs de son épouse, la Cour de cassation avait estimé que la peine de prison ferme à l’encontre de François Fillon n’était pas suffisamment motivée. Ce mardi, la peine de prison ferme a été soustraite.

Le